Après nous avoir fait découvrir Abel, Mélanie nous propose Les mots de Zaza...
Proust avait les madeleines, moi c’est « Les mots de Zaza » ! Certaines phrases de cet album, qui a bercé mon enfance (à une époque que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître), sont devenues cultes dans ma famille – entre autres, « fichtre croupiot du vieux rafiot ». Je n’explique pas, vous irez lire.
L’argument est simple : Zaza est une petite souris qui aime faire des collections. Et voilà qu’un beau jour ou peut-être une nuit Zaza décide de collectionner les mots.
Mais une collection n’a de sens que si on opère un tri. Voilà donc notre petite souris qui décide d’un système de classement, avec trois cloches : sous la plus petite, elle met les petits mots, les mots doux (titre d’un autre joli album pour enfant, que je recommande en passant) ; sous la moyenne, elle range les mots moyens, les mots du quotidien ; et sous la grosse cloche – vous me voyez venir, non ? – elle range les gros mots, les insultes, « les mots méchants, moqueurs, et quelques mots à faire peur ». Et elle prend l’habitude de secouer ses cloches pour écouter ses mots, surtout la grosse, bien sûr, ce qui lui cause quelques ennuis.
Jusqu’au jour où son goût pour la grosse cloche va sauver toute sa famille souris des griffes d’un méchant chat.
Mine de rien, voilà un petit album qui, sans être didactico-casse pied, donne ou cultive le goût des mots, encourage les enfants à les collectionner eux aussi, et leur apprend, sans avoir l’air d’y toucher, que parfois les mots sont des armes. Et quel plaisir d’inventer à son tour toutes sortes de mots à mettre dans la grosse cloche !
Conseillé à partir de 4 ans environ… sans limite d’âge : la bonne littérature jeunesse ne se démode pas. D’ailleurs mon exemplaire du « Magicien des couleurs » (chroniqué ici) berce désormais mes enfants quand nous allons en vacances chez mes parents.
Proust avait les madeleines, moi c’est « Les mots de Zaza » ! Certaines phrases de cet album, qui a bercé mon enfance (à une époque que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître), sont devenues cultes dans ma famille – entre autres, « fichtre croupiot du vieux rafiot ». Je n’explique pas, vous irez lire.
L’argument est simple : Zaza est une petite souris qui aime faire des collections. Et voilà qu’un beau jour ou peut-être une nuit Zaza décide de collectionner les mots.
Mais une collection n’a de sens que si on opère un tri. Voilà donc notre petite souris qui décide d’un système de classement, avec trois cloches : sous la plus petite, elle met les petits mots, les mots doux (titre d’un autre joli album pour enfant, que je recommande en passant) ; sous la moyenne, elle range les mots moyens, les mots du quotidien ; et sous la grosse cloche – vous me voyez venir, non ? – elle range les gros mots, les insultes, « les mots méchants, moqueurs, et quelques mots à faire peur ». Et elle prend l’habitude de secouer ses cloches pour écouter ses mots, surtout la grosse, bien sûr, ce qui lui cause quelques ennuis.
Jusqu’au jour où son goût pour la grosse cloche va sauver toute sa famille souris des griffes d’un méchant chat.
Mine de rien, voilà un petit album qui, sans être didactico-casse pied, donne ou cultive le goût des mots, encourage les enfants à les collectionner eux aussi, et leur apprend, sans avoir l’air d’y toucher, que parfois les mots sont des armes. Et quel plaisir d’inventer à son tour toutes sortes de mots à mettre dans la grosse cloche !
Conseillé à partir de 4 ans environ… sans limite d’âge : la bonne littérature jeunesse ne se démode pas. D’ailleurs mon exemplaire du « Magicien des couleurs » (chroniqué ici) berce désormais mes enfants quand nous allons en vacances chez mes parents.