jeudi 30 décembre 2010

Les mots de Zaza

Après nous avoir fait découvrir Abel, Mélanie nous propose Les mots de Zaza...

Proust avait les madeleines, moi c’est « Les mots de Zaza » ! Certaines phrases de cet album, qui a bercé mon enfance (à une époque que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître), sont devenues cultes dans ma famille – entre autres, « fichtre croupiot du vieux rafiot ». Je n’explique pas, vous irez lire.

L’argument est simple : Zaza est une petite souris qui aime faire des collections. Et voilà qu’un beau jour ou peut-être une nuit Zaza décide de collectionner les mots.

Mais une collection n’a de sens que si on opère un tri. Voilà donc notre petite souris qui décide d’un système de classement, avec trois cloches : sous la plus petite, elle met les petits mots, les mots doux (titre d’un autre joli album pour enfant, que je recommande en passant) ; sous la moyenne, elle range les mots moyens, les mots du quotidien ; et sous la grosse cloche – vous me voyez venir, non ? – elle range les gros mots, les insultes, « les mots méchants, moqueurs, et quelques mots à faire peur ». Et elle prend l’habitude de secouer ses cloches pour écouter ses mots, surtout la grosse, bien sûr, ce qui lui cause quelques ennuis.

Jusqu’au jour où son goût pour la grosse cloche va sauver toute sa famille souris des griffes d’un méchant chat.

Mine de rien, voilà un petit album qui, sans être didactico-casse pied, donne ou cultive le goût des mots, encourage les enfants à les collectionner eux aussi, et leur apprend, sans avoir l’air d’y toucher, que parfois les mots sont des armes. Et quel plaisir d’inventer à son tour toutes sortes de mots à mettre dans la grosse cloche !

Conseillé à partir de 4 ans environ… sans limite d’âge : la bonne littérature jeunesse ne se démode pas. D’ailleurs mon exemplaire du « Magicien des couleurs » (chroniqué ici) berce désormais mes enfants quand nous allons en vacances chez mes parents.

dimanche 26 décembre 2010

Ekorre et ses potes

Maintenant que Noël est passé je peux vous confier un truc de mère radine, par chez nous on achète la plupart des jouets des filles dans une grande surface suédoise réputée pour ses meubles en kit au mode d'emploi cryptique et au nom imprononçable... Faut dire aussi qu'au rayon enfants ils ont un très bon assortiment de jolis basiques à des prix défiants toute concurrence, revue de détail des jeux adoptés à la maison :
  • Ekorre, le renne à bascule rouge, fait la joie des bébés dès un an. Chez nous il en est à son deuxième enfant et ça marche toujours aussi bien. Dans la même série on a aussi un chariot à pousser, ze basique multifonction à offrir au nain qui commence à marcher.
  • Duktig, toute une série de trucs pour la dînette. Nous on a les fruits et légumes en tissu et aussi un chouette kit à pâtisserie (avec le rouleau qui va bien pour les petites mains, très utile pour se faire aider en cuisine). Je bave également devant la mini-vaisselle trop choupi, sauf qu'elle est en vrai verre et porcelaine donc on va attendre encore un peu que les nains grandissent.
  • Lekplats, l'indémodable tapis avec un circuit routier. Le notre s'est fait vomir dessus à chaque gastro et il est toujours vaillant. A compléter avec...
  • Lillabo, le circuit de train en bois, encore un classique (vraiment pas cher), en plus les rails sont compatibles avec ceux de la marque de référence en la matière (et qui coûte un bras elle). Donc ensuite on peut étoffer le kit de base comme on le souhaite.


PS : Ceci n'est (à mon très grand regret) PAS un post sponsorisé, cela dit ami lecteur, si tu es commercial chez le suédois et que tu veux me faire tester d'autres jeux, n'hésite pas à me contacter, mon cœur t'appartient (enfin pas à toi perso hein, au suédois).

PPS : on me glisse à l'oreillette que les relances aux fournisseurs de jeux sont contraires à l'éthique du blog, rooooh, zyva quoi, avec toutes les heures que j'ai passées à monter leurs *** de meubles en kits, ils peuvent bien me nommer beta-testeuse de jouets chez eux quoi !!!

le grain de sel de Lili : Chez nous aussi on est de grands fans des jouets IKEA. J'ai été assez surprise par les prix. En plus d'avoir un renne à bascule que vraiment pour ce prix là limite t'en prends deux, en plus de la superbe dinette en porcelaine que moi j'ai été trop nouille, j'ai pas attendu et elle a morflé la pauvre (un des rares trucs un peu cher), en plus du circuit de train en bois on a :
  • Pyssla, des perles à repasser bien moins chères que la marque Hama qu'on trouve partout. Y'a aussi quelques plaques basiques. Évidemment dès que vos enfants sauront lire vaut mieux éviter d'acheter un truc avec un nom pareil.

  • Måla, des pinceaux, de la peinture, des feutres, des feuilles de couleurs ... Vraiment bien pour se constituer un kit de base pour la patouille sans se ruiner. En plus t'as des rouleaux de feuilles. Ca permet de faire de grands dessins. Et puis aussi le chevalet pratique et solide, pas comme celui du roi des jouets qui a couté 3 fois plus cher et n'a pas tenu une saison!!
PS : vous avez vu mon beau A avec un piti rond dessus??

mercredi 22 décembre 2010

Qui m'a fait ce bisou ?

Finalement, trouver des livres pour les tout petits, c'est pas bien compliqué. En gros il leur faut :
  • Du carton bien résistant, qui ne craint ni les déchirures, ni les machouillages.
  • Des bruits d'animaux.
  • Des bisous.
Donc jusqu'ici à la maison on avait des albums cartonnés qui parlaient soit d'animaux, soit de bisous. Et puis l'autre jour à la bibli on a trouvé la synthèse parfaite, Qui m'a fait ce bisou ? Un joli petit livre où Tomi le chien passe en revue les différents bisouteurs de son entourage (la grenouille, ça bave, le canard ça pince, le hérisson ça pique...) afin de découvrir qui est venu le bécoter en loucedé pendant son sommeil. Simple mais efficace, Totorelle (15 mois) l'a immédiatement adopté et nous le réclame tous les soirs en rentrant de chez la nounou.

Qui m'a fait ce bisou ? de Kimiko, le livre qu'il te faut pour caliner ton grumeau (dès un an)

samedi 18 décembre 2010

Au fond de la classe

Alors, dans la série, On ne dira jamais assez à quel point nos lecteurs sont formidables, aujourd'hui je vais dire un grand merci à mdclb (oui, bon les gens, par contre vous pourriez un peu faire un effort sur vos pseudos hein) qui nous avait conseillé Au fond de la classe en commentaire, il y de cela bien longtemps.

Au fond de la classe, donc, c'est un superchouette disque de Merlot avec des chansons autour du monde de l'école (et leur version instrumentale, des fois que ton nain il aime le karaoké) et ça dépote bien. Au début j'étais plutôt étonnée du ton assez nonchalant pris par le chanteur, vu qu'en général les disques pour enfants c'est plutôt du genre survitaminé, casse-bonbon et colleur de migraine, mais au final je dois dire que j'aime beaucoup. Les mélodies restent bien en tête (genre, pas parce que c'est des scies hein, parce qu'elles sont chouettes), les paroles sont vraiment sympas et le disque a vité été adopté par toute la famille. Il est accompagné d'un bel album illustré par Guillaume Long où l'on retrouve les paroles des chansons et que Porcinette aime beaucoup feuilleter tout en écoutant la musique.

Notons au passage que cet album fait partie de la collection Tintamarre de Milan Presse, qui associe autour d'un thème donné (l'école, les animaux, la famille...) un illustrateur et un auteur pas forcément associé à la scène jeunesse. L'idée me semble assez séduisante, donc si par hasard vous avez eu l'occasion de tester d'autres albums de cette collection, vos avis m'intéressent !

Au fond de la classe, par Merlot et Guillaume Long, un album à découvrir dès 3-4 ans (genre dès que ton nain il va à l'école quoi)

mardi 14 décembre 2010

Grosse colère

Tout est dit dans le titre ou presque ... c'est Robert qui fait une colère. Mais alors maousse costo la colère. Bon, en même temps on le comprend un peu ce petit garçon : déjà s'appeler Robert c'est pas drôle mais en plus être obligé de manger des épinards y'a de quoi péter un boulon.

Il monte donc dans dans sa chambre et envoie tout valdinguer. L'idée géniale de Mireille d'Allancé c'est d'avoir personnifié la colère sous les traits d'un gros monstre rouge un peu informe (et assez terrifiant je dois dire) qui sort de la bouche de Robert. Et quand Robert se calme le monstre devient tout petit petit. Il a l'air presque gentil et tout penaud.

C'est un album très court, clairement pédagogique mais pas trop. Certes beaucoup moins poétique que le merveilleux Max et les Maximonstres, mais quand même ça fait son petit effet sur mon colérique de trois et demie. Même s'il ne s'appelle pas Robert et qu'il mange du gateau au choc parfois y'a un gros monstre rouge au dedans de lui qui a besoin de sortir. Alors je lui dis de souffler très fort comme Robert et parfois ça fonctionne.

vendredi 10 décembre 2010

Elmer et papa rouge

Dans la série Histoires pour patienter avant Noël, à la maison on a beaucoup apprécié cette aventure d'Elmer l'éléphant bariolé (qui vit dans une jungle où c'est que le coloriste il a fumé la moquette). Cet album nous offre en effet une vision décalée et instructive de Noël, puisque l'on y apprend que :
  • Elmer vit dans un jungle certes, mais juste à côté y'a une montagne où on trouve des sapins.
  • Le père Noël est un éléphant, si, si.
  • Et les cadeaux de Noël, ben c'est pas des ch'ti lutins du pole nord qui les fabriquent, non, non, non, c'est des éléphants. Raah la vache, les éléphants c'est vraiment trop fort !
...

Euh, je crois que sur ce coup là le scénariste a du fumer le même truc chelou que le coloriste... Mais c'est pas grave, Porcinette elle kiffe Elmer et c'est tout ce qui compte.

Elmer et papa rouge, de David McKee (un type qui boit pas que de la tisane visiblement), une autre idée de Noël à savourer dès 3 ans.

lundi 6 décembre 2010

On est là, Père Noël !

Un chouette truc dans ma médiathèque, c'est qu'un fois arrivés en décembre, ils sortent un grand bac avec tous les livres de Noël regroupés dedans, ce qui nous permet de faire le plein d'histoires en attendant le jour J (et c'est tant mieux parce que je peux vous dire que c'est un mois où les nains sont sur les starting-block...). C'est un ainsi que nous avons découvert On est là Père Noël, un album tendre et malicieux de l'incontournable Kazuo Iwamura, où l'on suit deux petites grenouilles bien impatientes. Pendant la nuit de Noël, celle-ci vont pister la taupe en charge de distribuer les cadeaux (sans doute parce que l'autre gros barbu ne pouvait pas passer dans les galeries). D'où un suspense insoutenable, trouvera-t-elle la chambre de nos deux héroïnes ?

C'est tout doux, c'est mignon et c'est rigolo, On est là Père Noël, un album pour faire patienter les nains qu'il est bien.

jeudi 2 décembre 2010

Le mystère de la lune

"Avez-vous remarqué dit l'écureuil à ses amis que la lune change de forme tous les soirs? Vous ne trouvez pas ça bizarre? J'aimerais bien savoir pourquoi..."

Ses amis (un chat, un cochon, un paon et un singe) ont chacun une théorie bien différente pour expliquer ce mystère. Il est donc tentant d'aller vérifier ce qui se passe vraiment tout là-haut pour savoir qui a raison.

Au fil de ces pages représentant des ciels de nuit étoilée, les 5 compères découvriront le mystère de la lune. Attention aucune explication scientifique ne sera fournit aux petits lecteurs. Il s'agit ici surtout de poésie... alors je ne vous en dis pas plus.

Voilà un petit livre très court, tout doux à lire. Un des classiques chez nous pour l'histoire du soir

mercredi 24 novembre 2010

Gaston, le petit garçon qui n'arrêtait pas de poser des questions

Genre limite il serait un peu soûlant si c'était le nôtre, mais ça tombe bien, c'est celui de son papa et de sa maman à lui, qui se trouvent avoir de parfaites réponses à apporter à ses quelques 180 questions (l'est fou Gaston !).

C'est classé par thèmes : pourquoi on n'est pas tous pareils, pourquoi on se tape dessus, où j'étais avant de naître, pourquoi je ne peux pas faire que ce que je veux (oui, hein, pourquoi d'abord ?)...

Pour chaque thème, une succession de 6 à 8 questions, avec une réponse courte d'un adulte "référent", et une image avec une phrase "clé" en parallèle. De quoi assouvir la question des plus petits, et démarrer la philo avec les plus grands si vous le sentez.


À partir de 4 ans, à prendre au hasard ou dans l'ordre, en suivant le thème ou pas...

samedi 20 novembre 2010

Il n'y pas d'autruches dans les contes de fées

Aujourd'hui je vais vous parler du double effet Superchouette.
  • Vous commencez par lire l'alléchant post d'Angel sur Mon chat le plus bête du monde, et là tout de suite, vous avez sacrément envie de le découvrir ce chouette album.
  • Ensuite vous lisez les commentaires et notamment celui d'AF, et vlan, ça vous fait un bon conseil lecture de plus.
C'est ainsi que, profitant d'une séance de dédicace de Gilles Bachelet dans ma librairie de quartier (ouais, je frime si je veux, et ma librairie elle tue des ours), je suis revenue avec un exemplaire d'Il n'y a pas d'autruches dans les contes de fées, un album délirant qui nous explique en détail et exemples à l'appui pourquoi messieurs Andersen, Perrault et consorts se sont bien abstenus de faire figurer des autruches dans leurs contes (alors que bon, hein, de base, pourquoi pas ? Non ?). C'est sur que lorsqu'on contemple l'autruche au bois dormant, dont les péniches débordent de son lit à baldaquin, et que l'on lit qu'en plus celle-ci ronfle, on comprend bien que le prince charmant aurait plutôt tiré la tronche s'il avait découvert l'un de ces charmant volatils là où il attendait une princesse... Bon en même temps ça lui aurait fait les pieds (ha, ha, ha) à l'autre bellâtre gominé, donc peut-être que c'est un peu dommage tout de même. Quoiqu'il en soit la démonstration est imparable. Il n'y a pas, et il n'y aura sans doute jamais, d'autruches dans les contes de fées, mais en attendant on peut toujours se régaler des superbes illustrations de Gilles Bachelet sur le sujet.

Il n'y a pas d'autruches dans les contes de fées, de Gilles Bachelet, un bon gros délire à déguster dès 5-6 ans (il faut que le lectorat soit bien familiarisé avec lesdits contes de fées pour profiter au mieux de l'album).

PS : Tout ça pour dire aussi qu'on apprécie toujours autant les conseils lectures donnés dans les commentaires, et en plus on les suit alors lâchez-vous !

mardi 16 novembre 2010

Le carillon à vent

Puisque le nouveau bébé chouette daigne enfin ouvrir ses yeux plus de 5 minutes par jour, il était temps de descendre au garage et d'exhumer quelques uns des jouets d'éveil qui avaient occupés il y quelques années son grand frère et sa grande soeur.

Je serais bien incapable de dire quel jouet ont préféré mes enfants quand ils étaient nourrissons. Tout ce qui était gai et coloré, tout ce qui bougeait ou faisait du bruit, attiraient leur attention. Mais des arbres agitant leurs feuilles pouvaient très bien faire l'affaire aussi. Ceci dit, on avait du choisir des jouets de compet' parce que au niveau "éveil" je dois dire qu'on a été bien bien servi.

Si je ne devais garder qu'un seul de ces jouets, ça serait le carillon à vent (chez Tiny Love). Je ne crois pas que eux l'aient aimé plus que les autres mais c'était mon pref' de pref' à moi. Niveau couleur, forme etc je le trouve sympa sans être exceptionnel. Mais son tintement est absolument parfait et c'est pour ça que je l'aime : on entend vraiment des cloches. C'est doux, plutôt grave, harmonieux... à l'opposé des petits jingles électroniques que certains jouets fanfaronnent quand bébé les attrape.

Même quand le grand frère détourne le carillon et le fait tourner à toute vitesse au dessus de sa tête je trouve encore le son joli et apaisant. Et ça ça n'a pas de prix car je crois que hélas la plupart des jouets du bébé chouette sont menacés de graves détournements!

vendredi 12 novembre 2010

Les crayons Giotto

Par principe j'ai toujours considéré que pour ma tranquillité d'esprit, les craies grasses étaient une alternative intéressante aux feutres ou aux crayons de couleur. Sauf que toutes celles que j'ai pu acheter jusque là ne laissaient à peu près aucune trace visible sur les feuilles que mes enfants essayaient de rendre plus colorées.
Un jour on nous a offert un gros tas de crayons Giotto et là, ce fut une pure révélation dans ma maison : faciles à attraper, jolis et qui écrivent bien, sans danger irrémédiable pour les meubles de la maison (je ne m'engagerai pas sur les conséquences pour les murs : mes crapauds n'ont jamais essayé, mais si le vôtre entre dans la catégorie des taggeurs, vous devriez peut-être plutôt investir dans l'aquadoodle ?)

le grain de sel de Chofie : Ah ben c'est ceux qu'ils ont au centre des loisirs de Porcinette et je confirme, c'est le top du crayon pour les petits. De manière plus générale, Giotto est une très bonne marque pour tout ce qui concerne les loisirs créatifs comme on dit (la gribouille quoi), ici on a testé les feutres, les craies et leur pâte à modeler et à chaque fois c'était impec.

lundi 8 novembre 2010

Mes Premières Découvertes

Dans le genre Encyclopédies des petits, à la maison on aime bien la série Mes Première découvertes de Gallimard. Des petits albums bien ficelés avec un texte clair et pas neuneu (même moi j'y apprend des trucs), où j'apprécie particulièrement les illustrations très belles et la structure cartonnée qui les rend bien robustes. D'ailleurs l'exemplaire emprunté à la médiathèque est en parfait état et les nôtres résistent vaillamment aux manipulations pas toujours soigneuses de la petite soeur...

Il y a aussi des transparents à l'intérieur qui sont sympas, même si je reste encore à convaincre quant à leur intérêt pédagogique réel. Au final ça donne une chouette série vraiment bien adaptée aux plus jeunes, chez nous Porcinette peut les faire lire plusieurs fois d'affilée sans se lasser... Donc penser quand même à organiser un relais entre parents lecteurs, d'autant plus que les lectures se terminent souvent avec une foule de Pourquoi ?, comme si on n'en avait pas déjà assez comme ça...

Seul bémol, à la fin des livres ces gros fourbes de chez Gallimard ont mis une double page présentant tous les titres de la collections. Forcément Porcinette vient régulièrement nous montrer ceux qu'elle n'a pas encore et qu'elle voudrait : En gros, tous (sauf les dinosaures passqu'ils font peur), ouais ben à 8 euros pièce on va plutôt attendre qu'ils soient à la médiathèque ma chérie...

Mes premières découvertes, chez Gallimard, une bonne série pour les petits curieux à partir de 3 ans (parent radin, pense juste à arracher la dernière page avant d'en offrir un...)

jeudi 4 novembre 2010

Hop! Hop! Hop!

Aujourd'hui c'est Anne qui s'y colle... 

Allez ! Hop hop hop ! Dépêchez vous, petits moutons, de rentrer à la bergerie ! La tempête arrive !

Le but est, vous l'aurez compris, de mettre tous les moutons à l'abri avant qu'il ne soit trop tard... Sauf que l'originalité de ce jeu, c'est que tous les joueurs jouent ensemble pour atteindre un but commun : si vous voulez inculquer quelques notions de solidarité et à tout prix sortir votre enfant d'un comportement égocentrique, c'est l'idéal !!! C'est ce que l'on appelle un jeu coopératif (comme le -très connu - jeu du verger chez Haba)

Ici, le dé indique l'action à accomplir : soit les personnages avancent d'une case à l'autre, soit le vent souffle et fait tomber l'un des plots qui soutient le pont ! Il faudra que les petites mains soient bien habiles pour ne pas faire tomber les plots, et pour garder le pont en équilibre le plus longtemps possible.

Nous n'avons joué qu'une fois à ce jeu à l'occasion d'un anniversaire : avec l'imitation des bruits de la tempête, des moutons et compagnie... le suspense était à son comble, presque insoutenable pour un enfant de 4 ans ! Et comme vous n'en pouvez plus, allez...je vous le dis : nous avons gagné contre le vent... Les enfants étaient bien soulagés, et moi aussi : Ca aurait pu virer au drame !

En conclusion : un jeu de société au design sympa et ludique, bien adapté aux 4-7 ans. Et mon fils me parle encore de ce jeu, 1 an après.

Hop hop hop ! De chez Djeco Jeu coopératif dès 4 ans.

dimanche 31 octobre 2010

Princesse Mononoké

Il y a quelques mois j'expliquais à quel points les héroïnes des films des studios Ghibli dépotent comparé à la production moyenne (et disneyenne) dans le cinéma d'animation, alors aujourd'hui on va parler de la plus marquante d'entre elles, San, aka l'inoubliable Princesse Mononoké.

Dans un japon médiéval où les dieux peuvent encore s'incarner sous forme d'animaux qui parlent, San a grandi au milieux des loups et mène une lutte acharnée pour sauver la forêt de la destruction entreprise par les hommes. Elle va rencontrer Ashitaka, jeune prince victime d'une malédiction et lui-même en quête du Dieu-cerf qui pourrait le sauver.

Bon , en un mot comme en cent c'est un chef-d'oeuvre.

Quoi encore un ?

Ah ben oui mes petits que voulez vous, sur Superchouette on place la barre très haut hein.

Non, sérieusement, ce film est un émerveillement, une fable épique d'une beauté à couper le souffle (avec une bande son envoûtante) et d'une intelligence rare. Les personnages complexes permettent de s'interroger sur les rapport entre l'homme et la nature sans apporter de réponse formatée aux problèmes qui sont posés. Certes San semble être du côté de la nature et des "gentils", mais c'est aussi une guerrière impitoyable. Dame Eboshi son adversaire humaine est à l'origine de la destruction de la forêt, mais grâce à elle le village a pu prospérer et les femmes qui y travaillent ont échappé à une vie misérable. Bref, les choses ne sont pas simples et l'on sort du film ébloui mais aussi avec le cerveau qui mouline. Je décerne également une mention spéciale au personnage d'Ashitaka, enfin un héros masculin subtil, pas macho et pas bas du front, ça nous change des éternels princes charmants au cerveau atrophié...

Par contre, il faut bien savoir que même s'il s'agit d'un dessin animé, Princesse Monoké n'est PAS un film pour les plus jeunes (j'ai une copine qui a traumatisé sa petite soeur de 6 ans en l'emmenant voir le film au ciné). Le japon féodal c'est une époque violente et on est plus près des Sept Samourais de Kurosawa que d'une gentillette histoire de chevaliers. En plus les dieux animaux flanquent vraiment la pétoche quand ils se transforment en démons, donc avant 10 ans on évitera et on se rabattra plutôt sur des Ghibli plus gentils (Porco Rosso, Kiki la petite sorcière ou encore le Château dans le ciel..).

Princesse Mononoké, de Hayao Miyazaki, à partir de 10 ans tes préados vont aimer (mais avant ils risquent d'avoir la trouille, alors gaffe).

mercredi 27 octobre 2010

Abel, 1, 2, cha cha cha !


Il est beau, il est grand, il est chevelu, il est dynamique, on en a déjà plein parlé ici, c’est mon homme idéal (non, en vrai je dis ça juste quand je suis un peu énervée, parce que je ne sais même pas s’il sait faire la cuisine, alors bon...). Mais sinon ce qui est sûr c’est qu’il a une jolie voix et qu’il met de l’ambiance dans mon salon. Ma fille connaît tout le disque par cœur, et on joue les prémisses hivernales en chantant à tue-tête “le bonhomme rouge” dans la voiture. Parce que c’est rock à souhait, et que d’abord nous on est prêts prêts prêts pour la neige et le beau sapin blanc.








Cela dit même sans celle-ci, c’est l’éclate, promis ! (pis c’est pas nunuche, et pour tout vous dire, ça remplace opportunément Henri Dès dans le salon, même si le Ptibouchon me rebat les oreilles de “à pan pan à pan pan à bour”).

samedi 23 octobre 2010

Panic O Poulailler et Croque-Carotte

Aujourd'hui deux fois plus de super chouette...

Panic O Poulailler (by O.)

Souvent, les jeux Ravenstruc je les trouve trop plastoc, pas assez graphiques et plutôt moyennement intéressants. Il faut bien avouer que Panic O Poulailler n’est pas ce qu’on peut faire de mieux dans la catégorie des jeux “qui développent le sens social et la jugeotte de vos petits anges”. Mais le succès remporté à la maison est suffisant pour en faire un jeu Super Chouette.

Les p’tites poules, elles doivent monter touuuuuuuuuuuut en haut du gros tas de bottes de foin, un étage à la fois. Et qui y a-t-il, touuuuuuuuuuuuuuut en haut du gros tas de bottes de foin ? La mère poule qui leur balance ses œufs à la figure.

Deux dés, un tas de p’tites poules à chapeaux (fallait bien différencier les trois poules de chaque joueur : une à casquette, une à casque et une à chapeau rond) et un bel œuf tout rond (moyennement engageant pour ce qui est de finir en omelette ou en poussin : aucun scrupule à le balancer par-dessus bord). Le dé vous indique quoi faire (avancer une ou deux poules, ou deux fois la même aussi et/ou balarguer l’œuf en visant les copains (pas si facile)). Les deux grands sont à fond et le petit bondit partout dès que l’œuf est lancé.
Un jeu vite installé (nan mais ça compte aussi, parce que ceux qui te prennent une heure à mettre en place avant de commencer à jouer, des fois ça chauffe un peu), simple à comprendre (Lalou à 3 ans et demi a pigé tout de suite), rapide (genre pour remplacer l’histoire du soir certaines fois, c’est un bon plan) et qui met l’ambiance.



Croque Carotte (by Lili)

Je ne sais pas si je suis devenue une vraie snob des jeux de société à force de bloguer par ici, mais c'est vrai que moi aussi j'ai du mal avec les trucs en plastique. Chez Ravensburger ils ne font particulièrement pas d'effort sur le design: la plupart de leur jeux sont moches et re-moches. (Est ce une stratégie marketing comme la lessive pas chère ?)


Bref Croque-Carotte c'est moche, c'est en plastoc et mes enfants adorent ce jeu. Il est pourtant à peine plus passionnant qu'une course de petits chevaux - sauf que les canassons ici ont de grandes oreilles et des petites pattes et qu'ils se déplacent au cri de "gngngngngngngn". La carotte qui tourne apporte quand même un peu de piment car le parcours des petits lapins est parsemé de trous et à chaque fois qu'on actionne la carotte un trou se bouche et un autre apparait menaçant d'engloutir votre lapinou. Et c'est encore mieux si c'est celui du copain qui tombe dans les oubliettes.

C'est un peu le même style de jeu que le jeu du loup : simple, rapide, pas de stratégie. L'intérêt principal pour un tout-petits (1ère année de maternelle) c'est surtout d'arriver à rester concentré sur le jeu du début à la fin, d'apprendre à respecter les règles de base. Un certain petit garçon de ma connaissance a eu ce jeu pour ses trois ans. Je ne désespère pas qu'un jour, à force de pratique, il sache jouer à son tour au lieu de s'emparer du dé quand ça lui chante (comprenez tout le temps). Parfois, je caresse même le secret espoir qu'avant ses 18 ans il soit capable de perdre avec dignité,  sans hurler "NOOOOOOOOOOOOON" en jetant son lapin à la tête de sa soeur.



mardi 19 octobre 2010

Allez Raconte!

Tous les soirs, au moment d'aller se coucher, le papa de Pierre et Jeanne s'asseoit au bord de leur lit et leur raconte une histoire. Jeanne, bien sûr, voudrait une histoire avec des princesses en robe de bal, tandis que Pierre ne rêve que d'horribles monstres. Le papa commence donc l'histoire qu'il invente au fur et à mesure. Comme promis il y aura une princesse, sauf qu'elle a tendance à puer des pieds ou bien qu'elle est très méchante. Comme promis il y aura un monstre mais il est si gentil et si doux qu'il est la honte de son royaume. Toutes les histoires de ce papa farfelu sont plus drôles les unes que les autres. Elles commencent souvent avec les héros classiques des enfants - princesses, pirates, dinosaures - mais elles prennent toujours des directions vraiment inattendues et ont tendance à malmener les codes standard des contes de fées. Ce papa a une imagination débordante, il raconte des histoires à dormir debout et on en redemande!

A l'origine c'est une BD de José Parrondo et du génial Trondheim (love, love, love) mais je n'ai jamais eu l'occase de mettre la main dessus. Chez nous, on a découvert "Allez raconte!" en version dessin animé sur la chaîne de télé Piwi - avec la voix de Dany Boon pour le papa. Chaque épisode dure environ 5 minutes et croyez-moi quand j'entends sa musique si caractéristique je cours m'asseoir devant la téloche avec mes mômes. Ces épisodes sont réunis sous forme de DVD (saison 1&2)  et j'espère que le papa Noël en aura quelques-uns dans sa hotte. Et puis si je vous en parle aujourd'hui c'est parce le long métrage sort la semaine prochaine.

Ma fille de 5 ans est encore un peu petite pour apprécier toutes les subtilités de ce dessin animé, même si les princesses qui puent la font bien marrer. Je pense que ça s'adresse plus à des enfants de primaires et puis surtout parents ne vous en privez pas : c'est un vrai bonheur de regarder ça avec ses enfants.

vendredi 15 octobre 2010

Rapid Croco

32 cartes pour 32 crocodiles tous différents : bleu ou vert, gros ou maigre, fille ou garçon, avec ou sans chapeau, avec ou sans lunettes. Un cambriolage a été commis et il faut retrouver le coupable parmi les crocos. On sort alors les 10 cartes de "critères" qui vont désigner le croco fautif. Par exemple, une grosse fille verte à chapeau et sans lunettes. Les 32 crocos sont étalés devant nous. Il faut trouver la bonne carte le plus vite possible. Le joueur qui trouve la carte en premier, la prend et la met devant lui et on recommence. Si la carte avait déjà été gagnée lors d'un tour précédent vous avez le droit de la piquer à votre adversaire (toujours plus satisfaisant!). Le premier qui a trois cartes a gagné.

Un enfant de 4-5 ans peut parfaitement y jouer seul : il retourne lui-même les cartes de critères et trouve le bon croco. C'est pas mal pour s'entraîner et acquérir un peu de rapidité (et laisser maman tranquille 5 minutes pendant qu'elle tchate avec sa copine sur msn qu'elle épluche les légumes bio pour la soupe de ce soir). Pour les plus grands, on y joue à plusieurs et ça devient une course : le plus rapide à dégoter le bon croco a gagné. Et puis il y a d'autres règles pour épicer un peu le tout. Elles rendent le jeu tout à fait marrant et intéressant même pour des ados ou des adultes.

Pour le plaisir des yeux, les crocos ont des trognes vraiment rigolotes. J'aime particulièrement, le nez long et aplati au bout, style nez de cochon. Et leurs noms sont carrément à mourir de rire. Toutes ces cartes se rangent dans une boite solide et pratique qui ne part pas en morceaux au bout de 3 utilisations. Ah! je te vois venir gentil lecteur, tu te dis, elle nous blogue encore un jeu Djeco. Ben t'as tout faux, celui-ci est édité par Interlude! Et toc!


cartes de critères : on cherche une grosse fille crocodile verte avec lunettes et sans chapeau

quelques crocos rigolos

lundi 11 octobre 2010

Le monde de Nemo

Bon, je pourrais faire simple en vous disant que tous les films de chez Pixar sont des chefs d'œuvre qui méritent leur place dans une DVDthèque familiale hein. Mais celui là peut-être encore plus que les autres.

Le monde de Némo nous conte comment Marin, un papa poisson hyper protecteur, s'en va traverser l'océan à la recherche de son fils Némo, enlevé par un plongeur et condamné à finir ses jours dans l'aquarium d'une gamine psychopathe (et néanmoins hilarante). Parce que c'est un Pixar et que ces gars là sont des génies, ça nous donne une histoire trépidante, drôle, émouvante, avec des personnages hauts en couleur et des images superbes (ouah, l'océan c'est bô !). Quand j'ai vu le film pour la première fois, Porcinette n'étais pas encore là mais je me suis régalée. Y'a pas d'age pour voir un Pixar je vous dis.

7 ans plus tard, j'achète le DVD histoire de le faire découvrir à la puce. Bien entendu celle-ci est complètement captivée par le film pendant que vaque à mes activités. Puis au détour d'une réplique, Paf ! Voilà que j'ai une révélation.

Contrairement à ce que le titre laisse penser, le personnage principal de ce film c'est pas Némo, mais bien Marin, le papa poule qui va devoir dépasser ses peurs pour aller récupérer son fiston (d'ailleurs c'est lui que vous voyez sur la jaquette du DVD). Le monde de Némo c'est avant tout une formidable réflexion sur la parentalité et sur la nécessité de lâcher prise et de laisser nos enfants nous échapper petit à petit, même si parfois on est mort de trouille à l'idée qu'il puisse leur arriver quelque chose. Et me voilà effondrée sur le canapé, à mater la fin du film en reniflant sous le regard incrédule de Porcinette...

Le monde de Némo, si tu ne le regarde pas pour ton nain (dès trois ans), regarde le pour toi.

PS : ah tiens et puis tant qu'on y est la réplique qui m'a fait gamberger toute la nuit,

Marin : Non, j’ai pas réussi a tenir mes promesses, j’avais juré qu’il ne lui arriverais jamais rien.
Dory (c'est sa coupine, le poisson bleu sur la jaquette) : Ha oui ? Dis donc tu fais des drôles de promesses.
Matin : Pourquoi ?
Dory : Bha si tu fais en sorte qu’il ne lui arrive jamais rien, il risque de ne jamais rien lui arriver... Il va s’ennuyer le petit Harpo.
(vouais Dory elle a des petits soucis de mémoire, mais à  part ça elle déchire hein !)

jeudi 7 octobre 2010

Miss Charity

Il y a des livres avec lesquels on passe vraiment un bon moment et puis il y a ceux dont les personnages restent avec vous même une fois que vous avez refermé le livre. J'ai adoré Miss Charity - le livre et le personnage - et je suis même un peu triste de l'avoir fini. Je serais bien restée avec elle pour quelques heures de plus.

Charity Tiddler vit à Londres à la fin du 19ème siècle. Quand on la rencontre elle a à peine 5 ans : petite fille bien solitaire et surtout un peu étrange. Plus elle grandira plus elle aura du mal à se couler dans le moule de la bonne société victorienne. Sa vie de famille est affreusement triste et ennuyeuse et elle va se passionner pour les animaux qu'elle recueille : hérissons, souris, escargots ou crapauds seront ses amis et compagnons. Elle sauve aussi quelques lapins et quelques canards de la casserole et elle finit par transformer sa nursery en petite ménagerie. Ce qu'elle aime par dessus tout c'est étudier la nature et la dessiner. Elle finira même pas gagner sa vie grâce à ses talents de dessinatrice, au grand désespoir de ses parents qui estiment qu'une jeune fille de bonne famille ne doit surtout rien faire de ses journées.

Charity aurait tout pour être énervante : elle est gentille, douce, modeste. Les gens sans défauts sont souvent très fades. Mais elle est si lucide sur elle-même et elle porte un regard si drôle sur la société à la mentalité étriquée qui l'entoure qu'on peut difficilement lui résister.

Le personnage de Charity est bien sûr inspiré de la célèbre Beatrix Potter. Et même si elle est moins sexy qu'un dangereux vampire ou qu'un sorcier surdoué, je crois qu'elle peut quand même plaire à toutes les ados qui un cœur de midinette car Charity Tiddler est tout sauf nunuche. Ce livre est bourré d'humour. Vous y trouverez des personnages attachants, des vilaines mégères qui seront bien punies, des histoires d'amour qui finissent bien. Son seul GROS défaut (et pour cause) c'est qu'il fait  563 pages pour un peu plus d'un kilo! On y réfléchit à deux fois avant de le trimballer partout. Par contre il est plein d'illustrations, les dialogues sont sous forme de pièce de théâtre donc il est très aéré et se lit très très vite.

dimanche 3 octobre 2010

Gruffalo

C'est l'histoire d'une petite souris qui décide d'aller faire une ballade en forêt. Ce qui n'est pas franchement une riche idée vu comment la forêt c'est plein d'animaux plutôt mal intentionnés et passablement sourisvore (serpent, chouette ou renard). Heureusement pour elle, notre souris est une grosse maline qui n'hésite pas à s'inventer un pote monstrueux pour faire fuir les fâcheux. Oui mais voilà notre héroïne bien embêtée quand le terrible Gruffalo finit par montrer montrer le bout de son nez, comment faire pour lui échapper ?

Le Gruffalo fête à peine ses dix ans (la première édition date de 1999), et pourtant ce livre est déjà un classique chez nos voisins brittons et c'est bien normal. De belles illustrations, un langue poétique (dans la version anglaise ce sont des couplets rimés) et une histoire futée, tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce livre un chouchou des petits. L'histoire a d'ailleurs une suite tout aussi chouette, Petit Gruffalo (i.e, le retour de la vengeance du fils du Gruffalo), que je recommande également.

Et si ça ne vous suffit pas il y a aussi un beau site web sur lequel on trouve des chouettes jeux zé coloriages (par contre faut pas cliquer sur "shop" sinon z'allez avoir bobo au porte-monnaie...).

Gruffalo, de Julia Donaldson et Axel Scheffler, une histoire pour les petits monstres à partir de 3 ans.

mercredi 29 septembre 2010

Mauvais temps

Encore un billet rédigé par super chouette O.

Une histoire très poétique et pleine de choses à approfondir sur les grands et les petits, et les rapports qu’ils entretiennent.

Grandbec, c’est le grand. Touki, c’est le petit. Il fait pas très beau, et un bon thé près du poêle est une idée lumineuse. Sauf qu’il n’y a plus de bois, alors Grandbec demande à Touki d’aller en chercher.

Et petit à petit, Grandbec s’inquiète : il est tellement petit, Touki, il va peut-être se perdre ? Ou se faire mal ? Ou tomber malade ? Il faut aller l’aider, oh là !

Mais pour l’aider, il faut la théière, une couverture, une corde on ne sait jamais et... le poêle évidemment ! Grandbec part avec son attirail à la recherche de Touki.

Et je ne vous dirai pas ce qui se passe après, parce que moi ça me fait des frissons partout, mais je suis une grande sensible, c’est bien connu, mais au cas où, je ne voudrais pas gâcher les vôtres (de frissons...).

Tout ce que je regrette, c’est que les autres aventures de ces deux attachants personnages ne soient apparemment pas publiés en France. J’en connais une seconde histoire qu’on a croisée (comme celle-ci à l’époque) dans “Les Belles Histoires”, et qui valait son pesant de poésie aussi. Promis s’ils l’éditent je vous en cause.

samedi 25 septembre 2010

Patouffèt'

Quand tu commences dans une classe qui ouvre, toute vide donc, tu vas à la bibli pour chercher des bouquins, plein, histoire que les mouflets aient de quoi se mettre sous la mirette, quand même, et de préférence des albums de qualité. Et comme en plus j'ai la chance d'avoir dans ma ville une bibli pour zenfants avec des bibliothécaires du tonnerre, j'ai demandé conseil, histoire d'avoir aussi des albums que je ne connais pas. Et donc dans le lot, il y avait celui-là, Patouffèt', au nom bizarroïde, et à la couverture plutôt sympa. Je l'ai pris sans même l'ouvrir, et même, LE truc à pas faire, je l'ai lu aux enfants sans l'avoir lu avant.

Et au final c'est une super découverte, ils adorent, ils en redemandent, je pense que c'est dans le top 5 du mois de septembre, facile!

Mais qu'est ce que ça raconte Patouffet'? C'est l'histoire d'un petit garçon vraiment très très très petit (pas plus grand qu'un grain de riz nous dit-on) et plutôt colérique: ce n'est pas parce qu'il est riquiqui qu'on peut lui bouser dans les sabots, au Tom Pouce de service, ah ça non. D'ailleurs dès qu'on lui dit non il pleure, il crie, il tempête, et sa mère débordée lui cède, histoire d'avoir la paix. Et c'est ainsi que Patouffet' part acheter du safran pour dépanner maman, et emporte ensuite le déjeuner à son papa. Mais arrive la pluie, et les ennuis avec. Le dénouement de cette histoire très amusante, très vivante, avec une petite rengaine que les enfants adoptent très très très vite, est particulièrement cracra, et donc complètement jouissif pour des loulous de 4/5 ans (mon public actuel).

Avec des illustrations sympathiques de bonne facture, et un texte pas bête d'un très bon niveau littéraire, nous tenons là un album très réussi, à partir de 4 ans donc.

mardi 21 septembre 2010

Roborally

Dans ce jeu vous êtes un robot dans une usine pleine de pièges : des tapis roulants, des trappes, des lasers, des tourneurs, des concasseurs, des puits sans fond. Les robots doivent traverser ce plateau infernal, le premier qui atteint un ou plusieurs drapeaux a gagné.  Il faut bien sûr éviter un maximum de pièges et surtout mieux vaut ne pas se retrouver dans la ligne de mire des autres concurrents car ils sont tous équipés de lasers.  Quand on se fait toucher par un laser ou concasser etc... paf! un point de dégât et si le robot a trop de dégât il perd une vie, un peu comme dans un jeu vidéo.

Les robots se déplacent à l'aide de carte de mouvements. Un mouvement est une action simple comme par exemple un quart de tour, à droite, un demi-tour, avancer d'une case, reculer ... Là où ça devient très très fun c'est qu'au début de chaque tour, tous les joueurs préparent pour leur robot un enchaînement de plusieurs mouvements sans savoir ce que vont faire les autres robots. Et ensuite quoiqu'il arrive le robot bête et méchant obéira et effectuera (ou tentera d'effectuer) ces mouvements. Sauf que .... vous aviez beau avoir prévu un magnifique parcours pour votre robot, un autre vient se mettre en travers de votre route et vous empêche d'avancer d'une case. Et là horreur vous vous rendez compte qu'au lieu de se diriger vers le drapeau, au prochain mouvement votre robot va se jeter dans la gueule d'un concasseur et vous ne pourrez rien faire pour l'en empêcher. Rappelez-vous, cette andouille de robot obéit aux cartes de mouvement quoiqu'il arrive.

J'adore ce jeu parce les robots n'arrivent jamais à faire ce qu'ils avaient prévus et donc le plateau devient très vite un gros bazar. Regarder ces pauvres petites machines errer sur le plateau et se jeter sans sourciller dans un piège me fait bien rire (oui! je suis un peu sadique sur les bords).
C'est un jeu conseillé à partir de 10 ans. L'univers est bien sûr très masculin mais y'a pas de raison que ça ne plaise pas aux filles aussi. Le seul bémol c'est que chaque tour de jeu est un peu long, donc une partie peut durer jusqu'à deux heures. Il vaut mieux débuter avec quelqu'un qui maîtrise bien les règles. Ce n'est pas très compliqué mais il faut bien savoir dans quel ordre on enchaîne les phases de jeu.

vendredi 17 septembre 2010

Pettson n'a pas la pêche

Pettson n’a pas la pêche. Mais vraiment pas. Il est tout mou mou mou aujourd’hui. Il veut rester tout seul à grogner devant son café, pis c’est tout, voilà.

Picpus, lui, il est pas du tout motivé par le café grognon, par contre aller à la pêche, la vraie, celle avec des poissons dedans, il veut, il veut, il veut.

Sur chaque belle image (j’adore ces dessins) un millier de détails hilarants, pour ajouter à une histoire rigolote comme tout, et qui bien entendu finit bien, rho...

En plus y’en a une tripotée dans la série, j’ai des grands projets de bibliothèque cette année.

Merci à by O. pour ce super chouette billet. Merci surtout d'avoir eu pitié de nous, pauvres petites choses fatiguées par la pénible reprise de leur job, leur fin de grossesse pénible, leurs enfants un peu pénibles aussi des fois ...


lundi 13 septembre 2010

Oudordodo

Oudordodo est un jeu de cartes dont le héros, Dodo est un mignon petit ourson. Mignon mais très fatigué puisqu’il passe son temps à pioncer dans la maison de ses copains. Chaque carte du jeu représente donc une maison habitée par un animal (oiseau, souris, poisson, ou chat). Chaque maison et chaque copain sont différents. Le but du jeu ? Dodo se cache sous une des cartes, il faut poser des questions et deviner où se cache Dodo...

Voilà un jeu parfait pour apprendre le raisonnement par discrimination dès l’entrée en maternelle. Ça se joue à deux, pas de gagnant ni de perdant mais un “cacheur” et un ”devineur” (quoi t’es sur qu’ils n’existent pas ces mots-là ?). Les parties sont assez rapides (10 minutes maxi) donc pas le temps de s’ennuyer.

Au tout début je demandais toujours à ma fille de cacher la petite carte représentant Dodo, et c’était toujours moi qui posais les questions. Est-ce que Dodo dort chez un poisson ? Est ce qu’il y a du soleil au dessus de la maison de Dodo? Est-ce que le copain de Dodo est blanc ? etc... En fonction de sa réponse j’éliminais les cartes où j’étais sûre que Dodo ne pouvait pas être caché et surtout je lui expliquais mon raisonnement à voix haute. Tu me dis que Dodo dort chez un poisson, ici c’est un chat, je suis sûre que Dodo n’est pas là alors j’enlève la carte... Au bout d’une dizaine de parties, la voilà prête à essayer de deviner pendant que je cache Dodo (même si au début je continuais à la guider un peu). Elle a assez vite pigé le principe et on y a beaucoup joué toute l’année de petite section de maternelle. Une fois le raisonnement bien compris le jeu a un peu perdu de son intérêt mais c’était la première étape avant de passer à des jeux un peu plus rigolos comme Qui-est-ce? ou Rapid'Croco qui sont basés sur le même principe.

Le plus mignon c’est que quand elle vient de cacher Dodo, elle ne peut s’empêcher de loucher sur la carte qui recouvre Dodo. Je sais donc dès la première seconde où il se trouve et je peux orienter mes questions pour faire durer un peu le jeu ou bien je peux très subtilement lui demander de vérifier les réponses qu’elle me donne quand elle se trompe. Non mais t’es sûre là que là que y’a de la fumée dans la cheminée de la maison de Dodo ? tu devrais peut être vérifier hein ? Ben non je triche pas ... Quoi ?

jeudi 9 septembre 2010

Time's Up !

Chez SuperChouette on est des gens organisés et sitôt les vacances terminées on pense à la suite. Aujourd'hui on parlera d'un chouette jeu qui va occuper vos longues soirées d'hiver avec les plus grands (allez, disons dès 10 ans), j'ai nommé Time's Up !

Le principe est simple, soit une liste de personalités réelles ou fictives qu'il va falloir faire deviner le plus rapidement possible (le temps est limité par un sablier) à vos coéquipiers durant trois phases de jeu :
  • Première phase, tout est permis sauf de citer le nom directement, of course. Les coéquipiers peuvent donner plusieurs réponses jusqu'à ce qu'ils trouvent la bonne.
  • Deuxième phase, on reprend la liste des personalitées du premier tour et cette fois on n'a le droit qu'à un seul mot et on ne propose qu'une seule réponse. Si on se plante c'est à l'équipe adverse de jouer.
  • Troisième phase, on mime la personalité... pas toujours simple, mais parfois hilarant...
L'intérêt du jeu c'est que chacune des phases 2 et 3 bénéficie des associations d'idées qui ont pu apparaître au cours des phases précédentes. Au final la culture générale des joueurs compte assez peu pour gagner la partie, elle n'a vraiment d'importance que dans la première phase de jeu et encore. Chaque carte comporte une indication sur la personalité à faire deviner ("acteur", "homme politique", "chanteur"...), si bien qu'on peut parfaitement se retrouver à décrire un type dont on n'a jamais entendu parler... Pour les phases de jeu suivantes c'est la mémoire, la vivacité et l'imagination qui seront primordiales, je vous donne un petit exemple concret tiré d'une partie faite avec un ado.

Sur la carte il y a écrit "Jean Rochefort (acteur)"
  • Ado : Alors, euh, c'est un acteur que je connais pas euh, et son nom rappelle un fromage qui pue là, le roquefort....
Jean Rochefort !

  • Ado : Euh, roquefort ?
Jean Rochefort !!

  • L'ado se bouche le nez et prend un air dégouté et se ventilant de la main...
Jean Rochefort !!!!

Du point de vue pratique chaque partie dure environ 45 minutes et il faut compter au moins 4 joueurs (mais plus on est nombreux plus c'est drôle). Il existe plusieurs versions du jeu (violet, bleu, jaune, et même un vert pour les familles tiens), histoire de renouveler la liste des personalités à faire deviner (environ 400 par boite). Mais en pratique, une fois qu'on maitrise bien les rouages du jeu, on peut parfaitement faire sa propre liste en demandant à chaque joueur de proposer trois ou quatre noms donc il n'y a pas de risque de monotonie d'une partie à l'autre.

Time's Up !, pour se marrer avec potes et ses enfants dès 10 ans.

dimanche 5 septembre 2010

Les colons de Catane


Les Colons de Catane c'est vraiment un grand classique des jeux de plateau et c'est dommage qu'il ne soit pas plus connu en France, parce que depuis maintenant quinze ans que j'y joue, je ne m'en lasse toujours pas.


En gros l'histoire est simple, chaque joueur démarre en installant deux colonies sur l'île de Catane, puis, en fonction des ressources naturelles (bois, minerai, élevage, agriculture...) situées à proximité de ses colonies et de ses échanges avec les autres joueurs, il va pouvoir développer son installation (en construisant des routes, bâtissant des villes, assemblant une armée...). L'objectif étant bien sur de finir avec la plus grande colonie sur le plateau.

Pour moi ce qui fait la force de ce jeu c'est un dosage parfait entre le hasard et la stratégie. Bien sur il vaut mieux réfléchir un peu avant de jouer, mais la chance (tels que le rendement des différentes parcelles) a un rôle suffisamment important en cours de partie pour que la victoire ne soit pas toujours réservée aux gros cerveaux capables de tout calculer avec dix coups d'avance. C'est d'ailleurs ce qui rend le jeu accessible aux plus jeunes, à partir de huit ans disons, pour peu que les tirages de dés leurs soient favorables, il n'est pas du tout sur qu'ils se fassent laminer par les adultes autour de la table...

Autre point positif, le système de transactions autour des ressources naturelles permet de participer à chaque instant de la partie au lieu de s'ennuyer en attendant bêtement son tour (j'aime beaucoup les phases de négociations où tous les coups sont permis, si vous jouez avec un enfant ou un conjoint, je recommande tout particulièrement le chantage affectif...). Enfin je suis une grande fan du plateau de jeu qui change à chaque fois (au niveau de la répartition des différentes parcelles sur l'île et de leur rendement), ce qui donne des parties très différentes et évite la lassitude.

Seul points négatifs, le nombre limité de joueurs (quatre maximum), et le prix. Comme tous les jeux en grosse boite cartonnée il est assez cher (dans les 30-35 euros), le truc des connaisseurs étant de se le faire ramener d'Allemagne où il est beaucoup plus répandu et donc nettement moins cher (15-20 euros). Après soit vous avez un germanophone dans la famille qui vous traduira le mode d'emploi, soit vous m'invitez à venir jouer chez vous et je vous explique les règles....

Les Colons de Catane, dès 8 ans, un bon jeu de stratégie pour les enfants (ah oui et pis faut compter 30-45 min par partie, donc un peu patients quand même les nains hein...)

Le grain de sel de lili : je plussoie... chez nous aussi on y a joué pendant toutes nos années d'étudiants, c'est LE jeu dont on se lassait jamais. C'est vrai qu'il n'est pas donné et en plus y'a plein d'extensions sympas qui rendent le jeu plus fun. Si vous l'achetez en Allemagne et que vous n'avez pas envie d'inviter Sophie chez vous, sachez qu'on trouve très facilement des traductions des règles sur le web...

mercredi 1 septembre 2010

Mixmo

Alors contrairement aux apparences, les superchouettes mums en vacances elles font pas rien qu'à glander, non, non, non. Avec le sens du dévouement qui les caractérise elles testent des tas de chouettes jeux zé DVD dans l'optique de vous les chroniquer à la rentrée. Ah ça on peut dire que vous en avez de la chance de nous avoir tout de même !

On va donc démarrer cette saison 2 avec Mixmo, un très chouette jeu de lettres découvert cet été. Alors je vous vois venir hein, qui dit jeu de lettres dit Scrableuh, et qui dit Scrableuh dit soirées mortellement ennuyeuses autour la table familiale à attendre désespérément son tour... Mais si vous savez bien, les parties où chaque joueur compulse le dico pendant vingt bonnes minutes avant de poser finalement deux misérables lettres pour marquer trois non misérables points là... Tout ça pour dire que les jeux de lettres, ça fait belle lurette que j'avais arrêté.

Et puis Mixmo est arrivé et ma vie a changé, si, je vous jure. Enfin un jeu de lettres où l'on ne s'ennuie pas, pour la bonne raison que là, tout le monde joue en même temps. Chacun doit construire sa grille de mots avec 6, puis 8, puis 10 etc... lettres, l'objectif étant de terminer le premier en se signalant d'un sonore Mixmo ! Pour pimenter la partie on peut aussi imposer un thème à suivre pour les mots, ce qui permet de savoureux débats au moment du comptage de points :

Alors pour le thème potager, j'ai le mot avoine, parce qu'on fait pousser de l'avoine dans le potager...

Non ?

Vraiment pas ?

Alleeez quoi !!!!

Autre intérêt du jeu c'est que l'on peut moduler sa durée à volonté. Une manche simple dure environ cinq minutes et après on peut en enchaîner autant qu'on veut. C'est donc parfait pour occuper une petite pause d'une demi-heure comme une longue soirée.

Sur la boite il y a écrit à partir de 8 ans, je pense qu'il faut quand même être à l'aise à l'écrit pour apprécier le jeu (d'autant plus que les grilles avec fautes d'orthographes ne rapportent pas de points). Nous on a testé sur un ado de 12 ans qui est très vite devenu accro.

Mixmo, dès 8 ans donc, un jeu de lettres qui secoue le Scrableuh de papi...

lundi 2 août 2010

VACANCES!

Ah mais on ne râle pas hein, c'est important de se mettre les orteils dans le sable de temps en temps, on ne s'inquiète pas, la saison 2 de SuperChouette le blog qu'il n'est pas bête, c'est pour dans un petit mois... La chance que vous avez! En attendant, vous pouvez toujours relire nos super billets, non?

vendredi 23 juillet 2010

Le livre le plus génial que j'ai jamais lu...

Sur les excellents conseils avisés de Karine - merciiiiii Kariiiiiine - j'ai commandé Le livre le plus génial que j'ai jamais lu..., et figurez-vous que didon didon, c'est vraiment un livre super génial, ce n'est même pas de la pub mensongère, c'est dire! La preuve? Mon fils se l'est approprié fissa, et il l'a lu TROIS FOIS. Oui! Et même trois fois DE SUITE. Mon fils! C'est dire. Et il a dit, en gros, "uhuhuhuhu c'est trop génial, uhuhuhuhu c'est trop rigolo, ahahahahahaah la fille pirate et le petit bonhomme grognon ahahahha".

Mais comme je suis gentille avec toi ô lecteur, je l'ai lu aussi, et je vais donc être à même de développer un chouïa la critique un poil sommaire de mon fils, qui n'a, rappelons-le, que six ans ed'mi.

Qu'est ce que c'est que Le livre le plus génial que j'ai jamais lu... ?

C'est l'histoire d'une fille pirate avec un pistolet lazer, mais pas que. C'est aussi un petit bonhomme grognon qui lit l'histoire de la fille pirate, et qui commente. Tout. Le texte, l'histoire, les illustrations - géniales entre nous soit dit, avec des collages de bout de ficelles trop super la classe, je suis hyper fan- tout tout tout. Et si au début il est emballé par la fille pirate et son pistolet lazer, il se met vite à noter quelques incohérences, et carrément à râler quand elle embrasse son nounours. Pis c'est quoi ces fautes d'orthographe là, d'abord, et ce dessin bâclé, non mais ça ne va pas du tout du tout du tout. Mais l'auteur a plus d'un tour dans un sac, et il saura terminer l'histoire avec un brio remarquable, afin de satisfaire et le bonhomme grognon, et le lecteur amusé par ce tour de passe-passe...

Petit livre sans prétention autre que nous amuser et nous faire rire, cet album a quand même l'immense intérêt de nous faire réfléchir sur l'acte d'écrire, de raconter des histoires, de les mettre en mots et en dessins. Sa mise en page originale, ses illustrations rigolotes et de bric et de broc, son texte fantaisiste, tout est réuni pour faire passer un excellent moment au lecteur, qui une fois finie sa lecture, s'empressera de recommencer, histoire de bien saisir chaque petit détail...

A partir de 4/5 ans, Le livre le plus génial que j'ai jamais lu, de Christian Voltz.

mardi 20 juillet 2010

Lou et Mouf

Comme des bons parents stressés par le devenir de leur progéniture, on a commencé très tôt à emmener Porcinette à la bibliothèque. Sauf que faut bien reconnaître que les premiers mois on y passait la majeur partie de notre temps à l'empêcher de mâchouiller les albums cartonnés de la section tout-petits. Et puis progressivement elle a commencé à s'intéresser aux histoires qu'on essayait de lui lire et c'est à ce moment qu'on est devenus fans de Jeanne Ashbé. Ses petits livres décrivent avec des phrases et des dessins tout simples les épisodes de la vie quotidienne d'un bébé, repas, séparation, jeux, coucher... et à chaque fois Porcinette se reconnaissait bien dans les situations décrites.

Ici on aime particulièrement les albums de la série Lou et Mouf qui racontent les aventures d'un bébé et de son doudou. C'est tendre et pas niaiseux, le système de rabat permet de jouer la surprise et les livres cartonnés sont suffisamment solides pour être manipulés par un petit. Maintenant que la demoiselle a poussé on les a mis de côté, mais j'attends avec impatience que sa petite soeur grandisse pour les relire avec elle...

Lou et Mouf de Jeanne Ashbé, dès un an ton bébé va aimer.

le grain de sel d'angel:

Il y a 10 ans de ça, l'un des premiers cartonnés de ma fille, c'était Les petits mots de Jeanne Ashbé. J'aimais vraiment beaucoup ce livre, pour les dessins si colorés et doux, elle a vraiment un trait tout douillet, tout cotonneux, j'adore. Et le texte est juste super adorable, effectivement sans être pour autant niais. Je recommande donc aussi, sans réserve!

samedi 17 juillet 2010

Dahlia

Un beau jour, Charlotte se voit offrir une poupée grand luxe, bottines lacées, robe en lin et rubans de soie. Sauf qu'en fait Charlotte, ben c'est pas vraiment le genre froufrous et franfreluches et que la petite nouvelle va devoir s'y faire. S'ensuit une folle journée où entre pêche à la ligne, course en chariot et arbres escaladés, la dénommée Dahlia va bientôt perdre son air pincé et montrer qu'elle en a dans la culotte en dentelle...

Une double bonne surprise que cet album pioché au hasard par Porcinette dans les bacs de la bibliothèque. Déjà les illustrations à l'ancienne (on dirait une première édition d'Alice au pays du merveilles) sont absolument superbes, mais c'est surtout le propos du livre qui m'a complètement scotchée. Moi qui attendais une histoire gentiment niaise de petit fille qui prend le thé avec sa poupée chérie, on peut dire que je suis tombée de haut. Charlotte c'est plutôt le genre intrépide qui fait d'abord la moue quand on lui envoie une poupée pimbêche, avant de la mettre à l'épreuve. Et c'est un enchantement de voir la mine de plus en plus réjouie de la poupée au fur et à mesure que la journée avance (et que sa tenue part en lambeaux). Mention spéciale aussi aux mines de l'ours Bruno ainsi qu'à la chambre de Charlotte. Vivarium, collection de coquillages, cailloux, papillons et libellules, c'est un vrai rêve de petite fille pas modèle du tout mais qui sait s'amuser.

Dahlia, de Barbara McClintock, un album étonnant à découvrir dès quatre ans