Après avoir lu d'une traite cette grande saga, on comprend aisément qu'elle ait reçu la Pépite d'or du festival de Montreuil en 2023, tant ce roman est un coup de coeur, mais aussi un coup au coeur. Les hommes de ce récit ne sont pas particulièrement aimables, mais ils sont profondément humains, et on s'attache et on souffre de leurs erreurs et de la fatalité qui s'abat sur eux encore et encore. On souffre d'autant plus que cette fatalité a un nom, pourtant jamais formulé tout au long des presque 500 pages du roman. Ce qui ronge les Balaguère et tant d'hommes génération après génération, c'est le patriarcat, c'est la masculinité toxique. Et tout ce que l'on peut espérer dans les dernières pages lumineuses de cette épopée, c'est le calme après les tempêtes et une échappée loin d'une violence jusque là omniprésente.
Nous traverserons des orages, d'Anne-Laure Bondoux, une traversée du siècle à entreprendre dès 14 ans.
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