lundi 31 août 2009

Fais-toi rire

Fais-toi rire, illustré par Christian Guibbaud, était l'un des livres préférés de mon fils jusqu'à récemment, mais il aime encore à y revenir. Depuis qu'il est passé aux "vraies" histoires, il me le réclame moins, mais quand je le lui ai offert, on pouvait le lui lire jusqu'à 4 ou 5 fois de suite, il était plus que ravi. Faut dire qu'il est marrant ce bouquin. Ce n'est absolument pas un album à histoire, c'est un gros cartonné à volets, et comme je l'ai déjà dit, les petits ils ADORENT soulever les volets, c'est limite une passion! Mais ici, pour soulever le volet, il faut faire ce qui est demandé par le texte, sinon ce n'est pas drôle.

Ainsi il faudra faire un bisou à la grenouille avant de soulever le volet et de découvrir un prince charmant prêt à vous passer la bague au doigt. Mais la grenouille suivante se contentera de vous rendre votre baiser, la bave en plus... Au fil des pages, il faudra chatouiller le clown triste, faire une grimace au singe, tirer la langue à l'éléphant, taper sur les bosses du chameau, frotter les rayures du zèbre, gratter le chien, souffler sur la maison de paille des petits cochons, puis sur leur maison de briques, tapoter doucement un oeuf, pour obtenir à chaque fois des résultats surprenants et franchement comiques. Les tout-petits sont ravis de participer à la lecture du livre, ils chatouillent, soufflent, grimacent et tirent la langue (oui ce n'est pas très politiquement correct, mais on s'en fiche un peu), tapent et tapotent, grattent et frottent, avec beaucoup d'enthousiasme. Et rigolent aussi pas mal. Ce qui est le but.

Pour faire rire les tout-petits à partir de 18 mois, Fais-toi rire est une bonne pioche, et on peut également trouver quatre autres titres du même auteur dans la même collection, qui sont quasiment aussi chouettes.

samedi 29 août 2009

Bata-waf

"Ben tu vois là, si j'avais la même carte que toi, ou le même chien de la même taille et ben alors on mettrait nos cartes à côté et puis encore d'autres cartes dessus et puis d'autres cartes dessus, et puis d'autres cartes. Et après des fois y'a plus de cartes et c'est moi qui gagne".
Fastoche le Bata-waf non ??

Bon si vous n'avez pas tout compris, Bata-waf c'est le jeu de bataille de quand vous étiez petit. Les mêmes règles, sauf que sur les cartes y'a des chiens (waf!) qui sont dessinés. Plus le chien il est grand, plus ta carte elle est forte et plus tu vas piler ton adversaire. Comme ça pas besoin de savoir lire les chiffres pour y jouer. Et Djeco, comme d'hab il a fait attention au design donc il a mis des chiens plutôt mimis et rigolos.

Je me souviens que j'adorais jouer à la bataille quand j'étais gosse alors que là c'est limite de la torture pour moi quand je dois m'y coller avec Mélisse. Dans ce cas je mets un minuteur, quand il fait beep on compte le nombre de cartes pour savoir qui a gagné sinon les parties sont interminables et comme l'intérêt pour un adulte est très limité j'ai rapidement envie de me taper la tête contre un mur. Par contre si vous arrivez à kidnapper plusieurs enfants du même âge (à partir de 4-5 ans) pour jouer à Bata-waf alors là c'est le bonheur. Rien que pour distribuer les cartes ça leur prend environ 20 minutes. Ensuite la partie peut durer des heures. Bien sûr ça se chipote mais ils jouent, ils négocient (leurs règles sont apparemment plus floues que celles du manuel), mais ils arrivent à se débrouiller tous seuls et on en demande pas plus.

jeudi 27 août 2009

Spot fait un gâteau

"Spa vrai elle va nous écrire un article sur Spot, non mais le boulet roooooo."
Ah je vous entends hein.


Non mais j'avais vraiment envie d'écrire ce billet sur ce bouquin, pour deux raisons: la première c'est que je n'aime pas DU TOUT les séries habituelles de livres pour enfants, et la seconde c'est que des fois c'est bien aussi de parle de choses un peu moins formidables à nos yeux d'adultes, pour tout simplement évoquer des trucs qui plaisent à nos enfants - qui ont des goûts pas terrib terrib, ok, mais on est là pour y remédier (ou pas).

Donc je n'aime pas les séries pour enfants, surtout les têtes de gondole dans les librairies jeunesse: Petit Ours Brun, Tchoupi, Juliette, ça me gave. Pour moi ce n'est vraiment pas intéressant à lire, limite c'est abrutissant et tellement blindé de stéréotypes que c'est la gastro-entérite assurée à la lecture. Il y a des séries super géniales à découvrir pour les petits, dont on parlera prochainement, comme la Famille Souris, Mimi Cracra ou encore les Elmer. Ou tout simplement les Barbapapa, dont on a déjà parlé! Mais dans les séries "top des ventes" il y en a deux que j'aime bien quand même, parce qu'elles sont un peu fun: Spot, et Mimi la Souris. Parce que ce sont des livres avec des petits volets à soulever, et y'a pas à tortiller, les tout-petits ADORENT soulever les petits volets. Pis moi aussi j'aime bien. Donc chez moi y'a ce livre de Spot, le gros chien pataud, sympathique héros mis en scène parEric Hill et que mes enfants adorent. En ce moment c'est l'un des must du coucher de MaPatate, c'est dire.

Et j'avoue qu'au final, j'aime beaucoup lui lire ce livre. Tout simplement parce que sous ses abords ultra simplistes, je trouve que c'est un livre qui célèbre, juste dans la façon dont les choses sont mises en scène dans les dessins, la liberté la plus absolue. Et ça, les amis, dans la littérature enfantine si souvent bien pensante, c'est jouissif. Je m'explique. L'histoire est toute cucu la praline hein, je te la fais rapido: la Maman de Spot réalise que c'est l'anniversaire du Papa de Spot, et donc Maman et Spot préparent un gâteau au chocolat (youhou!) pour le retour du Papa.

Et ce qui m'éclate ce sont les dessins. Parce que quand Spot va acheter le chocolat avec sa maman au supermarché, il en prend environ 18 tablettes, en total vrac. Quand il casse les oeufs pour préparer son gâteau, c'est le carnage sur la table de la cuisine. Quand il mélange, ça vole dans la pièce. Ce que la maman enfourne dans sa cuisinière? A première vue, une immonde pâtée chocolatée sans forme et grumeleuse à souhait. A la sortie du four le gâteau est immonde, mais on s'en fiche, on va le DECORER! OUEEEE! Et vas-y que je te tartine le truc d'une épaisse couche de chocolat dégoûlinant, que je te colle des smarties à l'arrache, et Spot est un hystérique de la poche à douille, il faut le savoir, il recouvre le gâteau d'un serpentin rose absolument kitschissime. C'est un gâteau complètement atroce, et affublé de deux os, en plus de deux bougies, que l'on présente au papa qui rentre à la maison, et que l'on déguste ensuite dans la bonne humeur.

Je suis en transe quand je lis ce livre. Parce que vive le gros bazar, ce qui compte c'est qu'on passe un moment ensemble, qu'on fabrique quelque chose ensemble, pour l'offrir, pour faire plaisir, pour passer un bon moment. On nettoiera plus tard, là, c'est la fête. Rien que pour ça, pour cette liberté guillerette et ce joyeux bordel, je recommande ce bouquin. Le seul souci est qu'il n'est visiblement plus disponible en librairie, mais je suis sûre que vous le dégotterez dans vos bibliothèques municipales, ou alors vous pourrez tester les autres livres de la série, et voir s'ils sont aussi youpi la vie!

mardi 25 août 2009

Bon appétit Monsieur Lapin

Ma copine Sophie (encore elle!) se retenait à grand peine d'ensevelir mes enfants sous les cadeaux. En vrai, il fallait que je la menace d'affreuses représailles!! Depuis que j'écris dans ce blog elle a décidé que c'était un devoir pour elle d'offrir à mes enfants tous les super chouettes livres et super chouettes jeux qu'elle connait pour que je puisse vous en parler! Ah ben si c'est pour le blog alors, je ne peux pas lutter hein... Voici donc comment Bon appétit! Monsieur Lapin de Claude Boujon a été offert à ma fille alors que ce n'était pas du tout son anniversaire mais celui de son frère. Moi je dis la guerre du cadal est ouverte et rira bien qui rira la dernière! gniarp! gniarp!

En plus elle a raison c'est un super chouette petit livre. Texte simple, histoire rigolote, comme on les aime par ici. Monsieur Lapin en a ras le bol des carottes, ras la casquette, marre marre marre! Il ne veut plus en manger un point c'est tout alors que y'a 5 minutes il adorait ça. Toute ressemblance avec un de vos enfants ne serait bien sûr que pure coïncidence. Ahem! Le voici donc en quête de nouveauté mais tous les animaux qu'il interroge ne mangent que des choses dégoûtantes ou pire des aliments qu'il ne connaît pas. Jusqu'à ce qu'il tombe sur un renard qui lui est bien décidé à croquer un meugnon petit lapin pour son 4 heure. Parce que le renard lui, il n'en a pas marre du tout de manger du lapin matin midi et soir. Après une bonne course poursuite Monsieur Lapin s'en tirera sain et sauf mais avec deux oreilles en moins, croquées par le vilain le renard. Et qu'est ce qui fait repousser les oreilles des lapins ? Je vous le donne en mille. Les carottes bien sûr! Et toc!

Cette petite histoire est un vrai régal! On se marre bien en la lisant et la relisant. Surtout la page du lapin dépité à qui il manque les oreilles. Allez je file faire cuire quelques carottes pour ce soir et si nos oreilles se mettent à pousser je vous le fais savoir...

dimanche 23 août 2009

Petit-Bleu et Petit-Jaune

Les histoires que l'on lit aux enfants n'ont pas forcément vocation à être éducatives. S'il y a une dérive pédagogique affolante depuis trois décennies, c'est bien celle qui voudrait que tout ce que l'on inculque aux enfants soit destiné à leur servir un jour. C'est une approche qui n'est pas sans rappeler le débat actuel sur les conditions de la recherche scientifique, qui devrait viser l'efficacité des découvertes plutôt que la recherche fondamentale. Beaucoup de livres pour enfants ont explicitement ou non l'objectif de donner immédiatement des clés de comportement ou à moyen terme des règles de réflexion ou grilles d'analyse visant à une utilité sociale : Tchoupi, Dora, Diego, j'en passe et des meilleures en sont de bons exemples. Ce n'est pas condamnable en soi, bien sûr, c'est même nécessaire. Mais cela ne devrait pas rogner la marge rêveuse, qui est ce temps important où nos enfants n'ont rien d'autre à faire qu'à rêver, imaginer, transformer le matériau brut de ce que nous leur apportons pour construire une sensibilité, un rapport au monde. On critique souvent les parents aux cultures rigides, notamment religieuses, qui enferment leurs enfants dans un carcan dès leur plus jeune âge, mais en réalité il n'est guère différent, sous prétexte de pédagogie utilitariste, d'orienter avec de simples livres leur manière d'agir plutôt que de les laisser la construire. L'ouverture d'esprit ne s'enseigne pas aux enfants : ce sont eux qui la construisent. Laissons-les seuls dans la marge rêveuse.

Petit-Bleu et Petit-Jaune est un beau livre où il ne faut pas chercher de message de tolérance, d'enseignement sur la différence, ou de leçon sur l'obéissance aux parents. Voilà. C'est juste l'histoire de Petit-Jaune et de Petit-Bleu qui jouent si fort ensemble qu'ils se mélangent et deviennent tout vert (rien de sexuel là-dedans, sauf si vous êtes un chercheur spécialisé dans la reproduction des amibes) et que leurs parents ne les reconnaissent plus. Mais tout s'arrange heureusement, ouf, on est sauvé. Ce qui est très beau dans ce livre est que les personnages sont de simples tâches de couleur, que l'histoire est minimale, et que les quelques pages qui le composent vont vous donner mille interprétations différentes : il n'y a (presque) rien, on y retrouve beaucoup, on imagine, on suppute, on complète... adulte, on reproduit le schéma mental de l'enfant qui va rêver de Petit-Bleu et de Petit-Jaune et broder sur leur histoire. Même adulte, on peut encore s'aventurer dans la marge rêveuse.

Le papa de Sigmund de A bas les bébés!



le grain de sel d'Angel:
Adulte, on se souvient en rêvant de la grande poésie qui se dégage de cet album, de ce délicieux accès à l'abstraction pourtant si proche de soi, et on a qu'une envie, en dégotter vite fait un exemplaire pour le lire encore et encore à ses enfants. C'est l'un des livres préférés de mon enfance, et l'un des préférés de ma fille, la plus rêveuse des trois, de loin...

vendredi 21 août 2009

Les 3 brigands

Ce livre de Tomi Ungerer date de presque 50 ans. Il réussit pourtant à mêler tous les ingrédients d'un conte classique en gardant un ton très simple et très moderne.

On y trouve 3 méchants brigands avec des armes redoutables (un tromblon, une hache et un soufflet à poivre). On comprend de suite que l'histoire se déroule "avant", même si on ne sait pas vraiment à quelle époque. Soi-dit en passant j'adore le côté à la fois désuet et inventif du soufflet au poivre pour faire peur aux chevaux... Ces 3 affreux jojos attaquent des convois de voyageurs et entassent l'or volé dans des coffres, sans trop savoir quoi en faire d'ailleurs. Alors que bon ils feraient mieux de s'acheter une wii, de jouer à Mario Kart et d'arrêter d'enquiquiner le monde ... mais l'histoire serait moins chouette c'est sûr. Revenons donc à notre conte... On y trouve aussi une pauvre petite orpheline, Tiffany. Car l'orphelin est un ingrédient quasi indispensable de tout conte qui se respecte. Là vous avez déjà la larme à l'œil et vous sentez bien que la rencontre de Tiffany et des brigands va tout changer. Et c'est le cas : un jour, par dépit au lieu de voler de l'or les 3 brigands kidnappent Tiffany qui est plus que ravie d'échapper à la vie qui lui était promise avec sa méchante tante. Émus par cette petite fille, les 3 brigands décident d'utiliser leur or pour adopter et élever Tiffany et plein d'autres orphelins. Les enfants grandissent et ils construisent une ville avec 3 grandes tours en hommage au trois brigands. Tout est bien qui finit bien ...

Le début de l'histoire se passe de nuit. Les dessins sont donc assez sombres avec de grands aplats de couleur allant du bleu au noir. C'est même un peu effrayant. Seules les pages avec Tiffany et celles de la fin de l'histoire sont plus claires. Des trois brigands on aperçoit que leurs yeux qui brillent dans le noir et leurs grands chapeaux en forme de cloche. Ils gardent ainsi tout au long de l'histoire un côté très mystérieux.

A 4 ans, je ne sais pas ce que Mélisse perçoit de la morale de cette histoire C'est un livre qu'elle réclame très souvent depuis presque un an déjà et que j'aime vraiment lui lire car je le trouve très touchant avec ces méchants très très méchants qui finissent par aimer faire le bien autour d'eux. Mélisse aime aussi le dessin animé mais ça je vous en parlerais une autre fois ...

mercredi 19 août 2009

Stickers Robot - Tate

Aujourd'hui un billet un peu spécial, parce qu'il va s'agir de déco. Et qu'au départ ce blog n'est pas vraiment destiné à parler de déco, fusse-t-elle pour les ptits zenfants. Mais là, je fais une exception, pour ces stickers robot que l'on trouve à la boutique de la Tate Gallery à Londres. Parce qu'ils sont tout simplement géniaux. Ce ne sont pas de simples stickers comme ce qu'on trouve habituellement pour décorer murs, vitres et autres. Ce sont des stickers à haut pouvoir ludique! Ca change tout.

4 planches de stickers sur lesquelles on ne trouvera qu'un seul robot déjà constitué, d'une seule pièce. Le reste des 150 stickers est composé de multiples pièces à assembler pour composer ses propres robots persos. Déco + jeu de construction + création moi je dis banco! Mon fils et moi avons passé d'excellents moments à décorer les vitres de sa chambre avec ces stickers d'une grande qualité, ils se positionnent facilement et se décollent aisément aussi, au cas où l'on change d'idée.

Et vous allez me dire que ah la la la la, bien sûr, elle prend l'Eurostar toutes les semaines pour aller à Londres, quelle poseuse celle-là, sauf que pas du tout! Déjà les nôtres ont été offerts à PitiGasson par Drenka (merciiiiiiiiiiii) et ensuite j'ai testé le site online de la Tate, et figurez-vous que ces stickers, si on y ajoute le prix de la livraison pour la France, vous reviendront à moins de 16 euros, ce qui est moins cher que les stickers que l'on peut trouver par exemple chez Eveil&Jeux... J'ai testé la boutique web (pour un autre produit) et zéro souci, livraison relativement rapide et sérieux de la commande sont au rendez-vous.




juste une partie des vitres, regarde, on a même réussi à mettre une couche au bébé robot!

lundi 17 août 2009

Bonne nuit

Bonne nuit de Benoit Marchon et Soledad Bravi est un livre cartonné pour les tout-petits. De page en page cet imagier égrène les petits noms tendres qu'on donne aux enfants : Bonne nuit mon petit agneau! Bonne nuit mon trésor! Bonne nuit ma puce!

Là, j'en vois déjà deux ou trois qui baillent dans le fond en se demandant 'mais c'est quoi ce truc nuche qu'elle nous a dégoté là ?'

Et bien vous pouvez fermer la bouche et courir l'acheter parce que ce livre est un petit bonheur! Les dessins de Soledad Bravi, frais et colorés ont un petit côté "dessin d'enfant" qui n'est pas pour déplaire. Chaque page est trouée et laisse apparaître la tête d'un enfant qu'on déguise successivement en petit agneau, en trésor, en puce etc... Ça donne des dessins plutôt cocasses et un livre qu'on feuillette sans s'ennuyer. Bien sûr le meilleur c'est quand on le lit pour se câliner juste avant d'aller se coucher. Chez nous comme tous les imagiers il a aussi beaucoup de succès car les enfants dès qu'ils parlent ont l'impression de savoir le lire tout seul. Je l'ai lu des centaines de fois à Mélisse. Aujourd'hui c'est elle qui s'en empare et qui le lit à son frère.

samedi 15 août 2009

Bébés Chouettes

Il n'était absolument pas possible de continuer ce blog plus longtemps sans parler de Bébés Chouettes, déjà parce que quand même, avec le titre du blog, ça va plutôt bien, et ensuite c'est quand même l'album pour les tout-petits le plus mignon du monde entier. La preuve, tous les soirs depuis que je le lui ai lu pour la première fois, quand je lui demande ce qu'il veux que je lui lise, mon fils me demande "hibou!", c'est dire.

Bébés Chouettes est donc un adorable album qui raconte l'histoire de trois ptites chouettes, Sarah, Rémi et Lou, qui une nuit se réveillent et découvrent que leur maman n'est plus dans le nid. Si Sarah reste pragmatique, Rémi est un peu inquiet, et quant à Lou, elle veut sa maman! Les jolies illustrations, réalistes mais aux teintes douces et sombres, nous invite à nous serrer contre ces trois ptits bébés chouettes pour les rassurer: bien sûr que la maman chouette va rentrer!

Ce que j'adore dans cet album, c'est que les petits sont complètement scotchés, parce que ça leur parle, cette histoire de maman absente, ça doit toucher à une angoisse latente... Et j'adore plus que tout la page où la maman revient, parce que l'enfant se relâche complètement, ca y est, la maman est là!!! OUF!! Et ici point d'angoisse gratuite, la maman chouette explique bien à ses petits mais que voyons il était bien évident qu'elle allait revenir, ce n'était pas la peine d'en faire toute une histoire!

C'est donc un très joli album, calme, lent, prenant, à lire à tous les petits dès 2 ans/2 ans et demi qui s'angoissent quand on les confie à la nounou, à la crèche, ou encore quand on sort faire une course, car ici on met des mots tout simples sur ce qui fait peur, pour le désamorcer en douceur.

Note pour les instits de petite section: total hit en lecture à haute voix dans le coin regroupement, j'utilise cet album pour un retour au calme, et ça marche à tous les coups!

jeudi 13 août 2009

Bonsoir petit lapin

Attention ce jeu dépasse largement les limites autorisées de la trognonnerie et de la choupitude (ce mot sera à l’académie française dès le mois prochain). Âme sensible s’abstenir !

Bonsoir petit lapin est un livre en tissu de 3 double pages à peine. Mais attention, ce n’est pas un truc gnangnan, c’est la Rolls Royce des livres en tissu ! Chaque page représente une pièce de la maison et c’est une mine d’activités pour l’adorable petite peluche en forme de lapin qui se balade de page en page.

Dans la cuisine il y a des portes de placard à ouvrir et à refermer. Petit lapin met son bavoir, prend son bib dans le frigo, s’assoit sur sa chaise et le boit. Dans la salle de bain, il se lave, se sèche, met son pyjama, se peigne, se brosse les dents et fait pipi sur le pot. Enfin, dans sa chambre il range ses jouets dans son coffre, embrasse ses parents et se met au lit avec son doudou. Une fois que votre enfant a simulé le rituel du coucher avec son petit lapin, il ne reste plus qu’à refermer le livre et à mettre votre enfant au lit. Trop pratique !

Finalement, le seul défaut de ce jeu c’est qu’il coûte un œil ou presque. Mais comme tous les jeux de la marque Les lilliputiens les tissus choisis sont de très bonne qualité et les finitions sont parfaites. Au vu du nombre de détails cousus je trouve quand même que ça les vaut. Quand on a fini d’y jouer, il se referme comme une petite valise avec des poignées bien pratiques. On peut commencer à y jouer vers 18 mois même si à cet age-là toutes les manipulations ne seront pas encore possibles!


le grain de sel d'angel:
On ne demandera pas qui enlève la salopette jaune et qui enfile le pyjama rouge chez nous hein. Raaaaaaa tiens. Remarque, ça développe ma motricité fine.
Nan mais c'est une vraie merveille ce livre tissu hein!
J'aurais ptet juste permis que la serviette se décroche dans la salle de bain, le petit lapin doit léviter pour s'essuyer le popotin hein.

mardi 11 août 2009

Au lit, petit monstre!

C'est quand tu passes ton ptit dernier au lit dit "de grand" que ce bouquin rigolo prend tout son sens... Parce que ce n'est pas compliqué, les ptits monstres de deux ans et des brouettes, ce sont tous les mêmes. Ca ne veut pas quand toi tu veux, et quand tu dis que ce n'est plus possible, là ils veulent. A boire, le bisou, aller aux toilettes, une histoire (évidemment celle qui toi te gonfles) mettre le dawa, et surtout, ne pas dormir! Le but, faire traîner au maximum le rituel du coucher. Raaaaaa.

Mario Ramos, dans ce petit livre coloré aux dessins très expressifs, raconte à la perfection le rituel du coucher entre un papa et son petit monstre. Toute l'astuce du livre réside dans le fait de dessiner le petit garçon sous l'apparence d'un petit dragon, pour bien signifier qu'on n'est absolument pas crédule et que l'on sait pertinemment que l'on se fait mener par le bout du nez par un petit dictateur, mais qu'au final, on gagne, parce que le petit monstre finit par s'endormir... sans oublier de lancer une ultime pirouette à son père, terminant ainsi l'histoire sur une note pleine d'humour.

J'adore ce bouquin parce qu'il représente à merveille ce qui se passe chez nous, à croire que l'auteur a installé une caméra dans mon appartement. Et si ça me parle, croyez-moi, ça parle aussi beaucoup à mon fils, qui se retrouve dans les traits autoritaires du petit monstre, et qui peut donc s'apercevoir que le papa du livre est aussi gentil et ferme que son papa à lui, ou que sa maman, eheheh.

Un indispensable à lire avant d'éteindre ENFIN la lumière, dès deux ans.

Le grain de sel de Lili :
Ah bon ? Je comprends pas parce que chez nous, tu dis "au lit", tu fais un bisou et tout le monde dort... ahahahaha mais nan je rigole. Très bonne idée ce bouquin et en plus l'humour de Mario Ramos je suis fan fan fan.

dimanche 9 août 2009

SamSam

SamSam! Didoudidoudidoudidouuuuuuuuuuuuuu! SamSam! Le plus petit des grands hérooooooooooos. À peine un ou deux épisodes de SamSam et la chanson du générique vous reste dans la tête ainsi que la bouille fort sympatique de ce petit bonhomme.
(Là ceux qui connaissent la chanson sont en train de me maudire car l'air leur est revenu instantanément et il va rester coincé dans leur tête toute la journée au moins!! hin hin!)

Ne croyez surtout pas que SamSam est un énième dessin animé contant les aventures d'un héros aux super pouvoirs... bien au contraire! SamSam vit sur sa super Samplanète où tout les super habitants sont eux aussi des super héros. Dans cet univers extraordinaire SamSam n'est en fait qu'un petit garçon ordinaire avec des problèmes ... très ordinaires. Et c'est ça qui est vraiment plaisant : les épisodes racontent des histoires de pipi au lit, de "pas envie d'aller ce coucher", de maîtresse qu'on a pas écouté, de cauchemars, de filles avec qui on a pas envie de jouer parce que c'est bête les filles (et en plus elles veulent vous faire des bisous beurk!) .... SamSam est entouré de sa famille SamPapa et SamMaman, de son doudou SamNounours et de ses amis et camarades d'école comme Petit Poâ le marchien et Super Julie son amoureuse.

Serge Bloch, le "papa" de SamSam campe un personnage malicieux et attachant qui se sort avec intelligence des situations les plus délicates. Chaque aventure est l'occasion de voir SamSam grandir un peu mais jamais on ne nous assène une morale bêbête ou préfabriquée.

Côté graphisme, les personnages en 3D sont colorés, plein de vie. Ils contrastent avec les décors, presque monocolores et volontairement sans relief. C'est superbe! Enfin, la musique, un peu jazzy, un peu feutrée est très originale pour cet univers enfantin. Tous ces ingrédients font un dessin animé très réussi avec un héros auquel les enfants s'identifieront dès deux ou trois ans.

Au tout début, SamSam était une série du magazine Pomme d'Api. Devant son succès, il a été édité en livres puis repris en dessin animé pour les célèbres zouzous de France5. Nous n'avons pas encore eu l'occasion de voir les livres (mais on espère se rattraper bientôt) par contre les enfants adorent les deux premiers DVDs "Une journee crocochemardesque" et "Piratroce à l'école". Le 3ème DVD "Le goûter chez Crapouille" vient juste de sortir, on va vite se le procurer!

vendredi 7 août 2009

La toute petite dame

"Il était une fois une toute petite dame qui avait une toute petite maison, un tout petit tabouret et une toute petite chaise, une toute petite table et un tout petit saut à lait, un tout petit chat qui faisait miaou et une toute petite vache qui faisait meuh"

Ainsi commence une toute petite histoire bourrée de charme, parce que quand le tout petit chat rencontre inopinément le tout petit seau à lait, bien évidemment, ça crée un tout petit incident diplomatique avec un gros chagrin à la clé, qui bien sûr se résoudra en un tout petit peu de temps.

Encore un livre de Byron Barton destiné aux tout-petits dès deux ans, avec un vocabulaire ultra-simple, des dessins très colorés qui vont à l'essentiel, et une narration très simple mais pourtant riche en émotions.

J'aime beaucoup cette idée toute bête de créer un monde tout petit, histoire de minimiser les petits incidents et accrocs de la vie quotidienne. Je pense que l'enfant peut très bien s'identifier au chat qui fait une bêtise en toute bonne foi - bah oui, les chats aiment le lait hein, et qui se fait gronder, va ruminer son chagrin, revient, et se fait consoler. Histoire de faire passer en douceur le message que oui des fois on se fâche, mais que ce n'est jamais définitif, et au final, ce n'est pas bien grave non plus... Sous des dehors simplistes, on a là un petit livre qui nous rappelle que les bêtises de nos enfants ne sont franchement pas grand chose par rapport à l'amour qu'on leur porte...

A lire bien sûr avec une toute petite voix!

mercredi 5 août 2009

La petite bête qui monte

Pas d'histoires dans ce livre étonnant mais une succession de casse-têtes graphiques. Delphine Chedru dessine un motif, puis le répète à l'infini en changeant quelques détails et soudain si vous regardez très attentivement une fleur se transforme en panda, une goutte d'eau en pingouin. Un animal se cache dans chaque page. À vous de le découvrir et ce n'est pas toujours facile...

Graphiquement, c'est une petite merveille, les dessins sont modernes, simples, épurés. Les couleurs sont éclatantes et contrastées. On s'est bien amusé avec Mélisse à découvrir les animaux cachés, certains étaient vraiment difficiles pour elle, d'autres très accessibles et si quelqu'un me dit où se trouve "l'escargot et son copain ailé" je lui envoie un gros bisou parce que là on a cherché pendant 10 minutes et on n'a rien trouvé!!

(cliquez sur les images pour les voir en plus grand)

lundi 3 août 2009

Les trois ours

Quand tu te retrouves coincé avec un petit garçon de deux ans qui ne veut pas dormir parce que ce n'est pas son lit, rapport que tu es en vacances, tout simplement, et qu'il n'a pas sa musique non plus, eh bien tu chantes. Au bout d'un moment que tu en as assez de chanter, tu racontes des histoires. Alors moi l'histoire que je n'ai aucun mal à raconter car elle est limite gravée en moi parce que je l'ai lue environ 49284473284 fois - à une ou deux près, vous ne m'en voudrez pas, c'est Les trois ours, la version toute simple de Byron Barton.

Ce qui fait qu'en rentrant à la maison, j'ai lu à mon fils la version papier, après lui avoir racontée environ 28 fois (deux fois par soir à peu près). On ne s'étonnera donc pas qu'il adore le livre, tout comme son frère et sa soeur avant lui. Il faut dire que cette version a l'immense avantage d'être toute simple, tant au niveau des dessins, très basiques et colorés mais non dénués de charme, qu'au niveau de l'histoire, dont la narration à base de phrases courtes et de répétitions est propre à séduire un tout-petit.

Si on peut préférer la version du Père Castor pour les plus grands, celle ci est parfaite pour les 2/3 ans, qui peuvent facilement nommer ce qu'ils voient et suivre parfaitement une histoire guère compliquée: Boucle d'Or se promène dans la forêt, entre chez les trois ours qui sont absents, goûte le contenu des bols, se balance sur les chaises, se couche dans les lits, comme une petite malpolie, s'acharnant particulièrement sur le petit ourson dont elle siffle l'intégralité du chocolat avant de lui péter sa chaise à bascule et de baver sur son oreiller. Elle aura la trouille de sa vie en trouvant à son réveil les trois ours relativement indignés penchés au-dessus d'elle, et piquera le sprint du siècle pour rentrer fissa dans sa maison.

On appréciera de pouvoir faire des voix différentes, la grosse voix de Papa Ours, la voix guillerette de Maman Ours - oui chez moi Maman Ours reste zen en toutes circonstances, et la ptite voix chouinante du Petit Ourson. Quant aux petits ils aimeront suivre le cheminement de Boucle d'Or dans la maison en repérant les fleurs de son bouquet qu'elle sème à chacun de ses méfaits.

Un seul défaut dans cet album qui reste d'une grande qualité pour cette tranche d'âge, c'est que si Maman Ours est censée préparer un délicieux chocolat, le contenu des bols quant à lui, est jaune pâle. Alors soit on suit l'hypothèse que Maman Ours prépare son chocolat chaud à l'ancienne en faisant fondre du chocolat dans du lait mais en utilisant une plaquette de Galak parce qu'il n'y avait plus que ça dans son placard, soit on remplace "chocolat chaud" par "céréales" à la lecture, en pestant dans sa tête contre la nullité de certains traducteurs...



samedi 1 août 2009

Mon carnet de petite section

Playbac vient de sortir trois carnets de jeux, un pour chaque classe de maternelle. Ce sont des carnets dont la moitié des pages sont comme des ardoises : effaçables à volonté. Avec un crayon spécial (fourni avec le carnet) on peut donc écrire, dessiner, effacer et recommencer à l'infini.

Ces carnets sont mis en vente juste avant l'été. Je suis persuadée que leur idée est de vendre ça un peu comme des cahiers de vacances parce que c'est bien connu : il n'est jamais trop tôt pour faire bachoter nos enfants! Beurk!
Mais si on dépasse ce concept plutôt flippant et qu'on prend la peine de les feuilleter, le contenu est intéressant et regorge d'activités que les enfants pourront faire seul ou avec leurs parents. Il s'agit de compter (entre 1 et 10), de reconnaître des lettres, de faire sortir un meugnon petit lapin de son labyrinthe, de trouver des différences entre deux dessins etc... Il y a aussi des activités de découpage et de collages.
Et surtout pour une fois Les P'tits incollables ont fait un vrai effort sur le graphisme, avec entre autre Nathalie Choux qui dessinent des animaux à la bouille fort sympathique. On peut donc s'amuser sans s'arracher les yeux!!

Je l'ai acheté pour l'offrir (bon anniversaire mon Guillaume) donc on ne l'a pas encore essayé, on s'est contenté de baver sagement devant... Mais il se pourrait bien que je craque rapidement et que j'achète un exemplaire à Mélisse parce que nous aussi on veut aider le petit lapin à retrouver ses carottes!

(cliquez sur les images pour les voir en plus grand)