dimanche 29 décembre 2013

Labyrinthe

Parce que c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleurs jeux, pour ce Noël on a offert à fille aînée (7 ans) une boite de Labyrinthe, un jeu de plateau désormais classique (il a été créé en 1986) et qui faisait ma joie quand j'étais petite.

Verdict, la chasse au trésor fonctionne toujours aussi bien. Dès l'installation du jeu on se fait plaisir en installant les tuiles du plateau, qu'on va ensuite faire glisser, modifiant ainsi les contours du labyrinthe, afin de pouvoir accéder aux cibles indiqués sur nos cartes. Un jeu sympa sur la forme (jolie et maline) et le fond (un peu de stratégie, mais pas trop quand même), en presque 30 ans la recette n'a absolument pas vieilli et je m'amuse toujours autant (et fille aînée aussi, of course).

Labyrinthe, un jeu qu'il a fait ses preuves et qu'il est ben chouette dès 7 ans.

dimanche 22 décembre 2013

La grande parade de l'art !

Ceci n'est pas une histoire de l'art ! 

Dès la quatrième de la couverture, nous voilà prévenus. Loin d'une austère récit chronologique, ce magnifique album nous propose de découvrir l'art en six déambulations thématiques (hommes et femmes, couleurs, dedans dehors, expressions et sentiments etc...), elles même divisées en courts chapitres. 

On se promène entre les styles et les époques, les illustrations sont superbes et variées, les textes captivants, et chacun peut choisir sa propre manière de découvrir l'ouvrage : soit en le lisant d'une traite, soit en papillonnant à gauche à droite, puisque les chapitres sont indépendants. Mais au final, quel que soit l'itinéraire emprunté, la balade vaut clairement le détour.

La grande parade de l'art, d'Olivia Barbet-Massin et Caroline Larroche, une très belle randonnée illustrée à rejoindre dès 8 ans.

dimanche 15 décembre 2013

Joyeux Noël, Trotro !

Woké, woké, l'âne Trotro il est est peut-être trop trop rigolo, comme dit la chanson du générique, mais c'est vraiment trop pas un intello... (et aussi un peu macho)

N'empêche que dans la catégorie album de Noël cartonné qui fait plaisir à lire avec les tout-petits, celui-là a fait ses preuves à la maison sur trois bébés consécutifs. On le récite d'un air réjoui pour la plus grande joie des nains et puis j'ai aussi un petit faible pour l'histoire et la morale finale : Pour Noël Trotro n'est pas blindé de cadeaux, et en plus il utilise les feutres et le papier qu'il vient de recevoir pour dessiner des cadeaux pour les autres. Plaisir d'offrir, joie de recevoir, et tout ça en 15 pages, c'est quand même plutôt pas mal pour un album premier âge.

Joyeux Noël, Trotro !, de Bénédicte Guettier, dès deux ans, un album qu'il est chouette pour les fêtes.

dimanche 8 décembre 2013

Jour de neige

Ce matin il neige, et voilà petit lapin coincé à la maison avec sa maman. La journée s'écoule doucement. On joue aux cartes, on mange, on regarde les flocons tomber en silence, on attend le retour de papa lapin. Et quand le soir venu, il s'arrête enfin de neiger, vite, vite, on court dehors en profiter un court instant même s'il fait déjà nuit !

Voilà un joli petit album autour de l'attente, doux et simple comme la neige qui fascine tant petit lapin. L'album idéal pour les longues journées d'hiver, à lire bien au chaud sous la couette, dans les bras d'un parent...

Jour de neige, de Komako Sakai, un moment de grâce à partager dès trois ans.

dimanche 1 décembre 2013

Le Noël des petits poux

Contrairement à ceux que ma fille nous ramène régulièrement à la maison, et qui me font pousser des hurlements, les petits poux de Béatrice Alemagna sont toujours aussi chouchous. Dans ce quatrième opus, les voilà qui préparent Noël et qui vont donc confronter leurs façons respectives de faire la fête.

Comme dans les tomes précédents les illustrations sont irrésistibles de beauté et de douceur et servent un joli texte sur la tolérance. Voilà donc un joli conte de Noël pour démarrer le temps de l'avent.

Les petits poux fêtent Noël, de Béatrice Alemagna, un album chou et doux et ravissant à se faire lire dès deux ans.

dimanche 24 novembre 2013

TubuloBalles

Aujourd'hui on remercie Lucie qui nous a gentiment envoyé un post au sujet d'un chouette jouet bébé, allez, c'est à toi jeune fille !

Une amie m’a offert ce jouet à la naissance d’Eliott. Ça m’a paru un peu incongru à ce moment-là, mais je n’ai pas été déçue par la suite ! C’est le premier jouet avec lequel il a pu jouer seul en ayant des gestes dirigés pour le faire fonctionner.

Ce jouet est proposé à partir de 6 mois, mais il faut que le bébé tienne bien assis pour en profiter pleinement.

Le principe est simple : des balles à mettre dans un palmier, qui déclenchent de la musique et réapparaissent. Mais quand on est une jeune maman qui s’émerveille chaque jour des progrès de son bébé, ça prend une autre dimension !

Eliott est assis par terre les jambes allongées écartées et je pose le palmier de manière à former un triangle. (Comment ça, c’est trop technique ?) Il attrape une balle et la met dans le palmier. Au début, c’était un peu laborieux. Il a tapé dessus avant de comprendre comment pousser les balles… Une fois la balle engagée, une musique se déclenche. Il y a trois mélodies différentes et elles sont toutes assez sympathiques, ce qui n’est pas un moindre détail quand vous comprenez que vous allez les entendre en boucle pendant plusieurs semaines, voire mois.

Et donc, la balle descend le long du tronc en spirale pour ressortir à la base, entre les jambes du bébé. (D’où l’importance du positionnement du bébé…) Trois balles et un circuit fermé. Des heures de jeu en quasi autonomie. On dit merci qui ?

Le grain de sel de Chofie : à la maison on a un Tourballon Giraffe qui fonctionne manifestement sur le  même principe (sauf que c'est Fisher-Price au lieu de Playskool) et effectivement c'est une valeur sure pour amuser les bébés puisqu'il a été successivement testé et très approuvé par nos trois filles...


dimanche 17 novembre 2013

Mary Poppins

Quel besoin de présenter les aventures de la famille Banks et de leur nounou pas comme les autres sur Superchouette me direz-vous ? En effet, qui ne connaît pas ce classique (de 1964, bientôt 50 ans !) ?

Et pourtant, depuis que j'ai redécouvert le film en compagnie de mes filles, je me demande comment les très conservateurs studios Disney ont pu produire un tel OVNI. Parce que si l'on y réfléchit bien, Mary Poppins est un hymne joyeux au dérèglement et à la fantaisie. Sous ses dehors coincés, la nurse dont chaque enfant rêve vient semer le chaos dans la respectable maison Banks. Entre les courses de chevaux de bois, la danse des ramoneurs et les mots imprononçables (même pas en rêve je vous l'écris dans ce post...), même le très sévère M. Banks finira par se laisser emporter par cette tempête. En fait la seule qui reste égale à elle-même durant tout le film, c'est ma chouchoutte, Mme Banks, mère aimante et suffragette résolue, qui n'hésite pas à confier sa progéniture à Bert le ramoneur pour aller manifester devant la prison où ses sœurs de combat sont enfermées. Go Winnifred ! Go !

Ah et sinon les chansons sont tops, même dans la version française et ses traductions hasardeuses (le fameux "Morceau de sucre qui aide la médecine à couler"...) et y'a des beaux costumes, franchement , que demander de plus ?

Mary Poppins, une comédie musicale qui fait briller les yeux des enfants dès 5 ans (et sans limite d'âge...)

dimanche 10 novembre 2013

La Hulotte returns !

La Hulotte, l'irrégulomadaire le plus lu dans les terriers et accessoirement meilleur journal de tout l'univers sur la nature, n'avait qu'un seul défaut : Ses cinq premiers numéros étaient épuisés depuis plus de quarante ans, au grand désespoir de ses lecteurs les plus jeunes (mais pas les moins passionnés pour autant).

Mais pour fêter la parution de son centième numéro, tante Hulotte s'est enfin décidée à les rééditer et ça valait bien un petit mot dans Superchouette. Les cinq numéros mythiques ont été reproduits à l'identique, (feuilles format A4 agrafées), et viennent dans une joli coffret cartonné et accompagnés d'une interview exclusive de tante Hulotte sur la genèse de ce journal pas comme les autres. Au sommaire des infos pratiques zé scinetifiques sur la faune des Ardennes, avec déjà les chouettes dessins maisons et les blagues à deux balles. En résumé, c'est déjà Noël dans les terriers !

La Hulotte, numéros 1 à 5, la réédition qu'on attendait depuis quarante ans, c'est en ligne et c'est maintenant !

dimanche 3 novembre 2013

Mission Tara Océans Journal d'une scientifique

De septembre 2009 à mars 2012, le bateau Tara a effectué un périple autour du monde à travers tous les océans de la planète pour une grande mission de découverte du monde marin. Durant son périple, la goélette accueillera plus de 120 scientifiques de 35 nationalités différentes et de disciplines variées : Océanographes, biologistes, physiciens... ont participé à cette entreprise de découverte du plancton marin et de son écosystème.

En juillet 2011, la biologiste Sophie Nicaud a eu la chance d'embarquer pour cinq semaine à bord de Tara. Journal d'une scientifique est le récit au jour le jour de cette aventure extraordinaire dans les eaux du Pacifique sud. Dans un texte clair et pédagogique, l'auteur nous présente les expériences scientifiques menées à bord (avec de chouettes illustrations pour y voir plus clair), mais elle n'oublie pas aussi de partager avec nous la vie quotidienne des passagers de Tara dans des anecdotes pleines d'humour.

Au final on obtient ainsi un chouette petit bouquin, qui vient nous montrer que la recherche scientifique, ça n'est pas que des types en blouse blanche enfermés toute la journée entre les quatre murs d'un laboratoire, de quoi susciter de nouvelles vocation : Moi aussi je veux partir découvrir le monde à bord de Tara !

Mission Tara Océans-Journal d'une scientifique, par Sophie Nicaud et Chimène Henriquez, embarquez pour un voyage extraordinaire à partir de 12 ans.

dimanche 27 octobre 2013

Contes du Père Castor à écouter

On a déjà chanté sur ce blog les louanges des albums du Père Castor, des histoires classiques et indémodables qui on fait la joie de générations d'enfants (si j'en crois Wikipedia, la collection a récemment fêté ses 80 ans). 

Aujourd'hui j'en profite pour souligner également la grande qualité de leur adaptation en livres-CD à écouter. On nous a offert le trio Roule Galette (ZE best-seller des maternelles)/Poule Rousse/La plus mignonne des petites souris, et ça fait maintenant près de 4 ans que ce disque fait la joie de nos filles, la petite dernière (18 mois) se met même à taper des mains dès que les premières notes du CD retentissent dans le salon. Les histoires sont parfaitement contées avec des interludes musicaux bien travaillés, ce qui en fait un de nos albums favoris à la maison, même pour les parents...

Livres-CD Contes du père Castor, des intemporels charmants, à écouter dès 3 ans.

Le grain de sel féministe de Chofie : Le seul souci des contes vintages, c'est qu'ils renferment très souvent une quantité impressionnantes de remarques sexistes. Mais rien ne vous empêche d'en faire une lecture critique avec vos enfants, bien au contraire. J'ai même remarqué que ces derniers aimaient particulièrement débobiner les grands classiques. Ici on a longuement discuté avec fille aînée du papa de La plus mignonne des petites souris, et on en est arrivés à la conclusion qu'il devait quand même pas être super fut'fut pour vouloir ainsi marier sa fille, sans même lui demander son avis sur la question, et ensuite aller chercher des prétendants aussi absurdes que le soleil, le nuage, le vent et une vieille tour... Non mais sérieux, n'importe quoi le papa là !

dimanche 20 octobre 2013

Archeo Animaux

 L'archéozoologie s'intéresse aux restes d'origine animale (ossements, dents, mais aussi excréments fossilisés) que l'on peut retrouver sur un chantier de fouilles archéologiques. Pour le commun des mortels ces restes peuvent sembler des maigres indices, mais pour un scientifique chevronné ils sont une source précieuse d'informations sur les relations entre homme et animaux au cours des siècles. Domestication, régime alimentaire ou fabrication d'armes... Grâce à Archéo Animaux, venez découvrir le monde fabuleux de l'archéozoologie dans ce très bel ouvrage rédigé et illustré de manière claire et pédagogique.

Ce livre vient de recevoir le prix Gout des Sciences, catégorie jeunesse, qui récompense les publications de vulgarisation scientifique, et la chercheuse que je suis peut vous dire que c'est amplement mérité. En effet le livre présente également très bien la démarche scientifique, c'est à dire un aller-retour perpétuel entre les questions des chercheurs, et les réponses apportées par les fouilles... qui amènent à leur tour de nouvelles questions...

Archéo Animaux, de Lamys Hachem et Hélène Georges,  un album épatant pour les Indiana Jones du monde animal à partir de 10 ans.

dimanche 13 octobre 2013

Enfantillages 2

5 ans après sa sortie, à la maison on ne se lasse toujours pas d'Enfantillages, le premier album jeunesse d'Aldebert. Donc c'est peu dire que dans la famille on attendait ce deuxième opus avec impatience.

Après écoute, j'ai le bonheur de vous annoncer que le second tome est à la hauteur de son glorieux aîné : Soit un belle quinzaine de chansons bien ficelée, rigolotes, tendres ou dynamiques, interprétées avec bonne humeur par Aldebert et une tripotée d'invités. On retrouve avec joie les membres de la famille qui avaient fait le premier album (dont Super Mamie, toujours en forme, et Pépette le chat), ainsi que toute une galerie de nouveaux personnages haut en couleur.

Bref, c'est une réussite, et pour avoir pu découvrir l'album sur scène, je vous recommande aussi fortement d'essayer de voir Aldebert et sa bande en concert, si par chance ils venaient à passer près de chez vous !

Enfantillages 2, d'Aldebert, pour faire danser et  chanter votre smala dès 4 ans.

dimanche 6 octobre 2013

On n'est pas des poupées

Pendant que certains éditeurs jeunesses s'acharnent à véhiculer des vieux clichés bien rances, d'autres choisissent de faire bouger les lignes. 

C'est ainsi que j'ai eu le bonheur de pouvoir offrir On n'est pas des poupées à mes filles (7 et 4 ans), un chouette album pêchu, malicieux et joliment illustré, qui vient nous rappeler qu'être une petite fille, ça ne signifie pas seulement faire la belle (et le ménage) dans une robe rose...

Gros, gros succès auprès des destinataires du livre, On n'est pas des poupées ! leur tient désormais de cri de guerre (un peu à tort et à travers, il faut bien le reconnaître) et c'est tant mieux. Comme dit la quatrième de couverture, il n'est jamais trop tôt pour démonter les stéréotypes qui collent aux basques de nos enfants (filles ET garçons).

On n'est pas des poupées, de Delphine Beauvois et Claire Cantais, un premier manifeste féministe (non, ce n'est pas un gros mot) à mettre entre toutes les mains dès 4 ans.

dimanche 29 septembre 2013

Contes de la rue Broca

J'ai grandi dans le nord du treizième arrondissement parisien. 

Petite j'allais à l'école primaire du boulevard Arago, à deux pas de la rue Broca, de la buvette de Papa Said (qui existait pour de vrai), et de la rue Mouffetard. En classe on lisait les Contes de la rue Broca avec la maîtresse et je me souviens que ce mélange de proximité et de merveilleux nous fascinait (et puis aussi on aimait bien parce qu'il y avait plein de blagues, quand on y repense, y'a pas beaucoup de blagues dans les contes classiques et c'est bien dommage). Du coup, la sorcière de la rue Mouffetard, celle du placard au balais (qui doit prendre garde à son derrière), et tout le joyeux bestiaire qui peuple ce recueil de contes facétieux ont bercé mon enfance et j'ai gardé pour eux une tendresse toute particulière.

Aujourd'hui que je me suis bien éloignée du treizième, je découvre que les Contes de la rue Broca font encore la joie de tous les écoliers de France, car ce soir ma fille aînée (7 ans) est rentrée de l'école où sa maîtresse avait lu à la classe La Sorcière de la rue Mouffetard. J'ai donc ressorti mon exemplaire perso (28 ans d'âge, ça c'est du collector) de la bibliothèque, et c'est avec bonheur que je lui ai présenté mes vieux copains d'enfance. Quelque chose me dit que ces contes là ont encore de longues années à enchanter les enfants devant eux...

Contes de la rue Broca, de Pierre Gripari, des histoires pour les enfants dès 6 ans et aussi pour leurs parents.

dimanche 22 septembre 2013

Monsieur Blaireau et Madame Renarde

Edmond Blaireau est veuf et élève seul ses trois petits, Marguerite Renard est séparée du père de sa fille unique. Un beau jour Madame Renard et sa fille, fuyant des chasseurs, débarquent chez les Blaireaux, et la cohabitation qui n'aurait du être que temporaire va se prolonger, au grand désespoir initial des enfants. Car ceux-ci ne sont d'accord que sur une seule chose : Blaireaux et renards ne sont pas fait pour vivre ensemble !

Comment trouver sa place au sein d'une fratrie (recomposée ou non), gérer les conflits entre frères et sœurs, passer d'un statut d'enfant unique à membre d'une famille nombreuse ? 

La série aborde avec douceur et finesse ces questions à travers les relations entre les enfants blaireaux et renard. Chacun d'entre eux étant doté d'une forte personnalité, il leur faudra savoir d'adapter aux autres et à leurs différences, et les situations décrites aux fil des albums parleront bien aux jeunes lecteurs. De leur côté, monsieur Blaireau et madame Renarde sont des parents bienveillants, présents quand nécessaire, mais qui laissent leurs enfants apprendre à résoudre seuls leurs conflits. Au final, cette famille parvient à fonctionner, et même plutôt bien !

Sur le plan graphique la série est également une grande réussite. Les illustrations à l'aquarelle sont magnifiques (elles rappellent pas mal l'esprit de La famille Souris d'Iwamura, je trouve) et parfaitement en phase avec l'esprit très tendre des albums. Le découpage en bande-dessinée est simple et bien lisible, ce qui en fait donc une première lecture idéale. Chez nous la série a été découverte à la médiathèque par fille n°2 (4ans) attirée la beauté des couvertures, et immédiatement adoptée par fille n°1 (7 ans) quand nous avons ramené les albums à la maison.

Monsieur Blaireau et Madame Renarde, par Brigitte Luciani et Eve Tharlet, une très belle série (5 tomes parus à ce jour) sur la famille, à lire ou se faire lire dès 4 ans.

dimanche 15 septembre 2013

Les Gnomes

Qui sont les gnomes ? Où et comment vivent ils ? Dans quel habitat ? Quelles sont leurs traditions vestimentaires et alimentaires ? Grâce à ce livre extraordinaire, vous saurez tout, tout, tout (et plus encore) sur ces malicieux petits bonhommes à chapeau rouge...

Ce gros bouquin, qui se présente comme un très sérieux livre d'histoire naturelle merveilleusement illustré m'a fasciné toute mon enfance. Je me souviens avoir contemplé ses images bien avant de savoir lire. Ensuite j'ai passé de longues heures à en déchiffrer les textes, et la petite citadine que j'étais a cru mordicus que les gnomes existaient pour de vrai pendant plusieurs années. Faut dire aussi que ce livre est tellement bien documenté !

Maintenant quand je le refeuillette chez mes parents, je suis toujours autant impressionnée par la beauté et la précision des illustrations. J'aime aussi le discours sous-jacent de ce livre, qui vient nous parler de créatures qui vivent en harmonie avec la nature qui les entoure, et l'espace d'un instant, je retrouve mes yeux d'enfant et je me prends à scruter le jardin à la recherche d'un petit bonnet rouge caché sous un buisson...

Les Gnomes, par Rien Poortvliet et Will Huygen, une porte vers le merveilleux à ouvrir dès 6 ans.


dimanche 8 septembre 2013

Timeline

Timeline c'est un de ces chouettes petits jeux rapides et dont la règle est immédiatement accessible à tous. Soient 110 cartes joliment illustrées avec des inventions (pour l'édition que j'ai testée), chaque joueur a le même nombre de cartes initial et l'objectif est d'être le premier à poser toutes ses cartes correctement sur la ligne du temps qui se construit petit à petit au centre de la table.

Bien sur au début, quand il n'y a que quelques cartes sur table, c'est très simple. Mais au fur et à mesure que la partie avance et que les cartes sont posées, les choses se corsent. Le fil barbelé, vous placez ça avant ou après l'ampoule électrique vous ?

Le jeu s'avère très amusant et convivial : Plutôt que de cogiter chacun dans leur coin, les joueurs interagissent énormément, chacun ayant envie de raconter telle ou telle anecdote qui vient expliquer pourquoi il faut placer une invention à un endroit précis. Je regrette seulement une espérance de vie un peu réduite quand on est doté d'un mémoire de psychopathe dans mon genre (en fait 110 cartes c'est très rapide à mémoriser), mais après il est toujours possible de mixer les différentes éditions disponibles (inventions, sciences et explorations, musique et cinéma, évènements historiques). Côté accessibilité, l'éditeur dit à partir de 8 ans, il faut en effet quand même un petit bagage culturel pour pouvoir commencer à s'amuser, mais le jeu est surtout particulièrement bien adapté aux collégiens, et peut s'avérer une chouette façon de revoir ses cours d'histoire...

Timeline, un jeu de Frédéric Henry chez Asmodée, pour voyager dans le temps en s'amusant dès 10 ans.




dimanche 1 septembre 2013

Kiki kiffe l'école

Aujourd'hui c'est un grand jour pour Kiki (le King de la banquise) puisqu'il rentre en petite section à l'école. Après avoir soigneusement préparé son cartable (non Kiki, on n'amène pas une batte et une scie à métaux à l'école), le voilà filant à travers la banquise assis à l'arrière du scooter de papa pingouin. Au programme de la journée : Cubes, coloriages, croutage à la récréation et colin aux coquillettes à la cantine. En fait l'école c'est trop cool !




Avec ses illustrations déjantées et son texte délirant, Kiki kiffe l'école appartient à la catégorie des albums WTF (Ouatzefouckeuh) : On commence par les feuilleter par curiosité. Au départ on est un peu incrédule devant ce petit livre dont le ton déluré tranche pas mal avec le consensus mou qui prévaut souvent dans la production jeunesse standard. Et puis finalement on referme le livre hilare. C'est à ce moment que j'ai jeté un coup d’œil sur la couverture et que j'ai pu constater que le texte était l’œuvre de l'inénarrable Vincent Malone, ce qui explique pas mal de choses effectivement...

Après enquête, la série des Kiki comprend plusieurs volumes (collection l'Ours qui pète, au Seuil Jeunesse...), et en particulier Kiki fait caca, dont la présentation sur le site de l'éditeur vaut son pesant de cacahouètes :
Kiki est manifestement concentré. Si concentré qu'il ne répond pas à ceux qui viennent prendre de ses nouvelles. Si concentré qu'il semble à peine perturbé par les requins qui font des ronds autour de lui. Si concentré qu'il en est cramoisi. Bon, vous avez compris ce qu'il fait, Kiki (de toutes façons c'est dans le titre).

Pour changer un peu de Petit Ours Brun et de Tchoupi va sur le pot.

Je sens que celui-là il va très vite rejoindre ma bibliothèque tiens...

Kiki kiffe l'école, de Vincent Malone et Jean-Louis Cornalba, un album sur l'école pas gnangnan à lire dès trois ans.

dimanche 30 juin 2013

Frisson l'écureuil

Frisson l'écureuil vit en haut de son arbre et refuse mordicus de le quitter. Parce que dehors, il y a le monde, et comme chacun sait, le monde c'est hyper dangereux, on y trouve des bactéries, des araignées, des extra-terrestres, des requins et que sais-je encore. Et Frisson est paranoïaque, hypocondriaque, maniaque, cardiaque, foutraque, insomniaque, patraque.. Mais surtout, Frisson, il est un peu concon.

Et c'est tant mieux pour nous, heureux lecteurs, qui allons pouvoir nous délecter des aventures hilarantes de Frisson, dont tous les plans tordus pour échapper au monde extérieur vont bien-entendu échouer lamentablement. Et puis au passage on en profitera aussi pour découvrir qu'il parfois nécessaire de sortir de sa zone de confort pour faire de belles rencontres. Mais dans la mesure où cette drôle de série comprend déjà cinq tomes en français (et près d'une dizaine en VO) je ne sais pas si Frisson a bien retenu la leçon.

Frisson l'écureuil, de Mélanie Watt, un album bien marrant pour les nains dès 4 ans.


dimanche 23 juin 2013

Pirates ! Bons à rien, mauvais en tout

Si l'on en croit son maigre butin annuel, le Capitaine Pirate mériterait bien de se faire surnommer Capitaine la Loose. Excédé par les quolibets de ses confrères flibustiers, il se met néanmoins en tête de remporter le prestigieux trophée du Pirate de l'année. Autant vous dire qu'avec l'équipe de bras cassés qui l'accompagne, ça va pas être du gâteau...

Vont suivre de réjouissantes et foutraques aventures, où l'on croisera, en vrac et dans le désordre : Du jambon, Charles Darwin, un perroquet qu'en fait c'est un dodo, la reine Victoria, un singe qui joue la pantomime. Et j'en passe et des meilleurs.

Pirates !, produit par les toujours talentueux Studio Aardman (qui nous ont déjà donné Wallace et Gromit) fait partie de la catégorie Films pour les petits qui font aussi plaisir aux grands. Après avoir emmenée ma fille le voir au cinéma, je me suis donc empressée de l'emprunter à la médiathèque dès sa sortie en DVD. C'est drôle, incroyablement riche visuellement, le scénario est malin et, cerise sur le gâteau, c'est Edouard Baer qui double le Capitaine Pirate dans la version française et il lui donne une élégance irrésistible.

Pirates !, un film d'aventure à déguster dès 6 ans.

dimanche 16 juin 2013

Mes plus belles chansons de France

Le combo livre+CD de comptines et chansons françaises fait partie des classiques auxquels il est difficile d'échapper quand on a des enfants (même s'il est toujours possible de leur faire écouter des trucs plus marrants par ailleurs). Par chez nous on a plusieurs disques sur ce thème, certains bons, d'autres nettement moins (du genre qui donnent envie de bazarder le lecteur CD par la fenêtre à la première écoute...), et mon préféré de loin c'est celui-là.

Déjà, le gros album cartonné est robuste, joliment illustré et très agréable à manipuler pour les petites mains. En plus le disque qui l'accompagne est vraiment chouette, les chansons ont été bien arrangées et sont interprétées par enfants, ce qui leur donne une belle tonalité choupi sans être niaiseuse. Bref, c'est du bon boulot et au final on a un parfait basique pour une bibliothèque de nains.

Mes plus belles chansons de France, chez Gallimard Jeunesse, un album à offrir dès 3 ans (et on peut même écouter le disque bien avant).

dimanche 9 juin 2013

Hema


J'ai déjà chanté les louanges d'un grand magasin de meubles suédois qui fait des chouettes jouets sur ce blog, pour ceux qui fréquentent plus les centres-villes et/ou sont non motorisés, je recommande également les magasins Hema qui sont un peu leur alter ego mais hollandais cette fois. 

Cette chaîne installée en France depuis peu présente un très bon assortiment de jeux en bois à des prix défiant toute concurrence (dont une super maison de poupée qui va sans doute rejoindre la chambre des filles au Noël prochain). Perso j'apprécie particulièrement leur rayon anniversaire avec plein de décorations, mini jeux et activités manuelles sympas. Le rayon déguisement est sobre mais chouette (le costume de cuistot est super choupi) et enfin j'ai pu tester et très approuver leur palette de maquillage (5€50, qui dit mieux ?) lors du dernier anniversaire de mes filles. 

Bref, une très bonne adresse pour les basiques et la préparation d'une fête d'enfants (et y'a un beau rayon papèterie aussi).

dimanche 2 juin 2013

Ernest et Célestine

En haut il y a le monde des ours, en bas celui des souris et chacun s'évite soigneusement. En haut il y a Ernest, un peu rêveur, un peu bougon, un peu artiste et surtout très affamé. En bas il y a Célestine, curieuse, facétieuse, charmeuse et dessinatrice à ses heures perdues. Comment ces deux là vont se rencontrer, s'apprivoiser et coller un beau dawa dans leurs petits mondes bien ordonnés, c'est ce que nous raconte ce film.

Je n'ai jamais été une grande fan des livres de Gabrielle Vincent qui ont inspiré ce dessin-animé. Certes les illustration à l'aquarelle y sont très belles et poétiques, mais j'ai toujours trouvé ces albums terriblement mélancoliques. Heureusement pour moi, le scénario du long-métrage a été écrit par Daniel Pennac et la tristesse des livres a été gommée pour laisser la place à une fantaisie joyeusement foutraque au service d'une belle histoire d'amitié. L'animation très souple rend hommage en beauté aux aquarelles originales si bien qu'au final cette adaptation est une grande réussite.

Ernest et Célestine, un chouette DVD à montrer dès quatre ans.

PS : En plus c'est Thomas Fersen qui chante le générique de fin, encore une raison de plus d'aimer ce film même quand on est grand...

dimanche 26 mai 2013

Origami-Avions en papier

Comme une copine me disait un jour :
"Mouaif, Djeco, ils sont quand même très fort pour reprendre des idées de jeux classiques (et les commercialiser)"

C'est pas faux.

Mais il faut aussi reconnaître qu'ils le font très bien (et pour une somme modique qui plus est).

Prenons par exemple les avions en papier. 

J'aime bien ça les avions en papier, mais je suis une quiche en pliage, et à chaque fois que j'improvise un planeur, celui-ci finit immanquablement par s'écraser lamentablement à 5 cm de son point de lancement. Et moi je me prends la honte devant ma progéniture qui me regardait les yeux brillants d'espoir à l'idée de se retrouver bientôt munie d'un Concorde de cellulose...

Alors bien sur, la solution débrouillarde et économe serait d'aller se renseigner sur internet pour voir comment qu'on plie des beaux avions qui volent, potasser les pliages le soir et le lendemain epater la galerie avec son nouveau savoir-faire. Tadah !

Sauf que moi en vacance j'ai pas internet. Par contre j'ai pris soin de coller dans ma valise la pochette Origami-avions (dans les 6€, ça fait pas trop cher de l'incompétence), qui contient 20 feuilles prédécorées pour réaliser 5 modèles d'avions différents, le livret pour plier les feuilles et même des stickers qui vont bien pour que chaque avion ait son pilote. Au final les avions sont beaux, ils volent nickel, et qui c'est la star des petits de la maisonnée ? Ben c'est bibi !

Pochette origami-avions, de Djeco, dès 5 ans, une idée maline et jolie pour faire la joie les petits.

PS : Gens de chez Djeco qui passeriez par là, sachez que (comme beaucoup d'autres parents) j'aime vos jeux et jouets d'amour. Par contre, excusez moi, mais votre site web, euh, comment dire... Il est beau, il est choupi, il est foisonnant, il est animé, il est ce que vous voulez. Mais surtout, surtout, il est foutoirdesque au possible ! Les rares fois où je tente d'y faire un tour pour récupérer des infos sur un jeu, je ne trouve jamais ce que j'étais venue y chercher. Donc si c'était possible de se calmer un peu sur le flash et de nous coller un listing clair des collections à la place, ça serait vraiment super chouette, merci !

PPS : Bisous quand même hein.

dimanche 19 mai 2013

Aya de Yopougon

On vous a déjà parlé sur ce blog de l'espiègle Akissi, il est grand temps de vous présenter sa grande sœur Aya.

Aya a 19 ans et vit à Yopougon, quartier populaire d'Abidjan, à la fin des années 70. Les albums de cette série BD suivent ses aventures, celles de sa famille et de ses meilleures copines Bintou et Adjoua. Mais tandis qu'Aya est une jeune fille sérieuse et réfléchie dont l'ambition est de devenir médecin, ses amies sont plus intéressées par des sorties au maquis et la chasse au mari. 

Contrairement à Akissi, Aya est clairement une série pour les plus grands. Derrière un premier abord coloré et joyeux, elle aborde en effet des thèmes sérieux et souligne notamment la difficulté d'être une jeune fille ambitieuse, quand les seules perspectives qui s'offrent à vous sont les "trois C" (Couture/Coiffure/Chasse au mari) et la peur de se faire "enceinter" par un garçon... 

La série propose une foule de personnages, qui bien loin d'être des héros parfaits, sont bourrés de défaut. Mais ils sont traités avec bienveillance par les auteurs (qui manifestement en savent long sur la faiblesse humaine) et il est difficile de refermer un album sans affection pour Aya et toute sa bande.

J'ajoute aussi une mention spéciale aux dialogues, qui sont tout à fait savoureux (les personnages ayant la langue particulièrement bien pendue) et qui donnent beaucoup de charme à la série.

Aya de Yopougon, de Marguerite Abouet et Clément Oubrerie, 6 tomes à dévorer à partir de 12 ans.

dimanche 12 mai 2013

Mölkky


Mölkky, c'est un chouette jeu d'extérieur tout simple qui devrait bien animer vos belles journées d'été.

Oui mais en vrai, c'est quoi ?

Ben si je vous dis que l'autre nom du Mölkky c'est quilles finlandaises, ça devrait vous mettre la puce à l'oreille non ?

Un bête jeu de quilles ? Mais c'est quoi l'intérêt ?

Et bien l'intérêt c'est que c'est bien plus travaillé qu'un bête jeu de quilles justement :

- Déjà on ne doit pas lancer une boule, mais un bâton (le mölkky) et ça demande un petit temps d'adaptation.

- Ensuite, il ne s'agit pas de dégommer toutes les quilles comme un gros bourrin, mais d'atteindre 50 points tout rond. Et pour ce faire on a deux options :
  • On dégomme une seule quille, celle-ci étant numérotée entre 1 et 12, on marque le nombre de points notés sur la quille.
  • On dégomme plusieurs quilles, on marque le nombre de quilles dégommées.
Et c'est là que ça devient bien subtil, puisqu'il vaut mieux viser une quille précise que de tirer bêtement dans le tas. En plus, si vous dépassez 50 points, pouf ! -25 points ! Alors faites bien attention à la quille visée !

Il s'agit donc véritablement d'un jeu d'adresse et de stratégie qui va très peu dépendre de la force physique des joueurs et peut donc facilement être pratiqué en famille (le mieux étant de faire des équipes mixtes petits-grands pour équilibrer le tout). Une fois qu'on a compris le principe, le jeu devient très addictif et il est difficile de s'arrêter à une seule partie...

Mölkky, les autres quilles pour grands et petits, à partir de 6 ans.

dimanche 5 mai 2013

Caroline

Séquence nostalgie à la maison, puisque belle-maman nous a ramené les albums de Caroline et ses amis de son enfance (publiés en 1956, ça c'est du vintage) et nous voilà trois générations de lectrices à craquer pour les aventures de la blondinette à couette.

Caroline, c'est un peu la petite cousine méconnue du Martine. Mais, là où Martine joue les ménagères dans sa robe de petite fille modèle, Caroline, habillée de son éternelle salopette rouge et accompagnée d'une troupe d'animaux turbulents, parcourt le monde et vit de trépidantes aventures. Bref, voilà une héroïne des années 50, active et autonome, qui dépote bien, et si Caroline c'était notre Fifi Brindacier française ?

Bien entendu les illustrations sont absolument charmantes, et en plus les petits albums racontant les aventures des compagnons de Caroline  (Youpi et Bobi les chiots, Pouf et Noiraud les chatons...) ont également été réédités et ils sont tout aussi craquants. Bref, cette héroïne là, je la vois bien partie pour durer longtemps...

Caroline et ses amis, par Pierre Probst, une série trop choupie à découvrir dès 4 ans.



dimanche 28 avril 2013

Les mystérieuses cités d'or

Aaaaahahahah ! Esteban, Sia ! Tao les cités d'oooooor !
(comment vous êtes trop contents que y'a pas le son sur ce blog vu que je chante comme une casserole...)

Quel trentenaire d'aujourd'hui n'a pas entamé ce refrain dans les années 80 ? 

Maintenant que les filles sont assez grandes pour la découvrir à leur tour, je suis allée piquer en douce le coffret DVD de mon petit frère et là, divine surprise, malgré ses trente ans d'âge, la série a rudement bien vieilli : Le scénario est bien travaillé et propose un bon équilibre d'aventure et d'humour, les personnages des enfants occupent le devant de la scène et proposent des modèles très positifs que l'on a envie de suivre. Au second plan, les adultes font des méchants effrayants mais pas trop, ou jouent un rôle rassurant ou amusant. Et puis il y a l'univers de la série (l'Amérique du sud à l'époque des conquistadors) qui est d'une grande richesse, sans oublier bien sur les mini-documentaires à la fin de chaque épisode qui viennent nous apprendre plein de trucs. 

Bref, cette madeleine là est tout à fait délicieuse et plait chez nous aux petits comme aux grands. Le seul bémol, c'est la longueur de la série (39 épisodes, quand même), il a fallu apprendre aux filles à gérer leur impatience et accepter de ne voir qu'un à deux épisodes à la fois, malgré le suspense insoutenable qui peut clore certains d'entre eux. Mais on peut aussi voir ça comme un atout pédagogique de plus, non vraiment, elle est trop bien cette série !

Les mystérieuses cités d'or, un dessin animé qu'il est trop bien, à redécouvrir avec ton nain à partir de 6 ans.

dimanche 21 avril 2013

Yakari

Dans la série "C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes" ces temps-ci on a redécouvert la série Yakari avec fille aînée et je dois avouer que c'est une sacré bonne surprise.

J'ai beaucoup lu les BD de Yakari étant enfant, mais bizarrement la série ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable. Je m'attendais à retrouver un truc un peu niais et pas très subtil et finalement c'est une plaisir de relire ces albums. Les histoires sont simples et pas simplistes, il y a juste le bon équilibre d'aventure et de rêve dans les scénarios, les personnages sont attachants et très positifs, Yakari et ses copains sont très autonomes et débrouillards (les adultes sont très peu présents dans les albums). Et puis il y a aussi toute une réflexion sous-jacente sur les rapports entre les hommes et la nature, via les rencontres que Yakari va faire avec divers animaux, qui est très intéressante. Cerise sur le gâteau, on apprend plein de trucs à chaque fois et les albums donnent envie de faire un tour à la médiathèque pour en savoir plus sur les animaux découverts dans les aventures du petit indien.

Côté enfant (oui, parce que bon c'est quand même aussi un peu pour eux que ce blog est là), les deux grandes filles (6ans1/2 et 4 ans) on tout de suite accroché et nous réclament chaque soir leur aventure de  Yakari. Comme première lecture seul c'est aussi très chouette, la grande s'est emparée des albums et les dévore dès qu'elle a un moment de libre. Bref, c'est un grand succès familial.

Yakari, par Derib et Job, dès 6 ans on peut s'en faire un ami.

dimanche 14 avril 2013

Ronya fille de brigand

Ronya est la fille du chef d'une bande de brigands, Rik aussi. 

Comme on pouvait s'y attendre, les paternels de nos deux jeunes protagonistes sont ennemis jurés et se vouent une haine tenace. Au départ leurs rejetons en font du même, et puis petit à petit, ces deux là vont s'apprivoiser, apprendre à se connaître et s'apprécier, jusqu'à parvenir à réconcilier les deux bandes rivales qui regardent pourtant d'un œil mauvais cette amitié interdite...

Voilà un roman qui a beaucoup marqué mon enfance et que j'ai relu encore et encore. Je ne sais pas ce qui me plaisait le plus dans cette histoire qu'on pourrait finalement trouver assez classique (tout les sépare, et pourtant...). La description de la forêt magique qui entoure la château des héros, ou encore le fait que le personnage principal du roman soit une fille, ce qui est encore assez rare dans un roman jeunesse pour mériter d'être souligné (en même temps, vu que c'est la maman de Fifi Brindacier aux manettes, c'est pas non plus super étonnant). Mais surtout, je crois que j'aimais particulièrement le caractère volontaire et insoumis des héros. Là où d'autres vont se suicider de désespoir, Ronya et Rik vont plutôt quitter la demeure familial et faire leur vie dans la forêt tout seuls comme des grands, franchement c'est quand même nettement plus positif comme exemple à suivre...

Ronya fille de brigand, d'Astrid Lindgren, un roman qu'il est chouette dès 7 ans.

dimanche 7 avril 2013

Lubie

Le jeune Jan Breughel est orphelin depuis ses dix ans, et peintre comme son frère aîné, sa grand-mère et son papa. Du papa en question (Peter Breughel l'ancien, un type dont vous avez pitêtre déjà entendu parler...), il tient un pot de peinture rouge "sang-dragon" qu'il n'a osé ouvrir qu'une seule fois. Terrorisé par la myriade de démons qui s'en sont enfuis, il l'a refermé fissa et se consacre désormais à la peinture de verts paradis et d'inoffensifs bouquets de fleurs.

Mais chaque année pour son anniversaire, voilà que Lubie, une petite démone échappée du pot de rouge, revient le hanter encore et encore : "Jan, Jan, quand donc cesseras tu de peindre ces niaiseries ? Où sont donc passés les monstres et diableries de ton père ? "

Une fois de plus je rends grâce à ma librairie préférée de m'avoir permis de découvrir cet album par le biais d'une rencontre organisée avec l'auteur. Les illustrations de ce livre qui mélangent peinture et photographies des outils du peintres sont absolument superbes et méritent chacune qu'on s'y attarde. Le texte qui les accompagne est très poétique et l'histoire donne envie d'en savoir plus sur ce peintre (et du coup une visite au Louvre est prévue avec fille aînée pour aller contempler ses œuvres "en vrai")

Lubie, de Frédéric Clément, un bien bel ouvrage à découvrir dès 6 ans.



dimanche 31 mars 2013

Ariol

Ariol est un sympatoche petit âne bleu avec des lunettes qui lui mangent tout le visage, il vit avec ses parents et les albums de la série BD portant son nom nous parlent de sa vie quotidienne, entre famille (les vacances chez les grands-parents au bord de la mer), amis (le meilleur copain d'Ariol est un cochon turbulent) et amours (Ariol soupire en secret pour Pétula la jolie vache).

Bien sur je n'ai pas encore eu le temps de me pencher en détail sur le domaine de la BD jeunesse (mais avec les enfants qui grandissent, ça ne saurait tarder), mais je trouve tout de même que cette série est assez remarquable par rapport à ce que j'ai pu lire enfant. Ce qui m'a frappée c'est le grand réalisme du monde qui entoure Ariol. Certes, tous les personnages sont des animaux (ânes, cochons, vache, chèvre, cheval ou même moucheron...), mais les décors et les situations où ils évoluent sont extrêmement riches et fourmillent de petits détails assez inhabituels dans des publications jeunesses qui sont souvent plutôt simplettes. Ariol et ses tracas enfantins occupent bien-sur le cœur de la série, mais on perçoit en filigrane des relations complexes entre les adultes qui l'entourent. Du coup j'ai relu tous les albums deux fois : Une première fois avec ma fille, et un seconde toute seule dans mon coin pour en profiter pleinement.

Ariol, de Marc Boutavant et Emmanuel Guibert, de la belle BD jeunesse à partir de 6 ans.

Le grain de sel féministe de Chofie : Comme dit précédemment, je pense qu'Ariol c'est le haut de gamme de la BD jeunesse. Néanmoins, je regrette que les personnages féminins y soient aussi pauvres et soumis aux clichés habituels : Maman en cuisine, mamie pâtissière, peste coquette et intello à lunette... 
Je le comprends assez bien dans la mesure où les histoires sont inspirées des souvenirs d'enfance des auteurs, et sont donc le reflet d'un monde profondément inégalitaire. Cette série nous montre donc les choses telles qu'elles sont. Mais je pense que la force de la littérature (jeunesse ou non) c'est aussi de pouvoir nous montrer le monde tel qu'il devrait être, et dans cette perspective rien n'interdisait d'introduire des personnages féminins forts et indépendants qui manquent un peu à cette série.

dimanche 24 mars 2013

Boucle d'or et les sept ours nains

Un beau soir que les sept ours nains (un peu crétins) s'en rentraient du boulot (Haï hi ! Haï ho !), les voilà qu'ils découvrent une géante endormie en train de taper l'incruste dans leur piaule. Pas cool du tout ça.  Pour s'en débarrasser ils décident donc de faire appel au prince tueur de géants du château d'à côté, qui était à l'origine tailleur de son état... 

Vont suivre diverses aventures rocambolesques, où l'on croisera, entre autres, un joueur de flûte et ses rats, une pomme empoisonnée, un cochon bâtisseur de maisons en briques et le petit Poucet et ses six frangins, le tout dans une atmosphère joyeusement foutraque.

Gros gros coup de cœur pour cette drôle de série BD découverte à l'école de fille aînée. On s'est empressés d'emprunter les trois premiers tomes à la médiathèque et toute la famille s'est régalée. Dans la catégorie "contes en vrac", les albums sont une vraie réussite et ils amuseront particulièrement les jeunes lecteurs déjà bien familiers des personnages de contes de fées classiques que l'on redécouvre ici sous un nouveau jour.

Les sept ours nains (quatre tomes à l'heure actuelle), une chouette série d’Émile Bravo, dès 6 ans ça fait rire ton marmot.

dimanche 17 mars 2013

Faites la queue !

Qu'est ce qui peut bien réunir dans une file d'attente, bien ordonnés par taille, de la toute petite grenouille au grand éléphant, pas moins de cinquante animaux divers et variés, de la belette au zebre en passant par le koala ?

Les voilà donc tous (plus ou moins) sagement réunis dans ce drôle d'inventaire que les enfants découvrent au fur et à mesure de l'album, jusqu'à la surprise finale. Et c'est vrai qu'elle valait rudement le coup d'attendre ! 

Et à la fin de l'album le petit lecteur réagira comme les animaux qu'il a découvert : On recommence ?

Faites la queue !, de Tomoko Ohmura, un chouette bestiaire à découvrir dès trois ans.

dimanche 10 mars 2013

Mon premier tour de France : L'atlas des 5-8 ans

 Je cherchais un atlas de France pour aider nos deux grande filles (3 et 6 ans) à se retrouver dans les différents voyages que l'on peut faire en cours d'année et pendant l'été : Où est ce qu'on habite ? Et les grands-parents ? Et nos copains lyonnais ? Et les vacances à la montagne, c'est où ?

Je suis tombée un peu par hasard (ok, ok, j'avoue, je l'ai pris parce qu'il était en occase) sur cet album de chez Milan et au final je le trouve vraiment chouette et bien pensé (i.e. je trouve qu'il vaut l'achat même au prix fort). Le pays est divisé en grandes régions (nord, est, ouest, centre...) et à chaque fois on a une présentation de la région avec ses sites principaux, puis une carte "sérieuse", avec notamment un transparent pour faire apparaitre les différents départements, couplée avec une carte plus "rigolote" comprenant tout plein de petits dessins de toutes les choses (monuments, gastronomie, sites naturels, légendes...) que l'on peut rencontrer dans la région concernée. C'est à la fois instructif et ludique, et surtout c'est très sympa à regarder en compagnie des enfants.

On se sert aussi de l’atlas pour aider les filles à reconstituer notre périple à chaque fois que le papa ou moi devons nous absenter quelques jours pour le boulot. Elles peuvent ainsi se rendre compte de la distance parcourue (Loin, pas loin ? En avion ou en train ?) et elles peuvent imaginer les villes ou les paysages que nous avons vu, ça leur fait une chouette lecture le soir en attendant le retour du parent absent.

Mon premier tour de France, aux éditions Milan, un atlas qu'il est bien pour voyager dès trois ans.