mercredi 30 septembre 2020

Et Voilà !

À la maison on est toujours friand·e·s de podcasts qui donnent la parole aux enfants. C'est souvent l'occasion de sourire, de se trouver des points communs avec les jeunes intervenant·e·s, et parfois même de démarrer de chouettes discussions avec notre progéniture.

Ces temps-ci on écoute donc Et Voilà !, un podcast récent (la première saison s'est achevée en juin), qui tend le micro aux plus jeunes pour les interroger sur des thèmes de société. Parce que leur avis compte aussi. 

On a beaucoup apprécié les épisodes sur Maud et Marion, les frangines installées en Allemagne, et sur Uma, la féministe en herbe. Il y a aussi plusieurs pastilles sur la vie pendant le confinement qui peuvent s'avérer utiles si vous souhaitez revenir avec vos enfants sur cette période un peu spéciale (d'autant qu'on ne sait toujours pas vraiment ce que l'automne nous réserve en la matière...). Bref, plein de chouettes choses à écouter et à partager en famille le soir à la veillée.

Et Voilà !, un podcast malin, créé par Pauline de Castro, à écouter dès 7 ans avec ses marmots.

dimanche 27 septembre 2020

La vie sous la mer

Des premiers plongeurs aux maisons sous-marines, en passant par les scaphandriers, ce beau documentaire retrace les l'histoire de la découverte des fonds marins par les humain·e·s. Entre légendes mythologiques et progrès scientifiques, et si l'avenir de l'humanité se jouait sous les eaux  ?

Cela fait maintenant plusieurs années qu'on apprécie énormément les documentaires jeunesse de qualité publiés par Florence Pinaud chez Actes Sud junior, et celui-ci ne déroge pas à la règle. Le grand format tout en hauteur est une invitation à se jeter à l'eau, et la mise en page très aérée (où les pages de texte, en courts paragraphes, alternent avec de grandes illustrations) rend la lecture fluide et facile pour le jeune public.

La vie sous la mer, de Florence Pinaud et Walter Glassof, retenez votre souffle et préparez-vous à plonger dès 8 ans dans ce documentaire épatant !

mercredi 23 septembre 2020

Jumanji (2017)

Quatre ados aux tempéraments très différents (le geek complexé, le sportif charismatique, la bombasse instagrameuse et la timide un peu rebelle) se retrouvent embarqué·e·s dans un jeu vidéo. Sauf qu'en fait l'aventure n'a rien de virtuel, et qu'il leur faudra mener à bien une mission dans la jungle, terrible jungle, pour espérer rentrer un jour à la maison.

Je n'ai jamais jamais vu la version 1995 (avec Robin Williams) de Jumanji, mais cette mouture actualisée (les personnages ne sont plus happés par un jeu de société mais par un jeu vidéo) fait un chouette film familial. Le décalage entre la personnalité des ados et leur avatar dans le jeu (le geek chétif se retrouve en gros costaud, et la timide en pseudo Lara Croft et vrai reine de la baston) a beaucoup fait rire les enfants, et je dois rendre hommage au talent comique des acteurs (mention spéciale à Jack Black qui incarne à la perfection un instagrameuse réincarnée... ben dans le corps de Jack Black justement). Mais le film transmet aussi un chouette message sur l'importance de la solidarité (et de la sororité !) et du travail en équipe, puisque le principe même de Jumanji, c'est qu'il est impossible de finir le jeu seul·e, et que les compétences de chacun·e des joueur·se·s seront mises à contribution.

Jumanji (version 2017), un drôle d'aventure dans la jungle à vivre en famille dès 7 ans.

PS : La suite sortie en 2019, Jumanji Next Level, est sympatoche aussi, mais forcément les gags ont un petit goût de déjà vu. Disons que ça se regarde surtout pour le papy bougon (joliment incarné par de Vito), qui se retrouve d'un coup dans le corps balèse de Dwayne Johnson.

dimanche 20 septembre 2020

Le ciel interdit

Votre fine équipe d'explorateur·rice·s s'est échouée sur une plate-forme flottant dans les nuages et au milieu de laquelle trône une fusée. Votre seule chance d'en sortir vivant·e·s est d'explorer la plate-forme et de trouver comment raccorder la fusée afin que celle-ci vous emmène loin d'ici. La tempête fait rage et il va falloir faire vite avant qu'un·e membre de l'équipe ne finisse foudroyé·e par un éclair ou emporté·e par une bourrasque ! 

Le ciel interdit est le troisième opus d'une série de jeux de société coopératifs (l'île interdite et le désert interdit) qui jusque là ne m'avaient pas convaincue des masses. Sauf que là on sort des mécaniques classiques de type Ramasse les trésors et tire toi, puisqu'il va falloir construire un véritable petit circuit électrique à l'aide des connecteurs contenus dans la boite.

Et à la fin la fusée s'envole.

Enfin presque, en vrai elle fait juste le bruit du décollage mais ça reste particulièrement réjouissant (nonobstant les bastons entre enfants pour savoir à qui reviendra l'honneur de poser l'ultime connecteur qui déclenchera la séquence de décollage).

Entre temps il aura fallu utiliser judicieusement les pouvoirs spécifiques des différents personnages que les joueur·se·s peuvent incarner (géomètre, alpiniste ou électricien·ne). Et comme on est dans un vrai bon jeu coopératif, la réussite de la partie repose sur les capacités de chacun·e et les décisions à chaque tour de jeu doivent vraiment être prises collectivement.

Au final on a donc une mécanique de jeu bien pensée, avec un niveau de difficulté facilement modulable, couplée à un matériel beau et original. Bref, tout ce qu'il faut pour séduire vos petit·e·s joueur·se·s en herbe !

Le ciel interdit, une aventure dans les nuages à partir de 8 ans (la boite dit 10, pour des joueur·se·s expérimenté·e·s ou une partie avec aussi des adultes 8 ça passe crème). 

mercredi 16 septembre 2020

Matilda

Les parents sont des gens étranges. Quand bien même leur enfant serait la pire verrue que l'on puisse imaginer, ils restent convaincus qu'il ou elle est fabuleux·se.


L'ironie du sort a voulu que la merveilleuse Matilda Verdebois, une enfant qui ferait à raison la joie et la fierté de tous les parents de la planète (ou presque), naisse dans un famille de crétins qui se désintéressent complètement d'elle. Livrée à elle même, la fillette va s'éduquer seule (notamment en dévorant tous les ouvrages de la bibliothèque de quartier), avant de rencontrer la douce mademoiselle Candy, un institutrice qui prendra toute la mesure de son extraordinaire potentiel.

Cet été on a redécouvert le classique de Roald Dahl sous forme de livre audio, et il a fait notre joie sur la route. Après quoi on a eu envie de revoir son adaptation filmée, réalisée par de Vito en 1996. Même si le film a pas mal vieilli visuellement,  et si l'histoire a été adaptée à un contexte américain, il reste une excellente mise en images du roman. On sent bien que de Vito aime profondément ce livre et son héroïne, et on vibre tout au long de ce récit où les enfants prennent leur revanche sur les adultes et où chacune au final pourra choisir la famille qui lui convient le mieux.

Matilda, de Roald Dahl, à partir de 7 ans, sur papier, dans tes oreilles ou sur les mirettes, c'est vraiment une héroïne superchouette.

dimanche 13 septembre 2020

Le chevalier Corentine

Corentin est chevalier, balèse et délicat, il sauve un jour la fée Amandine, qui s'engage en retour à exaucer son voeu.

Oui mais voilà, le voeu de Corentin, c'est d'être chevaleresse, la chevaleresse Corentine. Pas pour chanter ou danser parmi les chevaliers non, juste vivre comme avant et parfois simplement troquer l'armure pour la robe. Mais c'en est déjà trop pour la fée, et Corentin devra plaider sa cause auprès du roi pour obtenir justice. Heureusement le monarque de ce royaume est un sage qui viendra rappeler qu'une promesse est une promesse, et que Corentin ou Corentine, cette décision ne doit dépendre au fond que de la principale intéressée. Pas du bon vouloir d'une fée mal embouchée ou du vote de la population.

Et pis c'est tout.

Voilà une drôle de petit conte inattendu et tout simple, qui rappelle que fille ou garçon, notre identité de genre n'appartient qu'à nous et à personne d'autre. Cette histoire est publiée dans une chouette collection (Milan Benjamin) dédiée aux premières lectures (CE1), où le récit est complété par des définitions des mots les plus difficiles et des petits jeux permettant à l'enfant de s'assurer qu'il·elle a bien compris le texte. Au final, ce petit volume a eu beaucoup de succès auprès de notre mini-lectrice (et aussi de sa grande soeur, qui trouve le thème très chouette), qui s'est fait une joie de nous raconter l'histoire après sa lecture.

Le chevalier Corentine, de Marc Cantin et Isabel, illustré par Aurore Damant, un conte simple et charmant à lire tout·e seul·e à partir de 6 ans.

mercredi 9 septembre 2020

Lettre à Momo

En ce début d'été, Momo (11 ans) et sa mère quittent Tokyo pour aller s'installer sur une petite île loin de tout, suite au décès du père de Momo. 

Chacune tente de gérer le deuil à sa façon. Alors que la mère tente de faire bonne figure et se jette dans le travail à corps perdu, la jeune fille de son côté part explorer ce nouveau monde bien loin de la grande ville qu'elle a toujours connu. Son chemin va croiser celui de trois Yôkai (des créatures fantastiques traditionnelles du Japon), qui vont l'accompagner durant l'été.

Délicat et lumineux, Lettre à Momo aborde avec beaucoup de sensibilité la question du deuil et du déracinement. Son héroïne, qui va trouver en elle des ressources insoupçonnées pour sauver sa mère, est comme un cousine de Chihiro. Le charme du film tient également beaucoup à la personnalité fantasque des trois Yôkai qui accompagnent Momo. Tout d'abord effrayants, et très vite un peu ridicules, ces étranges gardiens malgré eux sont aussi têtus, menteurs ou chapardeurs, et ils apportent une dimension comique bienvenue dans un récit plutôt douloureux. Au final toute la famille a beaucoup aimé ce film à la fois drôle et émouvant.

Lettre à Momo, une petite bulle de délicatesse à découvrir dès 8 ans.

dimanche 6 septembre 2020

Les aventures d'une lady rebelle

Édimbourg 1717, au bout d'un an à essayer en vain (parce qu'elle est une femme) d'intégrer une des prestigieuses écoles de médecine de la ville, la jeune Felicity Montague décide finalement de jeter l'éponge et d'aller tenter sa chance ailleurs (ce qui lui permet par la même occasion d'échapper à une demande en mariage tout à fait inopportune et absolument pas souhaitée).

S'ensuit un long périple à travers l'Europe et la Méditerranée, où le chemin de notre apprentie doctoresse va croiser ceux d'une pirate mystérieuse et d'une amie d'enfance perdue. Au final, plutôt que de vouloir à tout prix se faire accepter des hommes et de leurs institutions, Felicity et ses acolytes vont tracer leur propre route et devenir intégralement maîtresses de leur destinée.

Voilà un drôle de roman young adult auquel le titre français un peu paresseux (en VO c'est The lady's guide to petticoats & Piracy, qu'on peut donc traduire grossièrement Tout ce qu'une lady devrait savoir sur les jupons et la piraterie, et c'est nettement plus évocateur) ne rend absolument pas justice. J'attendais plutôt une sorte de Barry Lyndon au féminin (et avec intrigues de cour et happy ending). Mais au final on a un vrai roman d'aventures fantaisistes, avec chasse au trésor, pirates et monstres marins. L'ensemble étant mené tambour battant par une brochette d'héroïnes diverses, mais qui ont toutes un caractère bien trempé. Le personnage de Felicity, qui se passionne autant pour les science qu'elle se désintéresse de son apparence physique (qu'elle juge d'ailleurs avec lucidité) est particulièrement intéressant, et mon seul regret c'est que si le roman est un jour porté à l'écran, il ne fait aucun doute qu'elle sera incarnée par une actrice ravissante (comme celle qui orne la couverture du livre) et donc qui ne lui ressemble absolument pas.

Les aventures d'une lady rebelle, de Mackenzi Lee, des tribulations au féminin et au siècle des lumières à découvrir dès 14 ans.

PS : Ce titre est le deuxième d'une trilogie consacré à l'adelphie Montague (le T1 parlait de l'aîné Monty, le T3, non encore traduit, est consacré au petit frère Aidan). Personnellement je n'ai lu que le T2 et ça ne m'a pas posé de problème de compréhension.

Le grain de sel historique : L'autrice a voulu conter une trajectoire féminine atypique au XVIIIème siècle et a notamment potassé son histoire de la médecine de l'époque. Les brève notes à la fin de l'ouvrage sur le contexte des aventures de Felicity sont d'ailleurs tout à fait intéressantes. Mon coeur de chercheuse s'est néanmoins un peu serré face à quelques contresens qui relèvent de l'anachronisme scientifique, quand Felicity parle d'homéopathie (une pseudo-science dont les principes ont été inventés de toute pièce par Samuel Hahnemann en 1796), ou d'intérêt évolutif du baiser (presque 150 avant la publication des travaux de Darwin).

mercredi 2 septembre 2020

Blockbusters

Cela fait maintenant trois étés que Frédérick Sigrist ravit nos oreilles, et nos cellules grises avec cette très chouette émission, érudite mais sans jamais se prendre trop au sérieux, qui est consacrée aux monuments de la pop-culture. 

Sans être spécifiquement destinée aux enfants, elle aborde très souvent des objets culturels partagés en famille, tels que les jeux vidéos (Zelda, Pokémon ou Animal Crossing) ou les grandes sagas qu'on aime découvrir avec nos enfants sur grand (Harry Potter, Star Wars, les Marvel) ou petit écran (Kaamelott !). Le ton est ludique et bienveillant (l'émission est accessible à tou·te·s, néophytes ou expert·e·s)  

Cet été on a fait le plein de podcasts avant de prendre la route, et Blockbusters a fait l'unanimité auprès de l'ensemble des membres de la tribu (et puis ça nous a épargné une 649ème écoute de la bande-son de la Reine des Neiges, ce qui n'est pas la moindre des qualités de ce podcast), alors on espère très fort que l'émission sera de retour en 2021 pour une quatrième saison !

Blockbusters, un podcast qui te chatouille la cervelle, à partager avec ses enfants dès 8 ans.