dimanche 29 novembre 2009

Pélagie la Sorcière

Ok, j'avoue mon livre préféré-chéri-absolu sur les couleurs, c'est Pélagie la Sorcière, de Valérie Thomas (le texte) et Korky Paul (les illus, à tomber).

C'est un livre bien écrit, plein d'humour, bien fichu, simple donc accessible à tous mais agréable à tout âge, et aux illustrations superbes, colorées, pleines de détails et de drôlerie, et au style inimitable. J'avoue je suis fan de Pélagie, son look, son mauvais caractère, son araignée au plafond et sa maladresse. Pélagie c'est ma copine.

L'histoire est simple, et commence par la description de la maison de Pélagie, qui entre nous soit dit ressemble plutôt à un manoir, mais passons:

Pélagie la sorcière vivait dans une maison noire, au milieu de la forêt. La maison était noire à l'extérieur et noire à l'intérieur.
Les tapis? noirs!
Les chaises? noires!
Le lit? noir! Les draps et les couvertures? noirs aussi!
Et la baignoire, elle était de quelle couleur? noire!


Le souci avec Pélagie et sa maison toute noire qui sied si bien à une sorcière, c'est qu'elle vit également avec son chat, Rodolphe, qui bien sûr, comme tout bon chat de sorcière, est ... ben oui, noir aussi! Et du coup elle ne le voit pas, et du coup elle se fracasse la margoulette plutôt fréquemment rapport au chat qui roupille dans le passage, et ce jusqu'au jour où une chute un peu plus catastrophique que les autres lui fait prendre une décision pas nécessairement très réfléchie. Ca va aller de pire en pire, jusqu'au dénouement qui, on s'en doute, est heureux en plus d'être coloré!

Un vrai classique de la littérature enfantine, et un best-seller tout à fait mérité, Pélagie la Sorcière peut se lire avec beaucoup de plaisir à partir de trois ans.

Vu le succès mondial de la sorcière loufoque aux collants rayés, une demi-douzaine de titres ont suivi, un peu moins chouettes que le premier, mais de bonne facture cependant. A la maison on en a donc trois autres, qu'on aime beaucoup, car même s'ils n'ont pas la saveur de l'original, ils permettent de retrouver sa sympathique héroïne déjantée, et ça vaut donc largement le coup!

jeudi 26 novembre 2009

Crotte de nez

Voici l'histoire de Jules un petit cochon qui pue et qui pète (beurk beurk beurk). Jules est amoureux de Julie, une petite moutonne un peu pimbêche qui le snobe gentiment. Quand le loup les capture tous les deux et les ramène chez lui pour les boulotter Jules est ravi, tu penses, c'est l'occase de faire connaissance. Surtout que Jules est un petit cochon très malin. Il va utiliser ces pires défauts pour faire fuir le loup et devenir le héros de l'histoire et de sa Julie.

Bien entendu, c'est pas encore aujourd'hui que le loup s'en mettra plein la panse. Bien entendu il est question de crotte de nez et c'est bien digoulasse mais vous pourrez pas dire que vous étiez pas prévenu. Et bien entendu ça fait marrer les petites filles de 4 ans (et les mamans aussi).

lundi 23 novembre 2009

Le magicien des couleurs

Le magicien des couleurs d'Arnold Lobel est un album d'une très grande qualité, on peut vraiment dire que c'est un classique. Je le connaissais et l'aimais déjà quand j'étais petite, et je suis donc ravie de le faire découvrir aujourd'hui à mes enfants.

L'histoire, à la trame répétitive qui va vers un dénouement synthétique, est très inventive et poétique. Il était une fois un monde, un peu comme le nôtre, mais sans couleurs. Tout en gris. Super triste. Un magicien essaie de changer les choses, et découvre au fin fond de sa cave une couleur, puis une autre, puis encore une autre. A chaque découverte, la couleur devient tellement fashion que tout le monde l'utilise, partout partout partout, et ça finit par atteindre le mental de tous, car une seule couleur, ce n'est pas terrible., il faut bien avouer. Il faudra qu'enfin on use de toutes les couleurs avec parcimonie pour trouver l'harmonie.

J'aime beaucoup le style littéraire et intelligent de cet album, ainsi que ses dessins aux traits ronds et riches de détails que l'on se plait à découvrir à chaque lecture, et sa morale implicite: il faut de tout pour faire un monde.

A partir de 5 ans, un vrai bonheur littéraire et graphique!

vendredi 20 novembre 2009

Le livre des bruits

La première fois qu'on ouvre Le livre des bruits on pourrait croire que c'est un bête imagier avec des bruits d'animaux. Animaux dessinés d'une façon plutôt bizarre si vous voulez mon avis... non mais regardez moi la tête de ce mouton...

Sauf que cet imagier est suffisamment drôle et original pour le lire jour après jour sans se lasser. D'abord y'a pas que des animaux, y'a aussi des bruits de tous les jours comme la porte, le train, les pompiers. Le classement se fait par sonorité ce qui est plutôt rigolo. Ça donne le chat (miaou) à côté du fantôme, du hibou et du loup qui font tous les trois houhouhou. Mais attation hein c'est pas du tout le même houhouhou, faut bien s'entraîner pour maîtriser tous les "houhouhou" différents, faut se chauffer la voix avant et tout. Et puis surtout y'a des trucs carrément absurdes genre le bruit des épinards (la page préférée d'Angel) ou le cri d'un escargot.

J'avoue qu'au départ j'avais surtout choisi ce livre parce qu'il était cartonné et qu'il avait plus de 3 pages (ça tient du miracle croyez-moi). Mais il a eu un succès fou auprès de mes deux enfants. On l'a lu des centaines de fois, on a des petits rituels sur chaque page et maintenant ils le lisent tout seul. En fait son plus gros défaut c'est la reliure qui est de mauvaise qualité et qui finit par céder. Mais pour vous dire comme on l'aime on en est à notre 3ème exemplaire parce qu'il n'est pas question de s'en passer.

mardi 17 novembre 2009

Toutes les couleurs

Pour continuer dans la série des livres pas nuches sur les couleurs, voici Toutes les couleurs du prolifique Alex Sanders. On y rencontre le petit lapin Lulu, que l'on peut retrouver dans d'autres titres du même auteur. Déjà un livre qui commence par Youpi!, ça donne la pêche! J'adore ce bouquin au point, sans mentir, de l'avoir lu facilement plus de 200 fois, entre mes classes et mes enfants.
Pourquoi je l'adore?
Parce qu'il est plein de pep's, parce qu'il est simple et percutant, parce que le texte est si "parlant" qu'un enfant de trois ans peut l'apprendre comme une comptine et faire semblant ensuite de "lire" le livre comme un grand, parce qu'il aborde les couleurs par l'intermédiaire de Lulu, petit lapin ultra dynamique, auquel l'enfant peut facilement s'identifier.

Lulu fait des glissades dans l'herbe verte, et se retrouve avec le popotin assorti, mange des fraises avec tellement d'appétit qu'il en récupère une bouche barbouillée de rouge, saute dans les flaques de boue histoire d'avoir les pieds marrons, cueille des jonquilles pour sa maman et découvre ses mains jaunes. Il est absolument ravi de cet état de fait, et c'est franchement contagieux!
Et si vous voulez savoir quel usage est fait du bleu dans cette pétillante histoire colorée, il vous reste à vous procurer ce solide album cartonné, en urgence!

A partir de 2 ans, voire plus jeune, c'est un livre costaud qui ne craint pas les petites mains destructrices!


samedi 14 novembre 2009

Paddington

Les Brown sont une famille d'anglais typique. Ils vivent à Londres avec leur deux enfants et mènent une vie paisible. Jusqu'au jour où ils découvrent sur le quai de la gare de Paddington un petit ours assis sur sa valise. Il arrive du Pérou et ne sait pas où aller. N'écoutant que leur bon coeur, les Brown décident de le recueillir et l'appellent Paddington (ainsi des millions de lecteurs étrangers pensent maintenant que les londonniens ont rebaptisé une de leur gare d'après le nom d'un ours de fiction).
Malheureusement la famille Brown ne va pas tarder à découvrir que Paddington est le pire gaffeur de tous les temps. Au bout d'une demie-heure, il aura saccagé - sans le faire exprès - un salon de thé sous les yeux ahuri de Monsieur Brown et dès qu'il arrive dans sa nouvelle famille il s'empresse de faire déborder la baignoire inondant ainsi leur appartement. N'importe qui d'autre aurait pris cette boule de poil mouillés sous le bras pour le retourner fissa à l'expéditeur, mais soit les Brown sont super naïfs, soient ils aiment le risque parce que Paddington s'installera définitivement chez eux.

On retrouve dans les livres de Michaël Bond de l'humour typiquement british mais dans un univers enfantin puisque le héros est un gros nounours. Franchement c'est digne d'un Tom Sharpe ou d'un Jasper Fforde. Partout où il passe Paddington enchaîne les catastrophes ou les quiproquos. Il est toujours animé des meilleurs intentions mais plus il essaie de réparer ses bêtises, plus ça dégénère. Tout cela au milieu des pauvres anglais qui tentent désespérément de garder leur flegme légendaire. Le résultat est tout simplement hilarant et le personnage de Paddington, avec son chapeau rouge et son célèbre duffle-coat bleu, est vraiment attachant.

Paddington est pour moi un amour de jeunesse. Il me faisait mourir de rire et je l'adorais. Je le lisais en fin de primaire et début de collège dans la fabuleuse collection de la "bibliothèque du chat perché" qui hélas n'existe plus. Aujourd'hui vous les trouverez toutes les aventures de Paddington, au milieu des Oui-Oui et Jojo-Lapin dans la Bibliothèque Rose ce qui à mon avis ne lui rend pas justice. Surtout que les livres originaux ont été découpé en morceaux de deux ou trois chapitres. (Pensez à commencer par le tome 1 Un ours nommé Paddington)

le grain de sel d'Angel:
Eh je voue aussi un culte à Paddington, j'ai lu et relu la série dans la très jolie collection du Chat Perché, et j'ai même des Paddingtons en peluche et bottes plastiques importés de London dans mon salon, c'est dire!
Mais j'avoue que la collec' Bibliothèque Rose me réfrigère un peu, faudrait chiner les anciens bouquins, ça doit se trouver!

mercredi 11 novembre 2009

Trois souris peintres

Voilà un petit album tout simple, mais très graphique, et franchement chouette, sur l'apprentissage des couleurs. Il se trouve que je déteste viscéralement les bouquins pour apprendre un truc aux gamins, genre le bouquin sur les couleurs que tu vas trouver au rayon livres (sic) de Carrefour, ou celui sur les nombres, ou les lettres de l'alphabet, brrrrr ça me hérisse le poil.
Je trouve ça souvent moche, besogneux, pas intéressant. C'est mon côté élitiste, j'assume. Alors quand je trouve un album qui a le mérite d'être joli, cohérent, narratif sans être niaiseux, sur l'un de ces thèmes très "petite et moyenne sections", je suis ravie ravie ravie.
Donc là, j'entame une série de billets sur les bouquins qui parlent de couleurs, et je commence avec ces Trois souris peintres, qui sont donc jolies, pertinentes, et intéressantes.

Il y a donc une histoire, et ça c'est bien. C'est l'histoire de trois souris blanches qui vivent sur une feuille de papier, blanche aussi, à l'abri du regard du chat (gris, mais on s'en fiche). Sauf qu'un jour que le chat roupille, les souris font ce qu'elles font à l'accoutumée quand le chat dort, elles dansent font les fofolles. Avec des pots de peinture, et ça tombe hypra bien, parce qu'elles sont trois, et qu'il y a trois pots, et bingo, les couleurs primaires, c'est super. Nous voilà donc avec une souris jaune, une souris bleue, une souris rouge, c'est la fiesta, elles s'éclatent grave. A tel point qu'elles décident de danser (bah oui!) dans les flaques de peinture, et elles font en sorte que leurs mélanges donnent les couleurs secondaires, c'est la classe. Souris jaune aux pattes vertes, souris bleue aux pattes violettes, souris rouge aux pattes oranges! Là elles ont un souci, c'est que la peinture, ça sèche, et que donc elles commencent à être un peu gênées. Et comme ce sont des vraies pestouilles, elles vont se décrasser le poil dans le bol d'eau du chat. Qui dort toujours je suppose. Ensuite elles réinvestissent leurs nouvelles connaissances, en peignant des feuilles en rouge, bleu, jaune, mais aussi orange, vert, et bleu. Dites donc elles seraient pas un peu parfaites pour être vraies hum? Genre on pourrait trop bien les utiliser en petite section, je dis ça je dis rien, les instits les connaissent bien!

Bref. Vous avez compris, c'est le bouquin pour apprendre les couleurs et leurs mélanges simples aux plus petits de nos loulous, avec un minimum de fun, d'emballage classe autour, et joli à regarder. Merci Ellen Stoll Walsh, tu vas bien m'aider avec MaPatate qui essaie comme il peut de comprendre cette affaire de couleurs, et qui a besoin d'un petit coup de pouce.

A partir de 2/3 ans, ami lecteur, tu peux y aller, mais pense à préparer les pinceaux pour juste après. Ou planque les pinceaux pour juste après. Comme tu le sens.

dimanche 8 novembre 2009

Alors ?

Un autre super chouette livre proposée par la TiteChofie :

Alors c’est quoi ce bouquin ?

Ben c’est un petit album qui ne paye pas de mine, avec des dessins un peu bizarres, que quand mon beau-père l’a offert à Porcinette pour ses deux ans, on était un peu perplexes… C’est un livre pour l’aider à conceptualiser l’absence.

Gnééééé ???
(mon beau père est psy, faut toujours qu’il offre des livres intelligents, c’est plus fort que lui…)

C’est l’histoire d’un doudou qui attend, puis deux, puis trois, puis… au final ce sont sept doudous qui attendent sagement dans la chambre le retour de leur légitime propriétaire pour enfin aller se coucher.

On l’a lu à Porcinette et elle l’a redemandé, encore, et encore, et encore… Pendant plusieurs mois Alors ? a fait partie de son rituel de dodo, et au fur et à mesure des lectures, on s’est aperçu que ses dessins maladroits étaient riches de petits détails et que c’était un livre très poétique.

Alors ? de Kitty Crowther, une belle histoire qu’on peut lire dès 18 mois.

jeudi 5 novembre 2009

Caca boudin

Si tu ne connais pas la Tite Chofie et sa vie chez les Gros Manches va vite faire un tour là-bas parce que c'est à mourir de rire et en plus y'a de la jolie couture. Et quand elle ne coud pas elle rédige non pas un mais deux super chouette articles! On commence avec Caca Boudin...

« Il était une fois, un lapin qui ne savait dire qu’UNE chose… »

Caca boudin !!!

Et voilà, le ton est posé. Et notre petit lapin va apprendre à ses dépends que parfois il vaut mieux réfléchir un peu avant de parler… Même si rien ne dit que la leçon sera apprise longtemps…

Caca boudin (on va dire CCBD pour les intimes) de Stéphanie Blake, avec son histoire malicieuse et ses grandes images aux couleurs qui pètent (c’est le cas de le dire tiens…) c’est l’album défouloir idéal pour les petits.

Au départ on l’a découvert chez des amis, et puis on l’a emprunté à la bibliothèque, et quand Porcinette a refusé de rendre l’exemplaire de la bibliothèque, on a fini par l’acheter (comme c’est un classique il a le bon goût d’exister en édition de poche et donc pour pas cher). Depuis on l’a tellement lu et relu qu’on n’a même plus besoin du livre pour se raconter l’histoire. Je fais le narrateur, Porcinette fait le petit lapin et dès qu’on a envie de se lâcher un peu on se fait une petite séance de CCBD (vi chez les Gros Manches on a un sens de l’humour pas très subtil…). Seul petit bémol, Porcinette a désormais tendance à hurler CCBD à toutes les sauces et en tout lieu, on a donc du lui expliquer que c’était réservé à la maison (mais bon, on va dire que c’est la rançon du succès).

Caca Boudin, donc, un livre qu’à partir de 2 ans ½ il est bien.

lundi 2 novembre 2009

Aquadoodle

Depuis que j'ai des enfants, j'ai régulièrement droit à une petite humiliation en arrivant au boulot. C'est difficile de rester digne quand en plus de vos clefs vous sortez de la poche de votre manteau une tétine, ou bien quand vous venez travailler avec un énorme tatouage au feutre sur l'épaule. (y'en a qui savent parfaitement de quoi je parle). C'est la réflexion que je me suis faite hier soir en m'asseyant dans ma voiture quand j'ai remarqué deux énormes traces de feutre violet sur mon pantalon gris (mais pourquoi est ce que personne ne m'a prévenu ?).

Je connais bien évidemment le coupable de ce forfait et je crois qu'il est temps que je le prive de feutre et que je ressorte l'Aquadoodle. J'admire et je vénère la personne qui a inventé ce jeu. Qu'il soit remercié jusqu'à la fin des temps parce que franchement c'est un génie! Attention hein c'est de la technologie de pointe : une feuille de plastique bleue recouverte d'un tissu blanc et un crayon qu'on remplit d'eau. Quand on passe le crayon à la surface du tissu ça le mouille et il devient transparent ce qui laisse apparaître le plastique bleu dessous. On dessine avec de l'eau. Magique! Au bout de cinq minutes c'est de nouveau sec et on peut recommencer. Mais surtout surtout (et c'est pour ça que je l'aime) avec un stylo rempli d'eau on peut barbouiller le canapé ou le pantalon de maman et ça ne laisse pas de traces.

Nous avons une vieille version édité par Ravensbürger. Je ne suis pas sure qu'elle existe encore. Maintenant c'est Tomy qui fait des aquadoodle avec des versions un peu plus élaborées. Il y a des tailles différentes, des versions de voyage. Certaines même sont assez rigolote avec un plastique de fond couleur arc-en-ciel. A vous de choisir...





le grain de sel d'Angel:
Bon déjà moi je veux la version arc-en-ciel parce qu'elle est trop belle, et ensuite je tiens à signaler que certains petits garçons estiment que les stylos aquadoodle font d'excellents bibs d'eau. Si. Et aussi quand même c'est très fort parce que les feutres se vissent dans le sens inverse du sens habituel. C'est balèze pour feinter les petits loustics. Leur maman aussi. Quoi??