Quand Aurore démarre son journal elle a quatorze ans et c'est une ado banale à en pleurer, elle même vous le dira. Des parents dépassés, deux soeurs à supporter (la belle et le petit génie), des grands-parents bienveillants, des copines à la vie à la mort, et puis les cours au collège où l'on crève d'ennui. Et d'ailleurs comme me disait fille aînée en achevant le premier tome de la trilogie Mais en fait il se passe jamais rien dans ce livre !
Et pourtant.
Pourtant on s'attache, parce que Aurore c'était nous avant, ça sera nos enfants d'ici quelques années (et j'en tremble rien que d'y penser). L'adolescence dans toute sa splendeur : la colère perpétuelle, la lucidité brute, le sérieux souvent ridicule, les sentiments à fleur de peau, la fantaisie presque absurde, et puis aussi une bonne dose d'autodérision pour emballer le tout. Alors on la suit pendant trois ans de journal, Aurore. On la voit grandir, trébucher, repartir, hésiter, redémarrer. Et puis on la quitte finalement, apaisée, prête à entrer dans l'âge adulte. Certes, ça ne sera probablement pas de la tarte, mais quand on a survécu à l'adolescence on peut bien tout affronter.
Le journal d'Aurore, trois romans de Marie Desplechin, un belle adaptation en bande dessinée (et deux tomes) d'Agnès Maupré, et une très chouette adaptation filmée (condensant librement les trois romans) autour d'un héroïne très adolescente, très chiante et quand même bien marrante, à aimer à partir de 10 ans (mais le tout parlera aussi beaucoup aux parents d'adolescents...).
1 commentaire:
Très bonne lecture... en cours en lecture du soir avec ma Licornette de 10 ans, qui adore entendre la "voix" d'Aurore à travers la mienne et qui se prend au jeu d'écrire à sa manière dans son journal intime... C'est la source ce livre, beaucoup de romans sur le mode journal d'ado me semblent s'en être beaucoup inspiré.
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