dimanche 31 mars 2013

Ariol

Ariol est un sympatoche petit âne bleu avec des lunettes qui lui mangent tout le visage, il vit avec ses parents et les albums de la série BD portant son nom nous parlent de sa vie quotidienne, entre famille (les vacances chez les grands-parents au bord de la mer), amis (le meilleur copain d'Ariol est un cochon turbulent) et amours (Ariol soupire en secret pour Pétula la jolie vache).

Bien sur je n'ai pas encore eu le temps de me pencher en détail sur le domaine de la BD jeunesse (mais avec les enfants qui grandissent, ça ne saurait tarder), mais je trouve tout de même que cette série est assez remarquable par rapport à ce que j'ai pu lire enfant. Ce qui m'a frappée c'est le grand réalisme du monde qui entoure Ariol. Certes, tous les personnages sont des animaux (ânes, cochons, vache, chèvre, cheval ou même moucheron...), mais les décors et les situations où ils évoluent sont extrêmement riches et fourmillent de petits détails assez inhabituels dans des publications jeunesses qui sont souvent plutôt simplettes. Ariol et ses tracas enfantins occupent bien-sur le cœur de la série, mais on perçoit en filigrane des relations complexes entre les adultes qui l'entourent. Du coup j'ai relu tous les albums deux fois : Une première fois avec ma fille, et un seconde toute seule dans mon coin pour en profiter pleinement.

Ariol, de Marc Boutavant et Emmanuel Guibert, de la belle BD jeunesse à partir de 6 ans.

Le grain de sel féministe de Chofie : Comme dit précédemment, je pense qu'Ariol c'est le haut de gamme de la BD jeunesse. Néanmoins, je regrette que les personnages féminins y soient aussi pauvres et soumis aux clichés habituels : Maman en cuisine, mamie pâtissière, peste coquette et intello à lunette... 
Je le comprends assez bien dans la mesure où les histoires sont inspirées des souvenirs d'enfance des auteurs, et sont donc le reflet d'un monde profondément inégalitaire. Cette série nous montre donc les choses telles qu'elles sont. Mais je pense que la force de la littérature (jeunesse ou non) c'est aussi de pouvoir nous montrer le monde tel qu'il devrait être, et dans cette perspective rien n'interdisait d'introduire des personnages féminins forts et indépendants qui manquent un peu à cette série.

2 commentaires:

Nane a dit…

En BD enfant plus féministe, par le même scénariste, avec dessins de Sfar, j'aime beaucoup Sardine de l'espace. Quelques bons fous-rires avec mon loulou de 6 ans.
L'héroïne est une petite orpheline de 6 ans qui combat le méchant Supermuscleman avec son oncle Epaule Jaune, à bord d'un vaisseau spatial baptisé l'Hectormalot. L'épisode sur la planète Boulafacette est très savoureux pour les parents;

Estelle a dit…

Dans le même style, il y a aussi "Grenadine et Mentalo". Une petite fille esquimau et son pingouin. De très bonnes répliques, d'autres qui tombent à plat. Je suis très partagée sur le premier tome mais dans la BD enfantine, je pense qu'il est à découvrir ! c'est chez le même éditeur qu'Ariol il me semble....