Nous sommes en 2153, l'humanité, réduite à quelques dizaines de milliers d'âmes, vit recluse derrières les murs de l'Enceinte 9 depuis près d'un siècle suite à une pandémie meurtrière.
Les Enceintes 1 à 8 ont cessé de donner des nouvelles il y a une quinzaine d'année, les ressources, gérées par un logiciel obsolète, s'épuisent inexorablement, et le collectif militant Fin du Monde entend bien profiter de cette atmosphère crépusculaire pour donner une gros coup de pouce à l'agonie d'une espère humaine qui n'a que trop duré.
Bref, ça sent le sapin.
Au milieu de tout cela, la surnuméraire (ce qui signifie que sa naissance n'a pas été autorisée par l'état) Ysa Insulae s'apprête à incorporer les rangs de la police générale en compagnie de sa meilleure amie. Volontaire et résolue, la jeune fille entend bien servir ce système qui lui a offert éducation et carrière. Mais elle est loin d'imaginer le rôle qu'elle va jouer dans la destinée de ce monde en bout de course...
L'Enceinte 9 est un magnifique roman post-apocalyptique et c'est clairement mon coup de coeur pour l'année 2019 (oui je sais, le T4 de la Passe Miroir sort dans trois semaines, mais d'ici là...). Comme tous les grands récits d'anticipation, il aborde des thématiques furieusement contemporaines (l'intelligence artificielle, l'épuisement des ressources naturelles) en les intégrant à un univers riche et remarquablement bien pensé. J'ai aussi énormément apprécié le soin apporté à la diversité des personnages (que ce soit pour leurs origines ou leur tempérament) présents dans le roman. À travers ses jeunes protagonistes, Ophélie Bruneau trace le portrait d'une humanité profondément attachante et dont on espère très fort qu'elle parviendra à se sauver.
(et accessoirement, mon rêve serait de voir une adaptation filmée du roman, parce que je suis convaincue qu'il rendrait fabuleusement bien sur grand écran, certains passages sont de purs moments de cinéma)
L'Enceinte 9, d'Ophélie Bruneau, un univers captivant dont on peut passer les portes dès 13 ans.
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