dimanche 25 février 2018

Le temps des Marguerite/Quatre filles

Cette semaine dans Super Chouette, on part à la découverte de deux albums qui vont nous faire voyager dans le temps !

Dans Le temps des Marguerite, nous faisons connaissance avec deux jeunes filles de bientôt 12 ans (les Marguerite du titre). L'une vit en 1910, l'autre en 2010, et par le truchement d'une vieille tante un peu magicienne, elles vont échanger leurs vies. Tout au long de cette bande-dessinée, nous les suivons simultanément (une époque en haut, une époque en bas) au cours de cette aventure pas banale, qui vient nous rappeler avec intelligence et humour que c'était pas forcément mieux avant (# bonjour la violence éducative et les expositions coloniales).



Quatre filles nous propose un autre procédé pour découvrir le quotidien de quatre jeunes filles vivant à quatre époques différentes (de 1890 à 1960). Au fil des saisons, les volets à soulever nous donnent accès par petites touches à ce qui se trame derrière les belles façades des quatre maisons illustrées avec délicatesse par Nine Antico. Une fois que l'on a compris le fil directeur qui relie nos quatre héroïnes, on peut se replonger encore et encore dans l'album à la recherche de minuscules détails disséminés tout au long de cet album maison de poupée.


Le temps des Marguerite, de Vincent Cuvellier et Robin, Quatre filles, de Nine Antico, deux beaux voyages dans le temps à entreprendre à partir de 8 ans.

dimanche 18 février 2018

Anya et Tigre Blanc/ La Malédiction de l'anneau d'or


Dans un pays de neige, où les animaux parlent et les enfants disparaissent mystérieusement, Anya l'intrépide va se révolter et briser la malédiction qui accable les parents depuis 13 ans.


Très loin d'ici dans un orphelinat, Jack le corbeau nous conte l'amitié de Cordélia l'aveugle et Virginia la douce, deux jeunes filles qu'un anneau maudit va séparer. Bien plus tard, Virginia retrouvera la trace de Cordélia dans le pays de neige enfin libéré par Anya.

Comment ne pas être émerveillé·e·s par les magnifiques illustrations des ces livres et les beaux textes poétiques qui les accompagnent. Qu'ils soient épique ou mélancolique, ces deux albums sont une splendeur chacun à leur manière et il est difficile de résister à leur superbe couverture, qui vient nous promettre un beau voyage entre leurs pages.

Anya et Tigre Blanc/ La Malédiction de l'anneau d'or, de Fred Bernard et François Roca, deux albums envoûtants à découvrir dès 7 ans.



dimanche 11 février 2018

Viser la Lune

Gameuse, artiste, handballeuse ou astronaute en herbe, les quatre adolescentes de la Team Sorcières ont un caractère bien trempé et des idées plein la tête. 

L'amitié qui lie Aliénor, Maria, Itai et Hazza a été initiée par claviers interposés, pas facile de se voir en vrai quand on est dispatchées au quatre coins de la francophonie (Guyane, Montréal, Nouvelle-Calédonie et France). Mais elle va prendre un nouveau tour quand le quatuor va enfin pouvoir se rencontrer à Lyon, à l'occasion d'un tournoi de jeu vidéo. Notre petite bande n'est alors pas au bout de ses émotions !

Viser la Lune est un roman franchement atypique, malin, bienveillant et étonnamment contemporain, qui aborde de front des sujets délicats, tels que le racisme et le sexisme, tout en restant toujours joyeux et positif. Le livre parle aussi de manière très intelligente des réseaux sociaux, qui s'ils doivent être maniés avec prudence à cet âge là, n'en restent pas moins des lieux de rencontres qui peuvent s'avérer d'une grande richesse et mener à de chouettes réalisations. Du coup j'ai beaucoup apprécié les personnages parentaux du roman, qui savent valoriser leurs adolescentes et les accompagner avec bienveillance, et patience, dans tous leurs projets. Globalement le livre a fait l'unanimité à la maison, que ce soit auprès de mes deux lectrices en herbe (8 et 11 ans), qu'auprès de leur mère (mézigue donc), et on a hâte de retrouver ces quatre sorcières très attachantes dans de nouvelles aventures (le tome 2 Sous le soleil exactement est sorti il y a trois semaines, je suppose qu'à la fin on aura une tétralogie).

Enfin je voudrais ajouter un dernier mot au sujet des illustrations de Diglee, qui accompagnent le roman à la perfection et sont à la fois super jolies et exemplaires en terme de diversité des représentations. Il y a presque deux ans, l'illustratrice avait publié une note de blog assez passionnante narrant comment un éditeur avait refusé un projet de couverture où elle faisait figurer une héroïne un peu ronde (et néanmoins ravissante). Dans Viser la Lune les personnages sont de toutes tailles et de toutes les couleurs et ils sont tous fabuleux chacun à leur manière (perso j'ai un gros faible pour la magnifique tante Anna, j'espère qu'on la reverra dans les épisodes suivants). 

Viser la Lune, d'Anne-Fleur Multon, et illustré par Diglee, un roman ébouriffant qui vous embarque à partir de 9 ans.




dimanche 4 février 2018

Derrière l'écran Les effets spéciaux au cinéma

Dinosaure terrifiant, squelettes qui dansent, héros volant ou volcan qui gronde, les effets spéciaux sont nés il y a plus d'un siècle, en même temps que le cinéma, et c'est grâce à eux que les histoires les plus extraordinaires peuvent nous sembler plus vraies que nature.

Un grand paradoxe des effets spéciaux, c'est qu'ils se doivent de rester discrets, et même le plus souvent passer inaperçus, pour être réussis. Et au final, ce sont tous ces artifices qu'on ne voit pas qui nous permettent de vivre des émotions véritables dans les salles obscures. Il était donc grand temps de leur rendre hommage.

Pour ce faire, ce très bel ouvrage va nous emmener à la découverte d'un monde où l'imagination est reine, où des merveilles de technologies rejoignent les bricolages les plus inventifs dans un même objectif, mettre en images nos rêves les plus fous. Le texte réussit à faire passer un grand nombre d'informations techniques tout en restant accessible à tous et est parfaitement servi par les illustrations poétiques de Stéphane Kiehl.

L'album est sorti en complément de l'exposition Effets spéciaux Crevez l'écran ! qui se déroule actuellement (et jusqu'au 19 août 2018) à la Cité des Sciences, et où on ne saurait trop vous conseiller une petite sortie. Mais ce livre accompagnera aussi parfaitement une soirée DVD devant Hugo Cabret, un chouette film où l'on rencontre notamment George Méliès, qui fut le père d'un grand nombre d'effets spéciaux.

Derrière l'écran Les effets spéciaux au cinéma, de Réjane Hamus-Vallée, illustré par Stéphane Kiehl, un album pour tous les amoureux de cinéma à partir de 9 ans.