jeudi 31 décembre 2020

Super Chouette année !

Bon, on ne va pas se voiler la face, 2020 c'était pas un super cru, et 2021 ne démarre pas sous les meilleures auspices.

Mais on vous souhaite tout de même une chouette nouvelle année, qu'elle soit riche de belles histoires (sur papier ou à l'écran) et de super moments partagés bien au chaud dedans pour nous faire oublier la folie du dehors. Et surtout, en 2021, on voudrait une année qui finit bien !

dimanche 27 décembre 2020

Jamais l'un·e sans l'autre

Parce que nul homme (ou femme) n'est une île, le duo est une figure classique de la littérature. Que ce soit sous la forme d'un couple d'amoureux·ses, d'associé·e·s inséparables ou d'adelphies unies à la vie, à la mort, nombreux·ses sont les personnages de roman qui ne sauraient être séparé·e·s de leurs acolytes. Parce que sinon, comme disait le poète,

C'est comme la mer sans les vagues
C'est comme les vagues sans l'écume
C'est comme l'écume sans le sel
C'est comme le sel sans le poivre

Bref.

De Pénélope et Ulysse, à Roxane et Cyrano, cet album nous propose donc de faire connaissance avec une quinzaine de tandems légendaires de la littérature (occidentale, si l'on excepte Shéhérazade et son sultan), et de découvrir ainsi les classiques qui racontent leurs aventures. Chaque fiche est accompagnée d'une magnifique illustration vintage, dont le style rappelle les ouvrages jeunesse du début du vingtième siècle, et qui vient renforcer le côté intemporel des récit présentés dans l'album.

Jamais l'un·e sans l'autre, de Sophie Blitman et illustré par Gérard Dubois, une magnifique porte d'entrée vers un monde d'histoires, à pousser dès 9 ans.

jeudi 24 décembre 2020

Superchouette Noël !

Toute la Super Chouette team vous souhaite une très beau Noël. À distance et en  petit comité, que les gestes barrières ne vous empêchent pas de partager de beaux moments et de belles histoires avec tou·te·s ce·lles·ux que vous aimez !

dimanche 20 décembre 2020

Ce sera moi

Adolescente américano-coréenne et fan de K-pop, Skye Shin est également une danseuse et une chanteuse aguerrie. Consciente de son talent, elle décide de s'inscrire à un concours télévisé avec la ferme intention de remporter celui-ci. Parce que oui, les filles grosses aussi ont le droit de danser, de s'amuser, et d'occuper le devant de la scène. 

Girls just wanna have fun, c'est valable pour TOUTES les filles ! 

En chemin il lui faudra affronter la désapprobation de sa mère (qui tente de la faire maigrir depuis toujours), la grossophobie des membres du jury (dans une industrie musicale d'ordinaire impitoyable avec le physique de ses vedettes), et les messages haineux sur les réseaux sociaux. Mais Skye a du caractère et de la ressource, et elle pourra compter sur des allié·e·s précieux·ses tout au long de son parcours...

Voilà un formidable roman feel-good avec une héroïne super attachante, à la passion pour la musique communicative, et qu'on a vraiment envie de suivre jusqu'au sommet. J'ai beaucoup apprécié la maturité de Skye, on voit qu'elle a subit beaucoup de harcèlement du à son apparence plus jeune, mais elle a appris à s'aimer comme elle est et c'est particulièrement réjouissant de la voir tenir tête à tou·te·s celles et ceux qui voudraient encore lui faire perdre du poids. Le roman esquisse aussi un portrait délicat des relations complexes de l'adolescente avec ses parents. Entre un père qui a grandi aux USA et la soutient toujours, et une mère élevée en Corée, et beaucoup plus sensible au poids des traditions (notamment en ce qui concerne l'apparence des jeunes filles). Il parle également de l'importance des représentations, les passages télévisés de Skye et son succès vont en effet aider beaucoup d'autres jeunes filles grosses à se sentir légitimes dans l'espace public.

J'en profite enfin pour signaler qu'il n'est absolument pas nécessaire d'y connaître quoi ce que soit en K-pop pour profiter du roman. Par contre vous pouvez utiliser les nombreux titres mentionnés au fil des pages pour vous concocter une playlist aux petits oignons qui accompagnera votre lecture à merveille !

Ce sera moi, de Lyla lee, une héroïne digne des Culottées, un roman plein de sororité, à dévorer dès 14 ans.

PS : Mention spéciale à la couverture ravissante et pêchue, qui rend vraiment justice à l'héroïne du roman. On trouve encore trop peu de personnages racisés en couverture des romans jeunesse (ou adulte d'ailleurs) et les éditions françaises ont souvent tendance à les effacer au moment de la traduction. Ici l'éditeur a eu l'intelligence de reprendre la couverture de l'édition originale, ça tombe bien, elle est juste parfaite.

mercredi 16 décembre 2020

Radio Bambou

S'il y a bien une génération sensibilisée aux problèmes environnementaux c'est celle de notre progéniture, il faut dire aussi qu'elle va avoir sacrément besoin de s'y intéresser pendant les décennies à venir. 

Radio Bambou aborde donc différents sujets associés à la protection de l'environnement sous forme de reportages (notamment pour relayer des initiatives de sensibilisation en direction des enfants), d'histoires ou de documentaires, via des petites pastilles (de 5 à 10 minutes) pleines d'humour et adaptées aux plus jeunes. Parce qu'il n'est jamais trop tôt pour découvrir le monde dans lequel nous vivons et surtout comment en prendre soin.

Radio Bambou, un podcast qui parle d'environnement à hauteur d'enfant dès 7 ans

dimanche 13 décembre 2020

Âge tendre

France, dans un futur pas si lointain, à l'issue de leur année de troisième, tou·te·s les collégien·ne·s du pays sont envoyé·e·s pour dix mois faire leur service civique obligatoire (SerCi) dans une région différente de celle où ils résident. À l'issue de cette période on attend d'elles et d'eux un rapport de trente pages dactylographiées.

Et c'est ainsi que le jeune Valentin Lemonnier va quitter Albi (son soleil, sa cathédrale) pour les Hauts-de-France (impression à l'annonce de la région d'affectation : négative), afin de rejoindre une unité Mnémosyne, dédiée à l'accueil en fin de vie des personne atteintes de démence (impression à la lecture de la description du stage : très négative). Suivra pour le jeune adolescent une année riche en rencontres, en émotions, et en chansons de Françoise Hardy, et ce roman sous forme de rapport de stage (378 pages, il a dépassé) vient en témoigner.

Depuis les fabuleuses Petites Reines, j'attend chaque nouvel opus de Clémentine Beauvais avec impatience. On pourrait dire que je l'attends au tournant, sauf qu'en vrai j'ai une confiance absolue en sa capacité à se renouveler à chaque fois, et cette confiance a été encore renforcée à la lecture d'Âge tendre

Une fois de plus sa fantaisie et son inventivité font merveille dans ce récit à nul autre pareil. Son éblouissante maitrise du langage se met au service d'un récit à deux voix : le Valentin qui va rédiger son journal de bord quotidien, mais aussi l'adolescent qui a muri au cours de son année de serci, et s'exprime avec recul et lucidité dans des notes rétrospectives disséminées au fur et à mesure du texte. Il en résulte un tableau d'une infinie délicatesse de l'adolescence dans toutes ses contradictions (les choses qu'on croyait parfaitement savoir et puis en fait non). On y trouve aussi une réflexion passionnante sur la mémoire et ce qui fait nos souvenirs. Le tout forme un roman dont chaque mot est à la fois fragile et précieux, et pourtant traversé d'humour de bout en bout.

Âge tendre, de Clémentine Beauvais, 300 pages de bonheur pop à dévorer dès 12 ans.

PS : Regardez moi cette petite merveille de bande annonce concoctée par l'éditeur !


PPS : Il s'agit certes d'un roman jeunesse (enfin ado), mais la lecture de l'introduction du rapport de stage de Valentin vaut le détour pour tous les adultes qui ont déjà eu l'occasion d'encadrer un stagiaire de troisième...

mercredi 9 décembre 2020

Je crée... Mes décorations de Noël

Bon, d'ordinaire je ne suis pas une grande fan des ouvrages de découpages/bricolages pour enfants, parce qu'en général ils tiennent rarement les promesses faites en quatrième de couverture, à savoir :

  • Des activités accessibles aux plus jeunes (voire même qui ne nécessitent pas l'aide des parents, je sais, je sais, il faut pas trop rêver non plus)
  • Qui occupent les enfants plus de vingt minutes,
  • Pour faire des trucs pas moches.
On a acheté ce bouquin Usborne il y a quatre ans (oui, dans l'ancienne édition c'était juste un livre avec des feuilles à découper, et pas un coffret), et je dois reconnaître qu'il fait super bien le taf. Les graphismes sont effectivement très jolis et chaque année, les filles sont ravies de le ressortir pour fabriquer de nouvelles décorations pour le sapin (oui bon ça reste des décorations en papier, donc à moins d'en prendre bien soin elles ont une espérance de vie limitée, du coup celles de l'année précédente ont rarement survécu). Les découpages sont très simples et donc adaptés aux petites mains (beaucoup de lignes droites), et l'assemblage est également facile. Les enfants plus agé·e·s pourront même fonctionner en autonomie (je dirais qu'un·e 8 ans débrouillard·e s'en sort sans problème), et les plus petit·e·s pourront également participer sans que vous vous tapiez tout le boulot.

Au final, en quatre ans on a du utiliser environ 30% des 200 feuilles du livre d'origine. Le coffret actuel comprenant 50 feuilles, il y a tout de même de quoi vous occuper pendant 2-3 Noël.

Je crée... Mes décorations de Noël, de chez Usborne, un coffret qu'il est bien pour occuper tes nains en décembre, à partir de 4 ans.

Allez, en exclusivité pour toi public chéri, un gros plan sur notre sapin cru 2020 avec des angelots fabriqués par ma progéniture.



dimanche 6 décembre 2020

Un flamboyant père Noël

C'est l'histoire d'un père Noël très coquet, qui décide de parcourir le globe à la recherche de la tenue idéale pour le grand jour. De l'Écosse au Mexique, en passant par le Japon, les beaux costumes ne manquent pas, mais lequel aura la faveur de notre héros ?

Voilà un énorme coup de coeur familial pour ce magnifique album de Noël pas comme les autres. Difficile en effet de résister à l'adorable père Noël joufflu (et tatoué) qui anime ce conte, et dont on suit le périple avec bonheur. 

On a également été séduites par la belle couverture aux inscriptions dorées, et les grandes illustrations colorées et pleines d'humour qui occupent chaque double page sont superbes. Elles accompagnent un texte simple et élégant qui revisite avec malice l'origine du célèbre costume rouge et blanc (ce qui en plus nous change agréablement de l'imagerie associé à une célèbre marque de soda américaine). Au final, voici donc l'ouvrage idéal pour faire patienter les plus jeunes pendant tout le temps de l'avent.

Un flamboyant père Noël, de Fabienne Jonca et illustré par Iloë, un album haut en couleurs à découvrir dès 4 ans.

PS : Ce chouette père Noël Mauricien est né chez l'Ateliers des Nomades, une jeune et jolie maison d'édition centrée sur les cultures de l'Océan Indien et dont je vous invite à aller découvrir la production !

En plus le père Noël il a des chaussons rennes trop trop choupis !

mercredi 2 décembre 2020

Le Bruit des nombres

Dans mon école, il y a...

L'école maternelle, c'est l'école des plus petit·e·s, mais c'est aussi l'école qui marque nos premiers pas dans le monde des grand·e·s. Et à hauteur d'enfant, c'est parfois impressionnant. 

Ce livre-CD prend donc les petit·e·s lecteur·rice·s par la main, et les emmènent pour une visite guidée, chantée et comptée, à la découverte de leur école maternelle. Du grand couloir de l'entrée aux trente copain·ine·s de la récré, il y a tant à faire entre ses quatre murs !

Le texte est comme un long poème joliment mis en musique et que l'on peut écouter grâce au CD joint. Le livre le met en image via des illustrations joyeuses et délicates. Et le tout ravira les plus jeunes, qui pourront ainsi compter sur chaque page les objets mis en avant, ou partager leur quotidien avec les plus grand·e·s.

Les bruits des nombres, de Jeanne Boyer et Julien Billaudeau, une ballade musicale dans le quotidien des petit·e·s à découvrir dès 3 ans.

(l'éditeur dit 4-5 ans, personnellement je trouve que c'est un cadeau parfait pour un enfant qui rentre en petit section).


dimanche 29 novembre 2020

Ce que pèsent les mots

Ordinaires, blessants, réconfortants, les mots nous enveloppent au quotidien, mais ils ne sont pas "que" des mots. 

Ce court documentaire (60 pages qu'on avale d'une traite) vient nous rappeler que les mots que nous choisissons d'employer façonnent aussi le monde dans lequel nous vivons, et que le langage peut être un outil d'oppression ou de libération. Il prend également soin de retracer l'histoire de notre langue, les choix qu'on l'ont façonnée à travers les siècles et pourquoi il ne faut pas avoir peur de son évolution.

Le texte de Lucy Michel est léger mais précis (chaque terme est soigneusement défini pour que le jeune public puisse suivre sans difficulté) et percutant. Et les illustrations de Mirion Malle le mettent parfaitement en valeur, avec bien sur l'humour que l'on aime tant sur ce blog. Une fois de plus, La Ville Brûle tape dans le mille avec ce documentaire jeunesse au top qui aidera les adolescent·e·s à réfléchir sur les mots qu'ils utilisent chaque jour et comment mieux se les approprier.

Ce que pèsent les mots, de Lucy Michel et Mirion Malle, un documentaire qui sait parler aux ados, dès 11 ans.


mercredi 25 novembre 2020

Joueurs nés

Cette semaine on fait une pause dans les histoires, et on écoute un podcast plutôt à destination des parents. Mais pas n'importe lesquels, les parents joueur·se·s, celles et ceux qui se sont reproduit·e·s dans le seul but (ou presque) de profiter en famille des grosses boites qui nécessitent 4 ou 5 (voire 6 !) participant·e·s autour de la table pour s'amuser.

Sauf que les parties endiablées de Colons de Catane en famille, ça se mérite, et ça nécessite un peu de patience et d'entrainement préalable de votre progéniture. Joueurs nés regroupe donc des chroniques consacrées aux jeux de société à destination des enfants de 3 à 8 ans. 

Au rythme d'un billet toutes les deux semaines, on y retrouve aussi bien des grands classiques (Verger, Pique-plume, ou Mistigri), que des nouveautés qui viennent de sortir. Bref, de quoi vous aider à constituer la ludothèque idéale de votre marmaille en attendant que celle-ci vous rejoigne pour des jeux de grand·e·s.

Joueurs nés, parce qu'il n'est jamais trop tôt pour commencer, un podcast à écouter si vos enfants (ou petits-enfants, ou neveux et nièces, ou filleul·e·s... on n'est pas sectaires hein)  ont entre 3 et 8 ans.

dimanche 22 novembre 2020

Où va l'économie ?

Croissance, consommation, travail ou finance, les termes liés à l'économie sont omniprésents dans notre quotidien d'adulte, mais également dans celui de nos adolescent·e·s (qui s'intéressent plus souvent à l'actualité qu'on ne pourrait l'imaginer). Ce nouvel opus de la collection POCQQ des éditions du Ricochet vient leur apporter des explications claires sur les concepts de base associés à l'économie et n'oublie pas au passage de faire le lien avec les problèmes environnementaux (et sanitaires) actuels.

Il fois de plus, il en résulte un documentaire jeunesse de grande qualité (avec toujours une chouette bibliographie en fin d'ouvrage si l'on veut aller plus loin), à mettre entre les mains de tou·te·s les collégien·ne·s et lycéen·ne·s, et qui leur permettra d'y voir un peu plus clair dans cet univers complexe.

Où va l'économie ?, d'Ingrid Seithumer et illustrée par Élodie Perrotin, un ouvrage malin pour appréhender le monde qui nous entoure à partir de 12 ans.

mercredi 18 novembre 2020

Encore une histoire

Encore un podcast, encore des histoires !

Oui mais quand on est petit·e, des histoires, on n'en a jamais assez. Alors voici un podcast de plus pour faire la joie des jeunes auditeur·rice·s. Des histoires en un seul épisode, ou à suivre sur plusieurs semaines. Des histoires originales, ou adaptées d'albums jeunesse. Plein d'histoires racontées avec délicatesse et entrain par Céline Kallmann avec un chouette habillage sonore et musical. Chaque épisode de 8 à 15 minutes ravira les petites oreilles, et rien n'empêche de retrouver ensuite les histoires déjà publiées dans leur version papier.

Encore une histoire, un podcast qui vient raconter à l'oreille des petit·e·s, à écouter dès 4 ans.

dimanche 15 novembre 2020

Magic Charly

Adolescent de 14 ans au physique imposant mais néanmoins d'un tempérament parfaitement paisible, Charly vit seul avec sa mère. Tous deux s'apprêtent à accueillir sa grand-mère, Dame Mélisse. Celle-ci a mystérieusement disparu sans explications et sans laisser de traces il y a cinq ans, et vient d'être retrouvée en piteux état. Elle a en effet complètement perdu la mémoire. Très vite, le jeune homme découvre qu'il est l'héritier d'une lignée de magiciers, et décide de se mettre en quête des souvenirs volés à sa grand-mère. Mais cette mission au sein du monde magique va s'avérer aussi dangereuse que fascinante...

À la maison on appréciait déjà énormément le travail d'Audrey Alwett en tant que scénariste de la série Princesse Sara, on a été conquises par ce roman où son talent et sa créativité font merveille. L'univers des magiciers que l'on découvre en même temps que Charly est riche et plein de fantaisie (mention spéciale à Pépouze la créature de compagnie la plus attachante, bien qu'humide, de l'histoire de la littérature), et s'appuie sur un vocabulaire réjouissant. L'histoire démarre lumineuse et sucrée comme un calisson sous le soleil de Provence (avec néanmoins déjà des petites touches de mélancolie ça et là), et va s'assombrir progressivement. L'émerveillement des débuts cède peu à peu la place à l'inquiétude au fur et à mesure que l'on comprend ce qui est arrivé à Dame Mélisse.

Décidément il y a quelque chose de pourri au Royaume de Thadam.

(C'est la capitale des magiciers, en vrai je suis même pas sure que ce soit un royaume, j'avais juste envie de la caser).

Seule frustration, comme tous les premiers volumes d'une série (qu'on espère très longue), le récit s'achève sur un bon gros suspense des familles, mais pas de panique, le tome 2 a d'ores et déjà été annoncé par l'éditeur pour le printemps prochain

Magic Charly, d'Audrey Alwett, un roman délicieusement ensorcelant à déguster dès 11 ans.

PS : La couverture du roman est ravissante, mais elle ne fait pas apparaître le héros. Or trois des principaux personnages principaux du roman, Charly, sa mère et sa grand-mère, sont noirs, et je regrette qu'ils n'aient pas les honneurs de cette couverture. La littérature jeunesse française manque encore énormément de diversité, et il serait bon que les jeunes lecteur·rice·s francophones découvrent qu'un sorcier, ça n'est pas forcément un petit blanc balafré avec les lunettes de traviole. Je croise donc très fort les doigts pour que Charly puisse figurer en couverture du tome 2 des ses aventures.

mercredi 11 novembre 2020

Petit Louvre

Le site (et l'application) Petit Louvre propose des ressources au jeune public autour du musée. On y trouve un jeu de piste, des podcast (des épisodes des Odyssées dédiés au Louvre), et des vidéos qui racontent les oeuvres phares ce cette vénérable maison. 

Et puis surtout, il y a une très chouette série des contes des saisons (pour le moment été et automne) racontés avec malice et enthousiasme par Constance Félix, alors qu'elle déambule dans les salles du musée. Avec une économie de moyens remarquables (de la musique en fond sonore, une voix expressive), la conteuse nous entraine dans son monde en quelques phrases, et on plonge avec délices dans ses histoires en attendant de pouvoir retourner au musée pour de vrai.

Petit Louvre, un musée à portée des petit·e·s à partir de 4 ans.

dimanche 8 novembre 2020

Exit Puzzle

En direct d'Allemagne les escape games ont la cote, malheureusement le niveau d'allemand familial ne nous permet pas de profiter des dizaines de boîtes qu'on trouve en magasin (à mon grand chagrin !), alors à la place on s'est rabattu sur des escape puzzles.

Escape puzzle, késaco ?

Alors pour être précis il s'agit de la gamme Exit Puzzle lancée par Ravensburger (le roi du puzzle outre-Rhin), qui a eu la bonne idée d'intégrer des énigmes à ses puzzles.

En pratique la boite contient un petit livret avec une très brève introduction (traduite dans plein de langues) à la scène représentée dans le puzzle, les pièces du puzzle en question, et une enveloppe cachetée avec la réponse finale. Il vous faudra donc d'abord assembler le puzzle (et comme c'est un 759 pièces ça risque de vous prendre quelques heures, donc prévoyez un endroit où stocker ledit puzzle en cours d'assemblage), puis trouver les différentes énigmes cachées dans le dessin, les résoudre, et enfin trouver la solution à la grande énigme du livret.

Donc soyons clairs, avant tout (et ce qui va principalement vous occuper), c'est un puzzle. Cela dit c'est un chouette puzzle, avec un dessin riche en petits détails, où l'image finale a pour particularité de ne pas correspondre exactement à celle représentée sur la boite. Il y a eu quelques petits changements (liés notamment à l'histoire présentée dans le livret introductif) et c'est assez amusant de découvrir ceux-ci au fur et à mesure de l'assemblage.

Après quoi il y a les énigmes, sachant qu'elles ne sont pas explicitées il faudra avoir le regard bien entraîné pour les identifier (là j'avoue, notre longue expérience de Unlock nous a énormément aidé·e·s), et savoir se creuser les méninges pour les résoudre. Autant la solution globale dans l'enveloppe cachetée est présentée de manière lapidaire (et un peu frustrante, on aurait aimé un petit texte de conclusion de l'histoire), autant les solutions aux énigmes individuelles sont disponibles en ligne sous formes d'indices progressifs. Ce qui permet de se mettre sur la bonne voie sans pour autant gâcher tout le plaisir de la réflexion.

En pratique je me charge de la partie puzzle avec n°3, tandis que les aînées s'occupent plutôt de la partie énigme après assemblage. Le tout a un petit côté addictif et je dois me retenir très fort de ne pas acheter une nouvelle boîte à chaque fois que je fais un tour dans ma librairie de quartier (à l'heure actuelle neuf modèles adultes/759 pièces et 3 modèles enfants/368 pièces sont disponibles).

Exit puzzle, le puzzle avec un petit quelque chose en plus, à affronter dès 10 ans (la boite dit 12 ans, mais ça dépendra si votre progéniture est déjà bien rodée aux jeux d'énigmes ou non)

mercredi 4 novembre 2020

Des histoires en musique

À l'origine, cette émission de Radio Classique couple un conte traditionnel, joliment raconté par Élodie Fondacci, avec un morceau de musique classique, et l'ensemble fonctionne remarquablement bien. La musique habille élégamment le récit, et le récit laisse suffisamment de place à la musique pour que les jeunes auditeur·rice·s puisses l'apprécier et même en demander plus. Le tout constitue une excellente façon de faire découvrir les compositeurs classiques aux plus petit·e·s.

Ici on a beaucoup écouté la version de Casse Noisette, que l'on a en livre-album à la maison. À notre grande joie, l'ensemble des histoires est disponible sous forme de podcasts sur le site de la radio. Les plus longues sont découpées en épisodes de 5-10 minutes, le timing idéal pour se faire une petite pause musicale juste avant le coucher ou même à tout moment de la journée.

Des histoires en musique, d'Élodie Fondacci, quelques grammes de délicatesse pour toutes les petites oreilles dès 4 ans.

dimanche 1 novembre 2020

Akata Witch

Sunny Nwazue a 12 ans et elle est nigériane, bien que née aux USA et y ayant vécu jusqu'à ses neuf ans. Mais son problème principal, c'est que Sunny est albinos, ce qui complique singulièrement ses relations avec ses camarades de classe (remember le collège, ce grand moment de bonheur quand on a le mauvais goût de sortir du lot), et l'empêche par dessus le marché de jouer au foot en plein soleil.

Mais un beau jour, Sunny découvre qu'elle appartient au peuple Léopard, soit la fraction de la population douée de magie. En compagnie de trois camarades de classe, Orlu le sage, Chichi et Sasha les forts en gueule, Sunny va partir à la découverte d'un monde extraordinaire et de ses propres pouvoirs. Mais ceux-ci suffiront-ils pour affronter Black Hat Otokoto, le tueur en série qui terrorise la région ?

Récit d'apprentissage et de sorcellerie, Akata Witch pourrait être paresseusement qualifié de Harry Potter nigérian, sauf que bien entendu le roman est beaucoup plus que ça (déjà parce que les histoires de sorcellerie et d'apprentissage existaient bien avant que le petit sorcier à lunette ne débarque dans notre imaginaire). L'atmosphère de ce roman, qui s'inscrit dans une mythologie très riche, réussit à être à la fois familière (comme le précise un des personnages, la magie est pratiquée tout autour du globe et on trouvera toujours des points communs entre les usages d'un pays à l'autre) et inquiétante (la tonalité globale du récit est assez sombre, avec une mort qui ne rode jamais loin des héros). En tant que lecteur·rice européen·ne, le fait d'être complètement ignorant·e de la culture nigériane dans laquelle évoluent les personnages permet finalement de renforcer notre empathie pour Sunny, qui a elle même du mal à trouver sa place dans la société Léopard, dont elle ignorait encore tout il y a quelques mois. On apprend en même temps qu'elle à trouver nos repères dans un univers nouveau et fascinant.

Akata Witch, de Nnedi Okorafor, une nouvelle héroïne captivante, à découvrir dès 12 ans

PS : La version française du second tome de la série, Akata Warrior, sort ce mercredi (4 novembre), inutile de préciser qu'on est au taquet pour la découvrir !


PPS : Par contre je ne suis pas hyper convaincue par les couvertures de l'édition française, que je trouve trop enfantines par rapport au propos général des romans. De plus je trouve que les couvertures originales de la version anglaise rendent beaucoup plus justice au personnage de Sunny, et à la puissance qui se dégage d'elle au fur et à mesure que l'on avance dans le récit.

mercredi 28 octobre 2020

Prends-en d'la graine

Parce qu'elle en avait marre des voir les adultes regarder de haut sa petite soeur de 14 ans, qui avait choisi de devenir végétarienne, Margot a créé Prends-en d'la graine, un podcast qui tend le micro aux adolescent·e·s, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils et elles ont des choses à raconter !

En vingt entretiens bienveillants qui prennent leur temps (les épisodes font de 30 minutes à une heure et demi), le podcast aborde des sujets variés et pas toujours faciles (le deuil, le harcèlement à l'école, les identités sexuelles et de genre...) et vient nous montrer que nos ados en ont dans la caboche, pour peu qu'on se donne la peine de leur tendre l'oreille et de les prendre au sérieux. 

On peut choisir d'écouter les épisodes en famille, sur un sujet précis pour amorcer des discussions, et réflexions, collectives. En même temps, il nous invite aussi à nous interroger en tant que parents. Comment pouvons nous accompagner au mieux nos enfants dans leurs questionnements et sur le chemin de l'âge adulte ?

Prends-en d'la graine, le podcast qui écoute les ados sans les prendre de haut, à découvrir dès 12 ans.

dimanche 25 octobre 2020

Océans... et comment les sauver

Magnifiques, essentiels à la vie sur terre, et malheureusement menacés, les océans et leur diversité sont pourtant mal connus du jeune public. Cet album nous emmène à la découverte des mondes marins tout autour de la planète, à travers dix écosystèmes certes fabuleux, mais aussi en danger. Comment faire pour les préserver ainsi que toutes les vies qu'ils abritent ?

Les merveilleuses illustrations colorées et délicates d'Amandine Thomas rendent compte de la beauté de ces environnements, et chaque double page regorge d'informations présentées de façon ludique (avec des quizz ou des devinettes). Le tout forme un superbe livre d'images et un documentaire de grande qualité, qui s'est d'ailleurs vu décerner le prix Goût des Sciences du livre scientifique jeunesse en 2020.

Océans... et comment les sauver, d'Amandine Thomas, un documentaire où plonger avec délices à partir de 7 ans.

PS : Si vos petit·e·s lecteur·rice·s jouent également à Animal Crossing New Horizons, il·elle·s auront la joie de retrouver dans cet album plein des espèces que l'on peut pécher ou ramasser en plongeant dans le jeu vidéo, une bonne manière de titiller leur curiosité !

mercredi 21 octobre 2020

Mythes et Légendes

De la Grèce antique au au nord de la Scandinavie, ce podcast vient raconter aux plus jeunes les mythes et légendes qui ont bercé l'humanité depuis des millénaires. On y retrouve des grands classiques des mythologies grecques et égyptienne et des légendes médiévales, mais aussi des épisodes consacrées aux mythologies indienne, japonaise ou aztèque, histoire de s'éloigner un peu de l'Europe.

L'habillage sonore de chaque pastille (d'une dizaine de minutes) est très soigné et permet bien l'immersion des petit·e·s auditeur·rice·s, qui demanderont sans doute à en savoir plus, alors pensez bien à prévoir des renforts au format papier (comme par exemple le très beau Bestiaire de l'Olympe, ou des tomes de la Mythologie en BD) pour compléter l'expérience après écoute !

Mythes et Légendes, un podcast pour voyager dans l'espace et le temps, à partir de 7 ans.

dimanche 18 octobre 2020

Le Renard et la Couronnne

Ana a grandi seule avec sa grand-mère dans un minuscule village de la côte dalmate. À la mort de celle-ci, la fillette de dix ans se retrouve livrée à elle-même. Commence alors un long périple européen, qui la mènera des ruelles croates aux salons bourgeois français, à travers un continent déchiré et au bord de la guerre.

Entre instabilité politique et révolutions, l'Europe centrale à l'aube du 20ème siècle à toujours représenté un cadre de choix pour les grands récits d'aventure. Le genre Romance Ruritanienne trouve ses sources dans le classique Prisonnier de Zenda d'Antony Hope (1894), mais a aussi inspiré le Sceptre d'Ottokar et plus récemment la Princesse de Razkavie (le quatrième tome des aventures de Sally Lockhart).

Avec le Renard et la Couronne, Yann Fastier se montre le digne héritier du genre et de ses glorieux ancêtres dans un roman trépidant de bout en bout. Le thème est intelligent modernisé, via notamment l'introduction de très beaux personnages féminins. Ana bien sur, qui va progressivement prendre son destin en main, mais aussi Dunja la brigande et Marion la militante anarchiste. La langue fluide et élégante de l'auteur, comme un écho au français du 17ème qui a nourri l'héroïne du roman, sert merveilleusement bien un récit qui nous tient en haleine du début à la fin.

Le Renard et la Couronne, de Yann Fastier, un grand roman pour être emporté dès 14 ans.

mercredi 14 octobre 2020

OLMA

Un beau matin, Mathieu reçoit un message de son aïeul, qui l'enjoint à se rendre au Svalbard, dans le grand nord, pour voler au secours de la banque de la vie, une immense réserve mondiale qui regroupe des semences du monde entier. Avec OLMA, une intelligence artificielle qui veille sur la réserve, ils vont devoir trouver comment protéger celle-ci, alors que la conservation des semences est menacée par le réchauffement climatique. Chaque semaine, OLMA et Mathieu (et Philippine le chien) reçoivent un·e scientifique qui va leur permettre d'étendre leurs connaissances jusqu'à trouver une solution.

Mi-feuilleton, mi-documentaire, ce tout nouveau podcast proposera des pastilles de 15 à 20 minutes (une trentaine sont prévues pour l'année), et vient occuper un créneau encore trop vide (les émissions scientifiques pour la jeunesse). Aux manettes, on retrouve Mathieu Vidard, qui a longtemps animé l'émission scientifique La tête au carré sur France Inter, et qui sait parler de sciences aux oreilles des petits et des grands. Le premier épisode de la série (après le prologue) nous emmène à la découverte du système solaire et sait adopter le bon ton pour s'adresser aux enfants, ni bébête ni assommant. OLMA, qui a encore tout à apprendre, se fait la voix du jeune public, en posant des questions auxquelles l'intervenant prend le temps de répondre avec intelligence et humour.

OLMA, un podcast captivant, pour découvrir le monde à partir de 8 ans.

dimanche 11 octobre 2020

La vérité sur la petite graine

Léna et sa petite bande se demandent comment on fait les bébés. La grossesse de leur maîtresse va être l'occasion de poser des questions, mais surtout d'obtenir des réponses, des vraies, bien loin des fables à base de cigognes de choux et de roses que l'on sert encore trop souvent aux enfants.

Ce chouette roman-documentaire répond avec humour et simplicité, mais aussi avec un vocabulaire rigoureux (ici on parle de vagin, d'utérus et d'ovaire et on s'en porte très bien), aux questions des enfants sur la procréation. Il en profite également pour tordre de cou à de vieilles idées reçues aujourd'hui démenties par la science (non, l'ovule n'attend pas passivement que la foule des spermatozoïdes débarque devant lui), et rappel au passage que toutes les familles ne sont pas forcément composées d'un papa et d'une maman. Les illustrations joyeuses de Zelda Zonk (dont on avait déjà apprécié le travail dans l'excellent Je suis qui ? Je suis quoi ?) accompagnent à marveille le texte léger et parfaitement adapté au jeune public de Claire Ubac.

La vérité sur la petite graine, de Claire Ubac et Zelda Zonk, un roman pour mener l'enquête sur la procréation humaine à partir de 7 ans.

mercredi 7 octobre 2020

Superchouette automne !

 Et revoici notre petit listing trimestriel des nouveautés dans les séries qu'on aime sur Superchouette !

  • Côté BD, le tome 13 de Princesse Sara amorce un nouveau cycle qui s'annonce riche en intrigues (et qui donne la part belle à l'irresistible Lavinia !). Le premier grand cycle des Mythics s'achève quant à lui avec le grand affrontement final du tome 10.

  • Au rayon jeux, une nouvelle boite Unlock spéciale Star Wars est sortie cette été avec des scénarios dédiés. En terme de niveau, on est un peu en deçà des boites classique, donc ça peut faire une bonne entrée en matière pour les joueur·se·s débutant·e·s.

  • Et si vous êtes plus branché·e·s superhéros, j'en profite pour signaler la magnifique édition Marvel de l'excellent Splendor, où l'on doit collecter des pierres pour s'emparer du gant de l'infini (j'ai terriblement envie de l'acheter alors que j'ai DÉJÀ la boite de base du jeu).

  • Pour les abonnés Netflix, cet automne on peu voir une adaptation filmée d'Enola Holmes. Pour le moment les critiques sont mitigées (j'attends de voir pour ma part), mais le film semble tout de même une bonne porte d'entrée vers cette chouette série de romans.

  • Enfin j'en profite pour signaler que le dernier épisode du podcast Canaille BD est dédié à la fabuleuse série Freaks Squeele. Donc si vos ados ne la connaissent pas encore, c'est le moment de leur faire écouter cette chouette émission !


dimanche 4 octobre 2020

Celestia

Votre fine équipe d'aventurier·e·s embarque à bord d'un frêle aéronef et part explorer neuf cités dans les nuages. 
À vous les trésors fabuleux ! Mais attention, votre route est juchée d'embuches, brouillard, foudre, oiseaux tueurs ou pirates. 

Votre capitaine saura-t-il·elle vous mener à bon port ? 

Et ne serait-il pas parfois plus judicieux d'abandonner le navire avant que celui-ci ne se crashe ?

Malin et facile d'accès, Celestia est donc un jeu de stop ou encore. À chaque étape du périple, le·a capitaine en titre lance les dés pour découvrir les épreuves qu'il lui faudra affronter, et les passagers décident ensuite de rester, ou non, à bord. Bien sur les plus beaux trésors sont au bout du trajet et doivent se mériter, il s'agit donc de savoir prendre des risques (mais pas trop !) pour récolter ceux-ci. 

Le jeu est également très bien servi par un matériel magnifique (avec de belles illustrations poétiques parfaitement raccord avec le thème). Tout comme le train de Colt Express, le petit aéronef en carton n'était pas forcément indispensable au bon déroulement du jeu, mais il contribue fortement à son côté immersif.

Celestia, un fabuleux voyage dans les nuages, à entreprendre dès 8 ans.

mercredi 30 septembre 2020

Et Voilà !

À la maison on est toujours friand·e·s de podcasts qui donnent la parole aux enfants. C'est souvent l'occasion de sourire, de se trouver des points communs avec les jeunes intervenant·e·s, et parfois même de démarrer de chouettes discussions avec notre progéniture.

Ces temps-ci on écoute donc Et Voilà !, un podcast récent (la première saison s'est achevée en juin), qui tend le micro aux plus jeunes pour les interroger sur des thèmes de société. Parce que leur avis compte aussi. 

On a beaucoup apprécié les épisodes sur Maud et Marion, les frangines installées en Allemagne, et sur Uma, la féministe en herbe. Il y a aussi plusieurs pastilles sur la vie pendant le confinement qui peuvent s'avérer utiles si vous souhaitez revenir avec vos enfants sur cette période un peu spéciale (d'autant qu'on ne sait toujours pas vraiment ce que l'automne nous réserve en la matière...). Bref, plein de chouettes choses à écouter et à partager en famille le soir à la veillée.

Et Voilà !, un podcast malin, créé par Pauline de Castro, à écouter dès 7 ans avec ses marmots.

dimanche 27 septembre 2020

La vie sous la mer

Des premiers plongeurs aux maisons sous-marines, en passant par les scaphandriers, ce beau documentaire retrace les l'histoire de la découverte des fonds marins par les humain·e·s. Entre légendes mythologiques et progrès scientifiques, et si l'avenir de l'humanité se jouait sous les eaux  ?

Cela fait maintenant plusieurs années qu'on apprécie énormément les documentaires jeunesse de qualité publiés par Florence Pinaud chez Actes Sud junior, et celui-ci ne déroge pas à la règle. Le grand format tout en hauteur est une invitation à se jeter à l'eau, et la mise en page très aérée (où les pages de texte, en courts paragraphes, alternent avec de grandes illustrations) rend la lecture fluide et facile pour le jeune public.

La vie sous la mer, de Florence Pinaud et Walter Glassof, retenez votre souffle et préparez-vous à plonger dès 8 ans dans ce documentaire épatant !

mercredi 23 septembre 2020

Jumanji (2017)

Quatre ados aux tempéraments très différents (le geek complexé, le sportif charismatique, la bombasse instagrameuse et la timide un peu rebelle) se retrouvent embarqué·e·s dans un jeu vidéo. Sauf qu'en fait l'aventure n'a rien de virtuel, et qu'il leur faudra mener à bien une mission dans la jungle, terrible jungle, pour espérer rentrer un jour à la maison.

Je n'ai jamais jamais vu la version 1995 (avec Robin Williams) de Jumanji, mais cette mouture actualisée (les personnages ne sont plus happés par un jeu de société mais par un jeu vidéo) fait un chouette film familial. Le décalage entre la personnalité des ados et leur avatar dans le jeu (le geek chétif se retrouve en gros costaud, et la timide en pseudo Lara Croft et vrai reine de la baston) a beaucoup fait rire les enfants, et je dois rendre hommage au talent comique des acteurs (mention spéciale à Jack Black qui incarne à la perfection un instagrameuse réincarnée... ben dans le corps de Jack Black justement). Mais le film transmet aussi un chouette message sur l'importance de la solidarité (et de la sororité !) et du travail en équipe, puisque le principe même de Jumanji, c'est qu'il est impossible de finir le jeu seul·e, et que les compétences de chacun·e des joueur·se·s seront mises à contribution.

Jumanji (version 2017), un drôle d'aventure dans la jungle à vivre en famille dès 7 ans.

PS : La suite sortie en 2019, Jumanji Next Level, est sympatoche aussi, mais forcément les gags ont un petit goût de déjà vu. Disons que ça se regarde surtout pour le papy bougon (joliment incarné par de Vito), qui se retrouve d'un coup dans le corps balèse de Dwayne Johnson.

dimanche 20 septembre 2020

Le ciel interdit

Votre fine équipe d'explorateur·rice·s s'est échouée sur une plate-forme flottant dans les nuages et au milieu de laquelle trône une fusée. Votre seule chance d'en sortir vivant·e·s est d'explorer la plate-forme et de trouver comment raccorder la fusée afin que celle-ci vous emmène loin d'ici. La tempête fait rage et il va falloir faire vite avant qu'un·e membre de l'équipe ne finisse foudroyé·e par un éclair ou emporté·e par une bourrasque ! 

Le ciel interdit est le troisième opus d'une série de jeux de société coopératifs (l'île interdite et le désert interdit) qui jusque là ne m'avaient pas convaincue des masses. Sauf que là on sort des mécaniques classiques de type Ramasse les trésors et tire toi, puisqu'il va falloir construire un véritable petit circuit électrique à l'aide des connecteurs contenus dans la boite.

Et à la fin la fusée s'envole.

Enfin presque, en vrai elle fait juste le bruit du décollage mais ça reste particulièrement réjouissant (nonobstant les bastons entre enfants pour savoir à qui reviendra l'honneur de poser l'ultime connecteur qui déclenchera la séquence de décollage).

Entre temps il aura fallu utiliser judicieusement les pouvoirs spécifiques des différents personnages que les joueur·se·s peuvent incarner (géomètre, alpiniste ou électricien·ne). Et comme on est dans un vrai bon jeu coopératif, la réussite de la partie repose sur les capacités de chacun·e et les décisions à chaque tour de jeu doivent vraiment être prises collectivement.

Au final on a donc une mécanique de jeu bien pensée, avec un niveau de difficulté facilement modulable, couplée à un matériel beau et original. Bref, tout ce qu'il faut pour séduire vos petit·e·s joueur·se·s en herbe !

Le ciel interdit, une aventure dans les nuages à partir de 8 ans (la boite dit 10, pour des joueur·se·s expérimenté·e·s ou une partie avec aussi des adultes 8 ça passe crème). 

mercredi 16 septembre 2020

Matilda

Les parents sont des gens étranges. Quand bien même leur enfant serait la pire verrue que l'on puisse imaginer, ils restent convaincus qu'il ou elle est fabuleux·se.


L'ironie du sort a voulu que la merveilleuse Matilda Verdebois, une enfant qui ferait à raison la joie et la fierté de tous les parents de la planète (ou presque), naisse dans un famille de crétins qui se désintéressent complètement d'elle. Livrée à elle même, la fillette va s'éduquer seule (notamment en dévorant tous les ouvrages de la bibliothèque de quartier), avant de rencontrer la douce mademoiselle Candy, un institutrice qui prendra toute la mesure de son extraordinaire potentiel.

Cet été on a redécouvert le classique de Roald Dahl sous forme de livre audio, et il a fait notre joie sur la route. Après quoi on a eu envie de revoir son adaptation filmée, réalisée par de Vito en 1996. Même si le film a pas mal vieilli visuellement,  et si l'histoire a été adaptée à un contexte américain, il reste une excellente mise en images du roman. On sent bien que de Vito aime profondément ce livre et son héroïne, et on vibre tout au long de ce récit où les enfants prennent leur revanche sur les adultes et où chacune au final pourra choisir la famille qui lui convient le mieux.

Matilda, de Roald Dahl, à partir de 7 ans, sur papier, dans tes oreilles ou sur les mirettes, c'est vraiment une héroïne superchouette.