Alors, dans la famille "rouquine qui dépote", aujourd'hui je voudrais Fifi Brindacier.
Fifi, elle a deux tresses et des taches de rousseurs.
Fifi, sa maman est au ciel et son papa est pirate et roi des mers du sud.
Fifi, elle vit seule avec un cheval et un petit singe.
Fifi, elle est super forte, même qu'elle peut porter son cheval d'une seule main.
Fifi, ses aventures ont débuté en 1945, et c'est peu dire qu'à l'époque des héroïnes de sa trempe, ben ça courait pas les étagères de littérature jeunesse. Même que la traduction française (car Fifi nous vient de Suède, where else ?) fut longtemps caviardée car on trouvait la petite rouquine un peu trop subversive et impertinente vis à vis des adultes. Il aura donc fallu attendre 1995 pour qu'elle puisse enfin obtenir une traduction française plus fidèle à son tempérament de feu.
Bon ok, pour être tout à fait honnête, Fifi je l'inviterais pas à la maison, car elle nous collerait un dawa monstre et je suis un (tout petit) peu trop psychorigide pour y survivre.
Mais Fifi, c'est aussi la nouvelle idole de mes filles, qui chaque soir me réclament un nouveau chapitre des ses aventures. Et parce qu'elle les fait rire et rêver, parce qu'elle leur montre qu'on peut être une petite fille ET mener sa vie comme on l'entend sans que personne ne vienne nous dicter ce qui est convenable et ce qui ne l'est pas, Fifi, elle a droit à ma gratitude éternelle.
Fifi Brindacier, de la grande Astrid Lindgren, une héroïne à aimer dès 6 ans.