Spoiler, ça marche pas, du tout. Et la jeune adolescente souffre quotidiennement de ce deuil empêché.
C'est par la grace d'une amie extravertie, et nippophile, et la visite impromptue de sa grand-mère japonaise, qu'Élise et sont père vont enfin pouvoir faire leurs adieux à la morte et retrouver le monde des vivants.
J'étais curieuse de découvrir ce court roman, cinquième lauréat du prestigieux concours du premier roman jeunesse Gallimard (après notamment la Passe-Miroir et les Mystères de Larispem). Surtout qu'assez étrangement (et contrairement à ses prestigieux prédécesseurs), il a nettement moins été mis en avant lors de sa sortie.
Au final ce roman contemporain est probablement moins accessible que les précédents lauréats. On met du temps à s'attacher à cette famille qui tente d'échapper au chagrin à coup de tartes aux oignons. Mais on est finalement ému par ce cheminement délicat et infiniment pudique qui permettra à Élise et son père de faire leur deuil.
On ne dit pas Sayonara, d'Antonio Carmona, des mots pour dire au revoir à partir de 12 ans