dimanche 15 mars 2020

Nos c(h)oeurs évanescents

Tout jeune adolescent sensible et introverti, Yukata Aoi vient d'intégrer un nouveau collège, et surtout la chorale de celui-ci. Là sa voie de soprano puissante et pourtant éphémère (la puberté est là qui s'annonce comme une épée de Damoclès) déroute et fascine ceux qui l'entourent, camarades comme enseignant·e·s. Le récit va donc suivre le parcours d'Aoi dans cette nouvelle ville, mais aussi celui de sa chorale, que leur chef à décidé d'inscrire au prestigieux concours de la NHK (la radio/télé nationale).

Difficile de résister à la personnalité terriblement attachante du jeune héros de cette série. Aoi vit dans un univers de sons que le manga a su retranscrire avec une infinie délicatesse. L'adolescent est aussi à l'écoute de ses émotions avec une intensité peu commune, ce qui va toucher ses camarades, plus souvent habitué·e·s à masquer les leurs, de crainte d'apparaître comme vulnérables dans l'enceinte impitoyable du collège. Le parcours d'Aoi est donc à la fois un très beau chant d'amour au pouvoir de la musique et le récit touchant d'un âge charnière et plein de fragilité. La série, qui est déjà achevée au Japon comportera huit tomes et ici on attend avec hâte le T2 qui est prévu pour avril. 

Nos c(h)oeurs évanescents, de Yuhki Kamatani, un manga sensible et délicat sur l'adolescence, à découvrir dès 10 ans.

Et pour l'ambiance sonore, je vous mets une version de la BO du Chateau dans le ciel dirigée par Joe Isaishi que la chorale du collège interprète dans le manga.
Je sais pas vous, mais moi je comprends pourquoi Aoi se met à pleurer en pleine chanson...

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