Florence, première moitié du XVIème siècle, la jeune Arte nourrit une passion dévorante pour le dessin qui a été longtemps encouragée par son père. Mais quand la mort de celui-ci laisse sa famille de petite noblesse sans le sou, la mère d'Arte a bien d'autres soucis, et notamment comment trouver un moyen de marier sa fille sans dot. L'impétueuse jeune fille quant à elle entend bien se former dans l'un des nombreux ateliers de peinture de la ville.
Parviendra-t-elle à entrer en apprentissage et à vivre un jour de son art ?
Cette très chouette série de mangas met en scène une héroïne vive et résolue à trouver sa place dans un monde d'hommes, mais aussi ingénue, elle qui a grandi dans un milieu aristocratique à l'abri du besoin, et dans le fond très attachante. La mangaka a réalisé un gros travail de documentation qui nous plonge dans le monde des ateliers artistiques de la renaissance florentine (l'architecture de la ville, le mobilier ou les costumes sont particulièrement bien rendus). Le parcours d'Arte est aussi l'occasion d'apprendre des tas de choses, que ce soit sur la société de l'époque, le fonctionnement des ateliers, le parcours d'apprentissage ou les techniques associées à la peinture, que l'on va découvrir en même temps que la jeune fille. Bref, tout comme Bride Stories, cette série nous emmène très loin dans le temps et l'espace, dans un univers qu'on n'associerait pas spontanément au manga.
Arte, de Kei Ohkubo, 9 tomes parus jusque là, un manga qui fait voyager, à partir de 11 ans.
PS : Pour l'anecdote, Arte doit sans doute son nom à la figure d'Artemisia Gentileschi, qui fut une des rares femmes peintres classiques à être passée à la postérité. Mais celle-ci a vécu un siècle plus tard et son parcours est bien éloignée de celui de notre héroïne puisqu'elle venait elle d'une famille d'artistes.
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