Moui, dit comme ça c'est un peu n'importe quoi, je dois bien le reconnaître.
Sauf que Porco Rosso, c'est surtout un film du grand Hayao Miyazaki (dont on risque de vous reparler souvent sur ce blog). Sorti sur nos écrans en 1995, soit à une époque où les oeuvres du studio Ghibli étaient encore inconnues du grand public français, ce film est resté dans l'ombre de ses glorieux cousins Totoro et autre Princesse Mononoké et c'est franchement dommage.
Alors bien sur je pourrais vous parler de la beauté de l'animation, du subtil mélange de poésie et d'humour que l'on retrouve dans beaucoup de films de Miyazaki, et même de la touche de mélancolie qui entoure cet antihéros qui a décidé de se retirer de la compagnie des hommes. Mais moi ce qui me fascine VRAIMENT dans ce film (et dans les autres longs métrages de Miyazaki) ce sont ses personnages féminins. Quand on a grandi avec pour héroïnes les princesses Disney et leur indécrottable cucutterie, comment ne pas se prendre une grosse claque en découvrant une héroïne Ghibli ?
Non sérieux, vous voyez un peu la comparaison :
- Disney 2010, La princesse et la Grenouille, Tiana rêve du prince charmant, mais comme on est des gars trop modernes chez Disney, elle a quand même des ambitions professionnelles, à savoir tenir son propre resto... c'est sur que faire la bouffe c'est trop une activité de ouf pour une femme....
- Ghibli 1992, Porco Rosso, Fio a 17 ans, elle est ingénieure et trop balèze en conception et réparation d'hydravions. Elle a du culot, du charisme et tous les pirates de l'Adriatique sont à ses pieds. Eh ben excusez moi, mais ça a quand même plus de goule...
Et encore, là je vous parle pas de Nausicaa, Princesse Mononoké, Chihiro et leurs copines... Y'a pas à tortiller, l'héroïne Ghibli elle dépote, et c'est d'autant plus fascinant que la société japonaise c'est pas franchement le top du top en matière de féminisme.
Une autre force de Porco Rosso c'est que c'est un film à plusieurs niveaux de lecture qui plaira à une tranche d'âge très large. Les plus petits rigoleront devant les pirates qui sont plus ridicules que terrifiants, les plus grands apprécieront le sous-texte historique (on y parle montée du fascisme en Italie, rien que ça). Bref on est face à un film qui sans avoir la dimension épique du célèbre Princesse Mononoké s'avère être bien plus riche et subtil que ce que l'on pourrait imaginer au premier abord.
Porco Rosso, le cochon qui l'est bô, un film qui peut plaire dès trois ans mais qu'il est bien aussi pour les plus grands.
4 commentaires:
Non seulement ça, mais en plus c'est Jean Reno qui double Porco Rosso en français XD Moi, mon préféré restera Chihiro, même si "Le château Ambulant" le talonne de près. La seule princesse Disney qui me tient à coeur, c'est Blanche-Neige, même si elle n'a pas d'ambitions professionnelles, elle est gentille et dévouée ;p
Excellent ce film ! Vraiment très bon !
Et tu défends bien le morceau :)
Zibeline
"qui [...] décide de se transformer en cochon" ??? Hum, on ne l'a pas comprise pareille, celle-là. Mais n'empêche, c'est vrai qu'en matière d'animation, c'est le top, le scénar et les persos itou. Vive Miazaki!(si on oublie Ponyo sic)
En même temps, et alors je fais ma chianchiante de service, je trouve ça dommage de montrer Porco Rosso trop tôt à un enfant...
C'est triste de le déflorer trop tôt parce que oui, oui y a plusieurs niveaux de lecture mais quand on a abordé Porco Rosso en riant sur les pirates et Porco en cochon rigolo, il faut attendre sacrément longtemps pour le redécouvrir dans sa dimension ' dramatique', romanesque, romantique....
Enfin, je trouve...
Pourtant, on a déjà regardé Nausicaa et beaucoup d'autre Miyazaki...
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