mercredi 30 septembre 2009

SOS Ouistiti

Sos ouistiti, c'est d'abord un gros palmier en plastoc trop trop beau (tu peux le mettre en déco sur ton buffet quand tu joues pas). Y'a aussi des piques en plastique , couleurs rose, vert ou orange fluo (la classe!) et une grosse poignée d'adorables ouistitis, tout riquiqui avec une longue queue qui s'enroule. Après c'est la simplicité absolue : tu plantes les piques dans le palmier (il est creux et percés de petits trous exprès) et hop tu jettes élégamment la poignée de ouistitis au milieu du palmier. Grâce à leur queue, ils s'accrochent et s'emmêlent dans les piques. Ensuite tu jettes un dé qui te dit de quelle couleur est la pique que tu dois enlever, tu choisis la plus haute pique, tu l'enlèves et tu pries pour pas qu'il y ait trop de ouistitis qui tombent. Moins tu fais tomber de ouistitis, plus tu gagnes.

Sur la boîte y'a écrit à partir de 5 ans mais c'est des gros farceurs chez Mattel, on peut très bien y jouer avant suffit d'être souple sur les règles. Nous avons mener de nombreuses expérience à ce sujet...

Avec 1 enfant de 2 ans :
EnfantDeDeuxAns fout la totale pagaille pendant que vous essayez de préparer. Une fois le jeu en place, incapable d'attendre son tour, il enlève n'importe quelle pique. Plus il tombe de ouistitis plus il hurle de joie. Dès que vous avez le dos tourné EnfantDeDeuxAns enfourne sa menotte (qui hélas a la taille idéale) dans le ventre du palmier pour essayer de toper des ouistitis, ou bien avec une pique qu'il a déjà enlevé il trifouille dans les petits trous pour essayer de faire tomber les ouistitis. Et ça marche! Triomphant il récupère les ouistitis en criant "J'ai gagné!".

Avec 1 enfant de 3 ans :
EnfantDeTroisAns est ravi d'aider au montage du jeu mais un peu fébrile, elle a tendance à faire tomber les piques que vous venez juste de mettre. Elle attend sagement son tour, lance son dé avec tant de force qu'il retombe chez la voisine d'en face, enlève une pique et hurle de joie quand des ouistitis tombent, pleure si vous en faites tomber plus qu'elle... La vie est trop injuste, elle aime trop ces petits ouistitis.

Avec 1 enfant de 4 ans :
EnfantDeQuatreAns se débrouille pour placer quelques piques dans le tronc du palmier mais se lasse assez vite et c'est quand même vous qui vous tapez tout le boulot. Elle attend sagement son tour, lance son dé et une fois sur deux il ne tombe pas de la table. Elle choisit une pique, l'enlève, manifeste de la joie quand les ouistitis tombent et à la fin elle sait compter toute seule son tas de ouistitis et ça c'est trop la classe!

Avec 1 enfant de 5 ans :
Ce modèle n'est pas encore disponible dans nos rayons... Cette expérience sera menée l'année prochaine. En attendant, chez nous on s'éclate avec les ouistitis. C'est quand même le seul jeu de société où plus les enfants perdent, plus ils sont contents.

dimanche 27 septembre 2009

In & On Piggys - Imaginarium

J'ai la chance d'avoir une boutique Imaginarium pas trop trop loin de chez moi, et j'y fais souvent un tour, juste pour regarder, et de temps en temps j'y achète un jouet. Je suis particulièrement fan de leur collection In & On, pour les tout-petits, basée sur le concept très à la mode chez les moins de trois ans de tirer/pousser, entrer/sortir.

Ici il s'agit de l'adaptation en jouet de l'histoire des trois petits cochons. J'aime beaucoup l'idée d'une histoire porteuse pour manipuler et jouer. Ce jouet est donc composé des trois maisons des trois petits cochons, des trois clés qui ferment leur porte, et bien sûr, d'un loup!
Tout est bien pensé: les trois maisons se rangent l'une dans l'autre dans l'autre, les clés se rangent dans le support qui ferme la cheminée, support amovible pour laisser entrer le loup quand les trois petits cochons se sont enfermés dans la grande maison. Les tenues des cochons sont assorties à la couleur des maisons, tout comme les clés. On se repère donc très facilement dans le jeu, même quand on est encore tout-petit.

Les possibilités de jeu sont très sympas, surtout si on joue avec l'enfant, notamment pour l'aider les premiers temps à bien fermer les portes à clé. Mais aussi pour tenir le rôle du méchant loup. Chez nous ça vire à l'hystérie, mais qu'est-ce qu'on rigole quand les trois petits cochons sont finalement à l'abri dans la grande maison et que le loup décide d'entrer par la cheminée. Ahum. Bref.

Et la maniaque que je suis apprécie qu'on puisse entrer les trois petits cochons dans la plus petite maison, et ensuite ranger les maisons les unes dans les autres, et les clés sur la cheminée, mais que le loup reste dehors. Non mais attends t'es fou on range pas le loup avec les petits cochons hein!

A partir de 2 ans, environ, ou avant, si vous avez un modèle adorateur des clés et des serrures...

jeudi 24 septembre 2009

Des livres sans parole

Les premières fois que je suis tombée sur des livres pour enfants sans aucun texte, je l'avoue, j'ai été plutôt désarçonnée. Moi qui aime tant lire des histoires je ne savais pas par quel bout les prendre. Et puis mon amie Anne a offert à Mélisse pour ses 4 ans Le grand livre du printemps. C'est effectivement le plus grand livre de notre bibliothèque, on a même un peu du mal à le caser dedans. Chaque page est un immense décor, représentant un bout de ville et ses habitants. On voit l'intérieur des maisons et des magasins et ce que font les personnages. On peut rester des heures à observer une page en se régalant d'une foule de petits détails. Et puis surprise, à la page suivante on retrouve certains personnages qui se déplacent dans la ville. Quelqu'un qui a perdu son chapeau et qui va ensuite s'en acheter un autre. Un monsieur qui fait du jogging, qui se casse la figure puis qui se fait soigner etc... Alors on recommence le livre au début et on essaie de suivre chacune des petites aventures. Bien sûr tout se déroule au printemps, les arbres sont en fleurs, les petits oiseaux dans les nids. Rotraut Susanne Berner a dessiné un grand livre pour chacune des saisons. Vous y retrouvez la même ville et ses habitants. Et si vous êtes très observateur, vous verrez que même la ville évolue (par exemple le jardin d'enfants en construction au printemps sera achevé à l'automne).

Dimanche matin de Kota Taniuchi est un livre pour les plus petits. Elliot est tombé dessus alors qu'il mettait à sac l'un des nombreux bacs de la bibliothèque de notre ville. Une histoire de petit train qui se balade sur la table du petit déjeuner quand on est amoureux de tout ce qui roule, on ne peut pas y résister. Les dessins sont simples. Gros plan sur le train qui roule derrière le pot de confiture, entre les tasses. De page en page il ira se balader jusque dans la chambre. Elliot suit le train du doigt, Mélisse lui raconte "l'histoire". Parfois les idées les plus simples sont les meilleures!





Et pour finir... Trois petits pas, le flipbook de Corinne Dreyfuss. Un flipbook c'est un livre qu'on feuillette très vite pour faire bouger les personnages. Dans celui-ci, une petite fille joue avec une balle, puis se relève et fait trois petits pas hésitants. Sa maman dont on voit juste les bras, la soulève et la prend contre elle. Le dessin est simple, crayonné, à peine une petite touche de orange. L'animation est très réussie, on a vraiment une impression de dessin animé. Mélisse a été totalement épatée par l'idée qu'on puisse utiliser un livre de cette façon. Gros succès.

lundi 21 septembre 2009

Des loups chez le Castor

Aujourd'hui, trois petits livres souples, des classiques édités chez Flammarion, rayon Père Castor, que tout le monde connaît.

Déjà je trouve super chouette l'idée d'éditer les grands albums cartonnés du Père Castor en petit format souple. D'abord pour mon porte-monnaie, parce qu'à moins de 4 euros le livre, c'est quasiment trois fois moins cher que les grands livres, ensuite ça prend moins de place dans les bibliothèques ET c'est top pour partir en vacances: on peut emporter acile 12 livres et ça pèse quasiment rien!
Quand je vois le prix des magazines pour enfants, et leur qualité pas toujours au rendez-vous, je préfère acheter un Père Castor, dont je suis quasi sûre à 100% de la grande qualité narrative et des jolies illustrations, grâce à un choix éditorial qui me correspond!

Donc, là, on a Marlaguette, Les trois petit cochons, et La chèvre et les biquets. Des histoires avec le louuuuuuup dedans, ouhhhhh ça fait peur. Presque pas. Des supers classiques que ce soit en maternelle, ou à l'heure du coucher, les enfants adorent les histoires avec le loup, c'est comme ça, ça ne s'explique pas (ou sûrement que si, mais je n'y ai pas réfléchi!).

Marlaguette c'est la petite fille qui s'entiche du loup qui s'apprêtait à la dévorer, qui l'apprivoise, mais ce faisant, le coupe de sa vie d'animal sauvage. Une belle leçon sur le fait de laisser chacun évoluer selon sa nature, sans chercher à le modeler à son image. Indispensable, donc.

Les trois petits cochons, on ne présente plus les trois dodus tout roses qui décident de se construire chacun une maison et qui courent ensuite très très vite, avant de finir in extremis dans celle du troisième, poursuivis par un loup vindicatif et affamé. Dans cette version, le loup fini dans la marmite, mais on ne nous dit pas s'il est mangé ou non... Le texte est riche et répétitif juste ce qu'il faut, et on se délectera de faire la grosse voix du loup, les petites voix craintives des deux premiers cochons, et la voix sans peur et rigolarde du cochon de la maison de briques.

La chèvre et les biquets, c'est un bouquin super éducatif en fait, parce que le message clairement c'est "on n'ouvre pas aux inconnus, et encore moins s'ils imitent très mal la voix de maman". Les biquets ne finiront pas mangés par le loup, parce qu'ils sont bien sages, n'ouvrent pas au loup qui pourtant ruse tant et mieux pour entrer et les dévorer, et parce que leur maman finit par arriver à la rescousse et balancer le loup à la flotte, bien fait!

A partir de 3 ans environ.

dimanche 20 septembre 2009

A quoi on joue ?


Comme vous pouvez le voir, on ne manque pas d'inspiration, pour les livres non plus d'ailleurs. N'empêche si vous avez une chouette idée à partager, ou si vous avez juste envie de nous dire à quel point nous sommes fantastiques, drôles, intelligentes et belles ben n'hésitez pas à nous écrire à superchouette.mums@gmail.com. A bientôt les gens ...

vendredi 18 septembre 2009

Nouvelles histoires pour les tout-petits

Entre 18 mois et 2 ans, Mélisse avait glissé très simplement du livre pour les tout-petits (livres à manipuler, imagiers etc..) vers des livres avec de "vraies histoires". Pour Elliot la transition se fait plus doucement : à 2 ans passés, je vois bien qu'il décroche si je lui propose une histoire trop compliquée. Je dois donc être plus sélective. On a bien sûr I can Fly ou Petit agneau ou Tougoudou qui sont vraiment parfaits pour lui mais j'avais envie de changer un peu. Marre de lire toujours les mêmes. J'ai donc fait une descente dans notre stock de livres, ceux de Mélisse qu'on a un peu oublié car elle a grandi et s'est lassée. Je suis tombée sur "Nouvelles histoires pour les tout-petits", une compil' de 4 histoires très simples. Bingo! Elliot adore : de grandes images, peu de texte, exactement ce qu'il lui fallait.

Les illustrations sont classiques, avec un style très simple. Les histoires sont courtes et mettent en scène des animaux. Au milieu de ces histoires, on trouve 4 double-pages offrant chacune une scène regorgeant de personnages et de petits détails et ... pas de texte. On montre du doigt, on raconte ce que font les animaux. Dans la marge quelques personnages sont reproduits et il faut les retrouver dans l'image au milieu des autres. Bien sûr il est de bon ton de hurler de joie à s'en percer les tympans quand on le découvre. Ce livre est un des "hits" du moment, parfait pour occuper un petit garçon de deux ans.

Il existe aussi un premier opus intitulé "Histoires pour les tout-petits". On n'a jamais eu l'occasion de le lire mais j'imagine qu'il doit être dans le même style.

mardi 15 septembre 2009

Le pique-nique de la famille Souris

Aujourd'hui, un article un peu différent, parce que le changement c'est bien aussi, donc, pof, en vidéo, si le dieu Blogger est de mon côté.

C'est fait avec mon APN à deux-balles, avec ma vraie voix à moi (au secours) sur le parquet du salon qui n'a pas vu la cire depuis environ toujours. On ne se formalise pas, c'est juste que je voulais vous MONTRER le livre, parce que je suis en amour total de cette série.

Vous trouvez ça un peu partout, c'est chez L'école des loisirs, il y a une dizaine de titres plus mignons les uns que les autres, et ce que j'ai oublié de dire dans la vidéo, c'est de loin les albums les plus poétiques et charmants que je connaisse pour les petits et les plus grands. Ca fait rêver quoi.
JE VEUX ETRE UNE PTITE SOURIS QUI HABITE UN TRONC D'ARBRE, voilà ça, c'est dit.

A partir de deux ans donc et jusqu'à au moins 35 ans (uhuhuhu).









Le grain de sel de Lili:
Ma toupine elle oublie de dire un truc ... ce qui est super épatant dans ce bouquin c'est la perspective. Parfois on voit les souris de tout en haut, et parfois on est au niveau des souris et là c'est carrément frappant, on a l'impression d'être minuscule au milieu d'une immense végétation. Ca me sidère à chaque fois.

samedi 12 septembre 2009

La petite maison dans la prairie

Ah lala, les amis, quel sacrifice ce blog ! Pendant que certaine était à la plage les doigts pied en éventail, d’autres furent obligées de relire l’intégrale de la petite maison dans la prairie. Attention hein, ici on parle des livres et pas de la série télé, que ça c’est juste gnognoteries et compagnie.

Ces livres racontent l’histoire vraie de vraie de Laura Ingalls. Elle commence quand elle a 7 ans et que sa famille traverse l’ouest des Etats-Unis pour s’installer dans le territoire indien car le gouvernement est sur le point de donner ce territoire aux colons mais ils quittent rapidement cet endroit car ils n’avaient pas vraiment le droit de s’y installer et c’est trop dangereux à cause des indiens. Alors la famille de Laura reprend son charriot et continue d’avancer. Il faut dire que le papa, le fameux Charles Ingalls il avait soif de grands espaces et de liberté et qu’il avait un peu la bougeotte. Mais bon il assure aussi, c’est une force de la nature cet homme-là. Faut le voir construire sa maison juste avec des rondins de bois et une hache et quelques clous pour le toit. Ça force l’admiration je dois dire…

Depuis mes 10 ans, j’ai lu et relu des dizaines de fois tous les épisodes de la petite maison dans la prairie. Quand j’étais petite je m’identifiais vraiment à Laura Ingalls qui se décrivait comme une petite fille trop pleine de vie qui aimait plus que tout être dehors pour courir ou observer la nature et les animaux et qui avait du mal à rester sage… surtout par rapport à sa sœur, la douce Marie qui frôle la perfection jusqu’à en être un peu énervante. Quand je le relis avec mes yeux de maman aujourd’hui, ça me fait bien rire parce que je vois bien que Laura est une petite fille vraiment sage qui fait à peine quelques bêtises et Caroline, sa maman me laisse pantoise d’admiration. Toujours calme et maîtresse d’elle-même, jamais besoin d’élever la voix sur ses enfants… C’est une autobiographie romancée donc Laura a peut être soigneusement édulcoré la vérité et passé sous silence quelques taloches. Il faut voir aussi que tout n’est pas politiquement correct. Quand j’étais plus jeune je ne percevais pas du tout l’injustice de piquer leur territoire aux indiens.

C’est avant tout une histoire vraie et ce n’est pas si éloigné de nous. Après tout Laura est morte en 1957. Elle est contemporaine de ma grand-mère ! Et sa vie est si différente, extraordinaire et pleine d’aventures. C’est l’époque des westerns mais c’est la vie des gens ordinaires, la vie de tous les jours, comment ils se débrouillaient pour vivre, pour faire pousser leur nourriture, pour élever leur bétail, pour se faire des vêtements. On y voit la construction d’une nouvelle ville autour d’une voie ferrée. C’est passionnant. Et la famille de Laura est très unie, très touchante. Les enfants sont aimés et choyés. Petite, Laura est pleine de vie, espiègle. Plus tard sa sœur Marie, attrape la scarlatine et devient aveugle et Laura hérite du rôle de l’aînée. Dès qu’elle peut elle seconde son père pour les travaux de la ferme car il n’y a pas de garçons. Tout au long de la série, on la regarde grandir, on sent son caractère indépendant s’affirmer petit à petit. Elle est très brillante à l’école et passe un diplôme d’institutrice. Son premier poste, loin de sa famille sera très pénible. Puis elle rencontre Almanzo, son futur mari qu’elle l’épouse quelques années plus tard (elle a à peine 16 ans). La série se termine sur le début de leur vie commune. Et quand on referme le 8ème et dernier livre de la série, je vous assure qu’on a l’impression de quitter une amie.

J’ai hâte que mes enfants grandissent pour leur lire et leur faire lire... Si vous ne les connaissez pas, jetez-vous dessus, vous ne le regretterez pas quelque soit votre âge. Si vous les connaissez c'est l'occase de les relire et de retrouver Laura.

mercredi 9 septembre 2009

Patatras!

Il faut que je vous avoue quelque chose: je suis une fan absolue de Philippe Corentin. Il était donc temps que je vous parle de ses fabuleux albums pour les petits. Parce que cet homme réussit le tour de force d'avoir à la fois un dessin très drôle et très personnel, ET une écriture hilarante, vraiment idéale pour une lecture à haute voix, tellement elle flirte en permanence avec la langue parlée. Au final on obtient des albums très vivants et plein d'humour et on en redemande!

Patatras! c'est d'abord l'histoire d'un loup. Un loup mal-aimé qui voudrait bien qu'on l'aime justement. Patatras! c'est ensuite l'histoire d'une grande famille de lapins, qui semblent fuir le loup, alors que... mais je n'en dirais pas plus pour ne pas dévoiler l'intrigue de cet album à écouter à partir de 3/4 ans. Je préfère vous laisser découvrir par vous-même la double histoire du loup et des lapins, au travers d'un texte très drôle qui raconte une histoire un peu différente de celle que les illustrations nous dévoilent, dans un luxe de détails hilarants.

A lire et relire donc, pour en apprécier toute l'intelligence et toute la drôlerie. Un must-have des bibliothèques enfantines, assurément.

Patatras! le livre qui t'apprend que les lapins AUSSI font caca.

dimanche 6 septembre 2009

Elmer joue à cache-cache

Je suis tombée amoureuse d'Elmer bien avant d'avoir des enfants, bien avant d'avoir ouvert le moindre livre de David McKee. Non mais juste sa tronche d'éléphant bariolé à carreaux c'est vraiment irrésistible. Quand même, un pachyderme de toutes les couleurs, ça aurait du me mettre la puce à l'oreille et j'aurais du me douter que le dessinateur n'était pas bien net.
La première fois que j'ai feuilleté une histoire d'Elmer je suis tombée un peu sur le cul. Chaque millimètre de la page est couvert de couleurs et c'est délirant. Ça se passe essentiellement dans la jungle mais les palmiers sont roses ou oranges, le ciel est parfois jaune, y'a des nénuphars bleus et jaunes, des arbres rouges à pois bleus, etc... Le monsieur il devait être sous LSD, ou un peu fou (ou daltonien, ce qui est quand même pas de chance pour un dessinateur) mais le résultat est fabuleux. Toutes ces couleurs ça vous éclate à la figure et c'est féerique.
Il existe des albums d'Elmer pour tous les âges. Celui-ci est un livre à rabats pour les tout-petits. C'est Elmer qui cherche son copain Oiseau. C'est un livre construit sur un modèle répétitif donc parfait pour un tout petit qui comprend bien vite le rituel et qui est ravi de donner les réponses. A chaque page Elmer demande "Oiseau, est ce toi derrière les roseaux jaunes?" (ou bien la grotte violette, ou bien le tronc orange etc...), on soulève le rabat et l'animal qui est caché répond "non Elmer c'est moi Lion" (ou Tortue, ou Crocodile). Oui le petit nom du lion c'est Lion et de la tortue c'est Tortue etc ... Je pense que l'auteur avait du griller toute son imagination en dessinant et après quand il a voulu nommer les copains d'Elmer il était un peu à sec. Au passage , l'air de rien, on apprend les couleurs et les noms des animaux.
Entre 18 et 30 mois ce livre a eu un succès fou auprès de mes deux éléphants roses. La plupart des rabats ont tellement été manipulés que j'ai du les re-scotcher moult fois. N'empêche ce livre on le lit et on le relit encore, encore, encore!

vendredi 4 septembre 2009

Le petit chaperon rouge - Frédérick Mansot.



Aujourd'hui j'avais envie de parler de comment on peut revisiter graphiquement un classique super connu, pour en faire un album de grande qualité. L'histoire du petit chaperon rouge, tout le monde la connaît, les Frères Grimm ont écrit là une histoire en or pour tous les parents qui veulent apprendre à leur enfant à ne pas écouter les inconnus et à rester dans le droit chemin, c'est brillant. Sauf que la version de Perrault était implacable: tu sors du sentier et tu parles à un inconnu, t'as toutes tes chances de finir bouffé par un loup. La version des Frères Grimm, illustrée ici, est plus connue et bien plus happy end: le chasseur arrive à point nommé pour zigouiller le loup, l'ouvrir en deux, et en sortir vivantes (!!) la grand-mère et la petite nouille qui croit tout ce qu'on lui dit.

Mais ici j'ai surtout envie de parler des illustrations de Frédérick Mansot, parce qu'elles sont tout simplement sublimes! A la fois modernes par leur trait et surannées par l'emploi de tissus fleuris comme trame colorée, chaque illustration est un vrai bonheur visuel. La gaieté et la fraîcheur qui se dégagent des images apportent la touche de douceur et d'innocence nécessaires pour faire passer la pilule d'une histoire qui est tout de même plutôt sombre. La petite fille est mignonne, souriante, pimpante, le loup est sournois et énorme, la scénographie des images est parfaite: elle illustre le texte tout en l'enrichissant, c'est très réussi. Ma fille aimait beaucoup cet album quand elle était plus jeune, notamment pour ses belles illustrations rouges et fleuries.




Le petit chaperon rouge, des frères Grimm, illustré avec talent par Frédérick Mansot, à partir de 3 ans bien tassés, et jusqu'à ce qu'on en est marre que cette gamine ne soit pas fichue d'écouter ce qu'on lui dit!

(ah, et oui le petit chaperon rouge est affublé de la banane d'Elvis, mais ça a son charme, si si)

mercredi 2 septembre 2009

Pikmin

Et bien oui, j'ose vous conseiller un jeu vidéo. Même pas peur!

Pikmin, c'est l'histoire du capitaine Olimar dont le vaisseau atterrit en catastrophe sur une planète inconnue. Sa navette a été dispersée aux 4 coins de ce nouveau monde et il n'a que 28 jours de réserve en oxygène. Argl! C'est alors qu'il découvre une drôle de petite plante, une sorte de carotte qui est dotée d'une vie propre quand on la sort de terre. Ce "bonhomme-plante" sera surnommé pikmin. C'est une créature adorable avec de gros yeux ronds qui lui donnent un air un peu bêta, des petites jambes et des petits bras, et une pousse sur la tête qui se termine par une feuille. Avec un seul pikmin, on n'est guère plus avancé qu'avec une bête pâquerette mais si vous réussissez à ramasser beaucoup de pikmin ça devient intéressant car ils sont capables d'unir leur force et d'accomplir toutes sortes de travaux : porter des objets lourds, construire des ponts, combattre quelques vilaines coccinelles. En plus ils obéissent au doigt et à l'oeil pour peu que vous leur donniez des ordres assez clairs. Olimar sautera sur l'occase et les gentils pikmins iront chercher les précieuses pièces de son vaisseaux.
Tout au long de l'aventure vous découvrirez trois sortes de pikmin : les bleus peuvent aller dans l'eau sans crainte, les rouges sont plus forts au combat et ne brûlent pas, les jaunes sont plus légers et mettent les doigts dans la prise sans sourciller.
Le jeu se déroule en temps limité : il est divisé en 28 journées. A la fin de chaque journée si vous estimez que vous avez assez avancé vous sauvez votre partie, sinon on recommence en essayant d'aller plus vite (et ce n'est jamais lassant).
En général, au début d'une journée on commence par explorer les lieux un peu au pif, puis on détermine une stratégie : de combien de pikmin a-t-on besoin pour ramener la pièce du vaisseau ? Quelle couleur de pikmin en priorité ? Est ce qu'on fonce tout droit ou bien on passe par le petit pont qui est plus long à construire mais qui est plus sûr ? Est ce qu'on divise le groupe de pikmins en deux pour qu'ils puissent faire des taches en parallèle ? etc ... Par ci par là on dégomme quelques méchants, rien de bien terrible, quelques coccinelles qu'on aura dérangé dans leur sommeil et qui essaient de vous boulotter un ou deux pikmins, un blob (sorte de barbapapa horizontal) à bouche en trompette qui crache du feu ou de l'eau, une araignée un peu échauffée, un oiseau affamé qui vous picore du pikmin à tour de bras... Chaque "méchant" à son talon d'Achille et après quelques essais, il est facile de les percer à jour et de trouver un moyen de leur faire mordre la poussière.
Bref c'est un jeu passionnant avec un scénario qui sort de l'ordinaire. Même s'il y a quelques combats c'est vraiment le côté coopératif des pikmins qui laissent une forte impression. Le graphisme est joli et n'a pas vieilli même si le jeu a déjà 8 ans. Il était sorti sur la GameCube mais il a été adapté pour la Wii. Pour les mordus il existe un 2ème opus tout aussi réussi. Ce jeu est parfait pour un débutant sur console (autour de 8-10 ans) car il ne demande pas de dextérité particulière. La preuve c'est un des rares jeux vidéos où je me débrouille à 100% toute seule avec mes deux mains gauches...