dimanche 24 avril 2016

Mr Gershwin, les gratte-ciels de la musique

New-York, juillet 1910, la famille Gershwin fait l'acquisition d'un piano. C'est que maman Rose a décidé de faire de son aîné, Ira, un grand musicien. Mais le sort en a décidé autrement, et c'est le cadet, George, qui va bientôt s'emparer de l'instrument.

Ce superbe livre-album nous conte donc à travers les yeux du vieux piano familial la vie et l'ascension fulgurante d'un des plus grands compositeurs américains. Je l'ai découvert alors que je cherchais encore un enregistrement de Casse-Noisette, et je dois dire que j'étais folle de joie en trouvant un album jeunesse consacré à un de mes compositeurs favoris dans une collection d'ordinaire plutôt centrées sur des classiques (les autres titres de la série portent sur Satie, Chopin, Offenbach et Ravel). Là il y a de long extraits musicaux qui viennent aérer le récit et le disque s'achève sur cinq morceaux dans leur version intégrale dont l'inoubliable Rhapsody in blue. Bref, c'est le genre d'album qui s'écoute avec grand plaisir même quand on n'a pas d'enfant (et qu'on referme avec une irrésistible envie de revoir Un américain à Paris)...

Mr Gershwin, les grattes-ciels de la musique, raconté avec entrain par Susie Morgenstern et illustré par Sébastien Mourrain, un livre-disque pour se laisser emporter par la musique dès 6 ans.

Cadeau bonux : Si vous voulez en entendre plus, des extraits musicaux sont disponibles sur le site de l'éditeur !

dimanche 17 avril 2016

Une ou deux bêtises

Aujourd'hui le petit héros de cet album cartonné va fêter son anniversaire chez sa mémé. Pour l'occasion il a invité quelque copains, et pendant que mémé a le dos tourné, cette bande de petits polissons va causer quelques dégâts dans son joli salon bien propret (quoiqu'un peu veillot).

Voilà une histoire tout à fait standard me direz vous, au détail près que ses héros sont de mignons petits oursons en guimauve.

Bon, là il faut que je vous avoue un truc. Dans ma famille on a des tas des rituels débiles. Et l'un d'entre eux consiste à sortir le paquets d'oursons en guimauve tous les dimanches midi à la fin du déjeuner et de les faire parler devant une progéniture hilare avant de leur croquer sauvagement la tête (des oursons, pas de la progéniture, ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant). 

Cette tradition explique sans doute pourquoi lorsque notre petite dernière (3 ans) a repéré cet album à la médiathèque, elle a aussitôt foncé dessus en poussant des cris de ravissement. Et force est de constater que les petits oursons turbulents de Une ou deux bêtises sont tout aussi irrésistibles que ceux qui font la joie de notre déjeuner dominical. Coup de chance, cette drôle de série avec ses héros en guimauve, mais pas cucul la praline pour autant, compte quatre albums au total, et je recommande aussi chaudement au passage celui sur les oursons qui vont au musée.

Une ou deux bêtises, d'Isabelle Gil, un album hilarant à dévorer dès deux ans. 



dimanche 10 avril 2016

Les Penderwick

Ou l'été de quatre soeurs, de deux lapins et d'un garçon très intéressant.

Cet été, les soeurs Penderwick (12, 11, 10 et 4 ans au compteur) et leur papa ne vont pas le passer comme à leur habitude au bord de la mer, mais dans un domaine répondant au doux nom d'Arundel (le roman datant de 2005, aucun lien avec un quelconque royaume glacé dirigé par deux frangines...), où les attend, pensent elles, une bicoque délabrée.

Sauf qu'en fait de bicoque, c'est un pavillon coquet au coeur d'une superbe propriété qui va les héberger et nos héroïnes ne sont pas au bout de leurs surprises...

Les Penderwick reprend avec succès les codes du roman que j'appellerais fantaisie familiale, pour lequel il vous faut une fratrie (ou une cousinade à la rigueur) hétéroclite et attachante, un été dans un lieu inconnu, une pincée d'humour et une pointe d'aventure. Chez nous le roman a vite été dévoré par fille aînée (9 ans) et me voilà donc en mission pour lui procurer les deux tomes suivants de la série.

Les Penderwick, de Jeanne Birdsall, une smala épatante pour s'évader dès 9 ans.

dimanche 3 avril 2016

Un peu plus loin ensemble



Yun l'indien et l'ours coulent désormais des jours heureux et partagent chaque jour le fruit de la pêche réalisée à bord de leur canoë. Mais voilà que du côté des animaux comme des indiens, des voix viennent semer la discorde et le doute. Est-il vraiment juste de diviser la pêche en deux quand il faut à l'ours dix fois plus de poissons qu'à l'indien pour être repu ? Mais l'indien ne doit il pas de son côté nourrir toute la tribu avec ses poissons ? L'amitié de l'indien et de l'ours pourra-t-elle survivre aux différences entre leurs peuples ?


Où l'on retrouve nos deux compères de Debout sur l'eau, confrontés à des problèmes bien compliqués. Le texte, poétique et subtil, ouvre des questions sans asséner de réponses prémâchées et c'est tant mieux comme ça, car nous voilà ainsi forcés de réfléchir aux arguments avancés par l'un et l'autre parti. Du côté des illustrations, on retrouve les merveilleux dessins à l'encre de Chine du premier opus, que viennent cette fois illuminer quelques touches de rouge et c'est tout simplement superbe. Bref, cet album c'est une suite, mais c'est surtout une réussite.

Un peu plus loin ensemble, d'Hyacinthe Reisch, un conte pour s'enchanter et s'interroger dès 5 ans.